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22 avril 2025

Gibritte Darbot, Darbot

Gibritte Darbot, bravo

1960 Le brésilien Miguel Gustavo écrit et compose en mode samba brésilienne la chanson Brigitte Bardot [connue internationalement suite à Et dieu créa la femme de Vadim (retro) 1956] que chantera Jorge Veiga.

Brigitte Bardot, Bardot
Brigitte beijo, beijo
Lá dentro do cinema
Todo mundo se afobou 
Brigitte Bardot, Bardot
Brigitte beijo, beijo
Lá dentro do cinema
Todo mundo se afobou
Aí, BB, BB, BB
Por que é que todo mundo
Olha tanto pra você?
Será pelo pé? (não é)
Será o nariz? (não é)
Será o tornozelo? (não é)
Será o cotovelo? (não é)
Você que é boa e que é mulher
Me diga então porque que é
En gros : 

Brigitte Bardot, Bardot - Brigitte bisous, bisous - Au cinéma, tout le monde s'est précipité (bis)  - Ay , BB, BB, BB - Comment se fait-il que tout le monde est là à te regarder - Serait-ce pour ton pied ? (non) - Serait-ce ton nez ? (non) - Serait-ce ta cheville ? (non) - Serait-ce ton coude ? (non) - Toi qui es une femme formidable - Dis-moi alors pourquoi ?

Kees van Dongen, Brigitte Bardot, 1958

    Dario Moreno (dont je suis un grand admirateur, moins de B.B.) fera son plus grand succés de  la version française  de   Lucien Morisse et André Salvet, qui en rajoute à dégouliner : 
― Aucune fille au monde, n’est aussi sympa que toi… (t'es sûr ?)
― Il aurait fallu t’inventer, si tu n’avais pas existé (sérieux ?)
― Pour toi, toutes les secondes chaque homme a le cœur qui bat (pôpôpô !)
― Je connais beaucoup de femmes qui voudraient bien te ressembler (carrément !)
― Il aurait fallu t’inventer, si tu n’avais pas existé, (c'est toi qui le dis !)

24 avril 2010

Le salaire de la peur

En 1950, l’écrivain Georges Arnaud a publié le plus célèbre de ses romans, Le salaire de la peur, vendu à deux millions d’exemplaire et porté à l’écran en 1953 par Henri-Georges Clouzot dans un film culte (troudu, que j'aime pas ce mot) interprété par Yves Montand et Charles Vanel, Palme d’or à Cannes la même année.


Yves Montand -  Charles Vanel
 Le salaire de la peur - Henri-Georges Clouzot


Peter van Eyck - Dario Moreno   
Le salaire de la peur  - Henri-Georges Clouzot


Charles Vanel - Yves Montand
Le salaire de la peur - Henri-Georges Clouzot

Georges Arnaud de son vrai nom, Henri Girard, reste mêlé à l’une des affaires criminelles et judiciaires les plus célèbres et mystérieuses du XX°siècle.

Il a 24 ans lorsqu’au cours de la nuit du 24 au 25 octobre 1941, son père, sa tante et leur bonne furent tués à coup de serpe dans leur propriété, le château d’Escoire en Périgord. Pas d’effraction visible. Pas de témoin du drame. Pas de mobile apparent. Mais du sang partout Henri Girard était présent cette nuit là, à Escoire. Encore vivant le matin venu, il avait donné l’alerte... Tout l’accuse alors. Les présomptions sont accablantes. Mais Henri Girard ne passe pas aux aveux. Le fils jugé "instable et fantasque" a la rumeur publique contre lui. En dehors des aveux du présumé coupable, toutes les charges susceptibles d’emporter la conviction des jurés sont réunis à l’ouverture de son procès le 27 mai 1943 après 19 mois d’incarcération. Des charges mais aucune preuve. Malgré cela l’acte d’accusation le promettait à l’échafaud.

Le procès qui s’en suivit fut marqué par les interventions magistrales d’un éminent avocat*, celui d’Henri Girard, Maître Maurice Garçon, ancien ami de son défunt père... Le 3 juin 1943, comme par magie, il descend, triomphateur, les marches du palais de justice : son avocat à arraché l’acquittement. Après 10 minutes seulement de délibérés, fait rarissime dans les annales judiciaires lors de pareilles affaires, les jurés l’ont déclaré innocent, et l’accusé est acclamé par la foule*.

Depuis, la diabolique affaire d’Escoire n’est pas éclaircie pour autant. L’énigme reste entière. Qui alors, a commis ces crimes épouvantables ?

Dossier sur France-Culture Le vif du sujet

*la foule : Dès qu'on est plus de quatre, on est une bande de cons. Georges Brassens
**éminent avocat : fermer les écoutilles à l'approche d'un éminent avocat : tchatche et effets de manche, joueur de bonneteau, menant badauds et jurés par le bout du nez.


[Qu'Henri ait tué tatie, papa et la bonne, je n'ai rien à y redire, il faut bien que jeunesse se passe. Ce qui me décoiffe, par contre, c'est que l'avocat dans sa plaidoirie a accusé une famille de domestiques du château, premiers témoins de l'affaire, pour dédouaner Henri Girard et le faire acquitter.]

Lisons Le triple crime du château d’Escoire, Ed : La Lauze de Guy Penaud, ancien commissaire de Police, pour se faire une idée. Extraits :

Dans un rapport adressé au Préfet de Dordogne le 30 juin 1945, la Gendarmerie continuait d'affirmer : L'affaire Girard, qui a eu son dénouement devant les assises de la Dordogne, a soulevé une vive émotion. L'acquitté n'en reste pas moins considéré comme le véritable criminel.

Conversation en Algérie au début des années 1970  entre Gérard de Villiers (S.A.S. Malko Linge) et Georges Arnaud :

- "Écoutes. C'est fini maintenant. Tu peux me le dire. Tu les as tués ou tu ne les as pas tués ?
- Oui, je les ai tués !
- Pourquoi la bonne ?
- J'étais énervé... 


Yves Montand - Charles Vanel

28 mars 2009

Tonton Dario

Tonton Dario, quand il venait nous voir, il devait traverser les rues de Montfort en Chalosse, dans sa Cadillac décapotable jaune canari; ganté de beurre frais, dans son petit costume framboise écrasée, ça ne la faisait pas du tout.
Les rugbymen de l'endroit qui n'étaient pas encore les parfaits gentlemen qu'ils sont devenus aujourd'hui, le verbe posé, portant Barbour et casquette écossaise, posant nus dans les calendriers, hurlaient sur son passage:
"espèce de taaangtouze!"et le poursuivaient parfois jusqu'au Pourtiú (on habitait à Bizencine). Mais il n'en avait cure. Il finissait toujours par arriver à bon port.
C'est quand même pas des trous de balle qui vont m'empêcher de passer, disait-il avec un sourire en coin.

Nous étions pliés de rire quand il montait sur la table au moment du pastis et de la crème anglaise, juste avant les prunes à l'eau de vie et qu'il chantait, en faisant claquer ses petits doigts potelés :
"B B, B B, si tu n'existais pas, il faudrait t'inventer"
On lui envoyait des vannes, parce qu'il faut dire que même quand nous étions petits, Brigitte Bardot, on trouvait que c'était une vraie chèvre.