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29 mars 2009

Le Roman du Dimanche

Les Mystères de Paris,
Eugène Sue
, 1804 Paris, Annecy 1857.
Coureur de jupons, chaud de la pince, il était surnommé
le Beau Sue.

Je crois reconnaitre le Chourineur à l'oeuvre
...
Montand:
La ville est morte depuis que tu es partie, mais la statue est toujours à la même place...
La téléphoniste:
... Oh... Attendez... Attendez... depuis que tu es partie... heu... la.. la quoi?
Montand:
La statue...
La téléphoniste:
Comme une statue?
Montand:
Oui, comme une statue
La téléphoniste:
... la statue est toujours à la même place... C'est ça?
Montand:
Oui, c'est ça mademoiselle... Eugène Sue me regarde... Je t'aime
La téléphoniste:
Eugène? Comme le prénom?
Montand:
Oui...
La téléphoniste:
Ensuite?
Montand:

Sue... Eugène Sue:
La téléphoniste:
Épelez...
Montand:
S comme Suzanne, U comme...
La téléphoniste:
Ursule!
Montand:
Oui et E comme Eugène...
La téléphoniste:
Sue!
Montand:
Oui, mademoiselle...
La téléphoniste:
Ensuite?
Montand:
Me regarde... Je t'aime
La téléphoniste:
Je t'aime
Montand:
Je pense à toi
La téléphoniste:
Je pense à toi
Montand:
Je t'aime... Je t'aime... Je t'aime...
La téléphoniste:
Je t'aime, je t'aime... Alors? trois fois je t'aime?
Montand:
Oui, mademoiselle... Paul!
La téléphoniste:
C'est la signature?
Montand:
Oui
La téléphoniste:
Je vous relis. Vous êtes Odéon 27 45, adressé à mademoiselle Colette Mercier, Marcel Eugène Raoul Célestin Irma Raoul, 23, square Lamartine, Besançon, Doubs.
Mon chéri je t'aime la ville est morte depuis que tu es partie mais la statue est toujours à la même place Eugène sue me regarde je t'aime je pense à toi je t'aime je t'aime je t'aime signé Paul!

Yves Montand Le Télégramme

Un riche site sur Eugène Sue, Eugène Sue, L'oublié (beh non, moi, je ne l'oublie pas)

24 avril 2010

Le salaire de la peur

En 1950, l’écrivain Georges Arnaud a publié le plus célèbre de ses romans, Le salaire de la peur, vendu à deux millions d’exemplaire et porté à l’écran en 1953 par Henri-Georges Clouzot dans un film culte (troudu, que j'aime pas ce mot) interprété par Yves Montand et Charles Vanel, Palme d’or à Cannes la même année.


Yves Montand -  Charles Vanel
 Le salaire de la peur - Henri-Georges Clouzot


Peter van Eyck - Dario Moreno   
Le salaire de la peur  - Henri-Georges Clouzot


Charles Vanel - Yves Montand
Le salaire de la peur - Henri-Georges Clouzot

Georges Arnaud de son vrai nom, Henri Girard, reste mêlé à l’une des affaires criminelles et judiciaires les plus célèbres et mystérieuses du XX°siècle.

Il a 24 ans lorsqu’au cours de la nuit du 24 au 25 octobre 1941, son père, sa tante et leur bonne furent tués à coup de serpe dans leur propriété, le château d’Escoire en Périgord. Pas d’effraction visible. Pas de témoin du drame. Pas de mobile apparent. Mais du sang partout Henri Girard était présent cette nuit là, à Escoire. Encore vivant le matin venu, il avait donné l’alerte... Tout l’accuse alors. Les présomptions sont accablantes. Mais Henri Girard ne passe pas aux aveux. Le fils jugé "instable et fantasque" a la rumeur publique contre lui. En dehors des aveux du présumé coupable, toutes les charges susceptibles d’emporter la conviction des jurés sont réunis à l’ouverture de son procès le 27 mai 1943 après 19 mois d’incarcération. Des charges mais aucune preuve. Malgré cela l’acte d’accusation le promettait à l’échafaud.

Le procès qui s’en suivit fut marqué par les interventions magistrales d’un éminent avocat*, celui d’Henri Girard, Maître Maurice Garçon, ancien ami de son défunt père... Le 3 juin 1943, comme par magie, il descend, triomphateur, les marches du palais de justice : son avocat à arraché l’acquittement. Après 10 minutes seulement de délibérés, fait rarissime dans les annales judiciaires lors de pareilles affaires, les jurés l’ont déclaré innocent, et l’accusé est acclamé par la foule*.

Depuis, la diabolique affaire d’Escoire n’est pas éclaircie pour autant. L’énigme reste entière. Qui alors, a commis ces crimes épouvantables ?

Dossier sur France-Culture Le vif du sujet

*la foule : Dès qu'on est plus de quatre, on est une bande de cons. Georges Brassens
**éminent avocat : fermer les écoutilles à l'approche d'un éminent avocat : tchatche et effets de manche, joueur de bonneteau, menant badauds et jurés par le bout du nez.


[Qu'Henri ait tué tatie, papa et la bonne, je n'ai rien à y redire, il faut bien que jeunesse se passe. Ce qui me décoiffe, par contre, c'est que l'avocat dans sa plaidoirie a accusé une famille de domestiques du château, premiers témoins de l'affaire, pour dédouaner Henri Girard et le faire acquitter.]

Lisons Le triple crime du château d’Escoire, Ed : La Lauze de Guy Penaud, ancien commissaire de Police, pour se faire une idée. Extraits :

Dans un rapport adressé au Préfet de Dordogne le 30 juin 1945, la Gendarmerie continuait d'affirmer : L'affaire Girard, qui a eu son dénouement devant les assises de la Dordogne, a soulevé une vive émotion. L'acquitté n'en reste pas moins considéré comme le véritable criminel.

Conversation en Algérie au début des années 1970  entre Gérard de Villiers (S.A.S. Malko Linge) et Georges Arnaud :

- "Écoutes. C'est fini maintenant. Tu peux me le dire. Tu les as tués ou tu ne les as pas tués ?
- Oui, je les ai tués !
- Pourquoi la bonne ?
- J'étais énervé... 


Yves Montand - Charles Vanel

26 février 2013

Mâle dominant

Longtemps j'ai rêvé,  sur l’écran noir de mes nuits blanches (Claude Nougaro)
d'être moi-aussi un mâle dominant.


Henry Victor as Hercules
La Monstrueuse Parade-Freaks-Tod Browning-1932.

   Pour un premier essai, désireux de faire mon propre cinéma, à l'image d'Hercules dans Freaks, j'ai tenté la culotte bavaroise, cuir pleine peau, cothurnes ad hoc et gilet clouté, ce à quoi j'avais adjoint par fantaisie, un chapeau tyrolien orné d'une plume de faisan.

   Je n'ai, inexplicablement, rencontré alors qu'incompréhension, et n'ai suscité que gloussements, rires sous cape quand ce n'étaient pas lazzis et quolibets . Pourtant, j'avais imaginé qu'elles seraient tombées comme des mouches, raides dingues,  car Hercules dans le film avait un succès fou.



Emile Savitry - Apache de Pigalle -1938

    Alors, imputant aux mœurs provinciales ce manque d'appétence pour les  hommes, les vrais, sifflotant "Ah les p'tites femmes de Paris ! ",  j'ai pris le TGV, tel Rastignac ou Bel-ami, pour aller tenter ma chance à la capitale. Je m'étais payé chez "Jules" [10 euros de réduction sur votre prochain achat (nouvelle collection) à présentation de ce billet] le marcel de Jean Gabin dans la Bête humaine, la chemisette manches courtes retroussées d'Yves  Montand dans Le salaire de la peur ainsi qu'une petite casquette pied-de-poule à porter sur le côté que j'avais pris à Serge Reggiani chez Casque d'or. Je m'étais également pourvu d'un paquet de gauloises bleues.

   Sitôt descendu du train, néo  Bubu (Coco?) de Montparnasse, je me rendis directement à l'Hôtel du Nord mais ce dernier étant fermé pour travaux, je pris une chambre dans un hôtel de facture moderne où une charmante hôtesse d'accueil me tuyauta sur les quartiers où je pourrais exercer ma  pratique. Sur ses conseils et ayant feuilleté, pour réviser, quelques polars de Léo Malet,  j'avisais un débit de boisson où j'avais constaté  un va et vient incessant de femmes, jeunes et moins jeunes mais toutes fort remarquables.
   Machonnant une virile gauloise sans filtre (éteinte,  j'allais pas me choper 35 euros d'amende), j'avais commandé un mandarin-curaçao et faisais rouler mes biscottos au comptoir en lançant des œillades à la cantonade.
 
    J'ai vite arrêté mon cinéma comprenant que je m'étais salement trompé d'époque. Je voyais les proxos, attablés devant une coupette,  sapés comme à la City, entrer leurs données sur leur Mac : trois pipes, sept complets, deux suppléments fouet...; le seul élément auquel je pouvais me raccrocher, c'était le barman qui avait gardé l'œil torve et l'air con comme dans les films d'autrefois. J'ai fini par le payer , un peu gêné en lui disant qu'il fallait que j'y aille car j'étais figurant dans une série télé sur les années trente et que j'étais déjà en retard.


Casque d'or -1952-  Jacques Becker
 Simone Signoret, Dominique Davray

   Ah, ces regards dans mon dos  tandis que je regagne, la queue basse, mon Best Western ! peut-être aurais dû prendre un Formula One, plus connoté winner ?


Peter Lorre -M le maudit-Fritz Lang-1932

   Désarçonné, je l’avoue, par ce nouvel échec cuisant, j'ai songé, voulant profiter de l'anonymat que vous confère derechef  une grande ville, à la ruse, à la force; j'ai convoqué les mânes des grands anciens : Landru, Marcel Petiot, Jack l'éventreur, Gilles de Rais, M le maudit, ( Gilles de Rais ? M le maudit ?mais Coco, tu n'y penses pas, il s'agit là d'enfants !!! - oui mais c'est plus facile à attraper,  me susurrait une insidieuse  voix intérieure.)
   Et puis quoi, se retrouver dans quelque cul de basse-fosse ? croupir sur la paille d' un vieux cachot, les coucougnettes blettes,  pour un mauvais moment fantasmatique ? des nèfles ! je n'ai pas donné suite car, au vrai, je n'ai pas la violence en moi et j'en viens à  maudire (M) ce côté velléitaire qui me fait craindre de ne pas avoir toutes les qualités du pur mâle dominant.


    Je connais mes faiblesses, j'apporte toujours dans mes bagages, sous le prétexte de prévisions météo souvent aléatoires, lors de mes déplacements, ce trench-coat douillet mâtiné cache-poussière,  sous lequel  je peux m'établir nu comme l'enfant qui vient de naître. Pour ne pas avoir monté cette expédition vers la terre capitale en pure perte, je fis donc quelques sorties d'école, avant (j'aime bien faire part aussi de mon questionnement aux  parentes d'élèves) et après la cloche, quelques cages d'escalier à l'heure où les ménagères de plus de cinquante ans retirent leur courrier et où les dealers dorment encore, quelques incursions éclair auprès de  nounous dans les parcs et jardins publics, la routine en somme mais rien de transcendant, le coeur n'y était pas et une fois de plus, j'ai pu constater que personne ne mordait à l’appât...
  Je fus même sérieusement douché (sans trop de conséquences toutefois, j'avais l'imper) : au Bois de Boulogne, alors que je m'étais posté le long d'un parcours de jogging, une jeune insolente qui devait avoir  pas mal roulé sa bosse et n'avait pas froid aux œufs, à qui j' adressais (on peut le dire, je ne me vante pas) le célèbre cri de la profession : "Et des comme ça, vous en avez déjà vu des comme ça ?" me répondit tout à trac :  "Bé oui, elle est tout à fait ordinaire !". (Les gens sont d'une incivilité, c'est pas croyable !)


     - Mais Coco, on démarre sur les chapeaux de roupettes  avec un mâle dominant et l'on se retrouve, quelques lignes plus bas avec un Pervers Pépère désenchanté !
  - Lâche-moi, tu veux, crois-tu bien que j'aie la main sur les circonvolutions serpentines de mon cerveau reptilien (ah oui ! : serpentin, reptilien, je vois), penses-tu que je puisse à loisir régler le débit de mes hormones de croyance, imagines-tu que  je ne sois pas assailli de mille questions sur l'inné (Carl von) : naît-on mâle dominant ? et l'acquis :  peux-t-on devenir mâle dominant avec du travail  ? sur le temps qui passe et qui lasse :  n'est-il pas trop tard ? un mâle dominant ne doit-il pas commencer jeune ?...
 Oui, la vie est un combat. (?!) ( ça dépend de la taille de l’intéressée).

La suite de ma quête (qui quête ? le marchand de braguettes) dans un prochain numéro.

26 août 2010

La bicyclette

Yves Montand
La bicyclette

Paroles: Pierre Barouh
Musique: Francis Lai


Bicyclette - rue des Vignes -  Bordeaux
(rue des Pignes serait plus approprié)

... Quand on approchait la rivière
On déposait dans les fougères
Nos bicyclettes
Puis on se roulait dans les champs
Faisant naître un bouquet changeant
De sauterelles, de papillons
Et de rainettes ...

This is my song
( Et aussi, This is my song : Charlie Chaplin pour la Comtesse de Hong Kong )


Le vélo de Georges - Collection personnelle

(Il faudrait que je soulève la marie-louise pour me souvenir du nom de l'auteur. Il a tenu un temps le bureau  de tabac place Saint Pierre à Dax. Il était très occupé derrière son comptoir à son travail de graveur et quand on venait lui acheter des cigarettes, on voyait bien qu'on l'emmerdait.)  

01 février 2010

Index

n'est pas à jour, voir plutôt la rubrique :  libellés en bas du blog

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