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30 septembre 2023

Balade landaise

Le Chemin des écolier.e.s

Georges Brassens

L'œuf dur à cuire

Paraplumes

IchtyNosaurus

La Dauna

Hibou chouette

Chambre avec vue

Balade landaise
( sans indication d'origine. )

19 février 2014

Vérité historique


Plonk & Replonk  - Facteur dans la Grande Lande

Nos amis suisses Plonk & Replonkde La Chaux de Fonds, tentent de nous faire prendre des vessies pour des lanternes en offrant au Facteur de la Grande Lande un cheval équipé d’échasses.


Ferdinand BernèdeFacteur dans la Grande Lande

Craignant que certain(e)s, peu au fait des us et coutumes de l'endroit, ne prennent pour échasses comptantes cet équipement fort cavalier, je m'empresse de rétablir l'historique vérité avec ce cliché initial de Ferdinand Bernède.

[Né à Arjuzanx le 20 novembre 1869 et mort à Dax le 9 novembre 1963, Ferdinand Bernède fut photographe professionnel.
Après des études à Mont-de-Marsan, il monte  à Paris où il apprend la technique de la retouche photographique. Il vivra à Paris    de 1892 à 1895, travaillant dans un studio de photographie.
De retour  dans ses Landes natales, Ferdinand Bernède lance une série de cartes postales folkloriques (je barre, je n'aime pas le mot) sur la vie quotidienne dans les Landes].


Facteur dans la grande lande - Alphonse Benquet - Tartas
Ce tableau faisait partie de la Vente André Breton en 2003

[Charron de formation et compagnon du tour de France, Alphonse Benquet exerce ensuite comme quincaillier à Tartas. Il se met à peindre tardivement, la soixantaine passée. W . Ses sources d'inspiration sont des cartes postales ou des scènes régionales landaises, (paysages de Tartas, échassiers landais) (oui, voir plus haut )
Alphonse Benquet sculpte également. Une de ses œuvres est exposée au Centre Pompidou, La roue ovale]

Quand Plonk & Replonk  déconnent, et ça me fait bien rire, d'autres, sous l'apparence d'un grand sérieux, semblent prendre d'étonnantes libertés avec l'histoire [même s'il s'agit de l' histoire avec un petit h, celle que je préfère ].


J'ai vu un film sorti en 2013, intitulé tout bonnement "Landes" [Liéna, 35 ans, hérite à la mort de son mari de ses vastes propriétés au cœur d’une forêt industrielle et de son drôle de rêve : l’électricité partout sur ses terres. Elle veut à tout prix faire de ce rêve électrique une réalité. Sauf que personne n’en veut, ni son milieu, ni les syndicats. 
Alors elle se bat, s’entête… mais comprend qu’il existe d’autres batailles à livrer... Quand le destin d’une femme libre rencontre le destin d’un pays...] dont certains élus (je l'ai lu) qui avaient dû cracher au bassinet pour le produire, attendaient un succès comparable au Bonheur est dans le préqui se passe, comme on le sait, dans le Gers voisin et qui a rapporté à ce département de conséquentes rentrées sonnantes et trébuchantes liées a l'afflux des touristes cinéphiles.

Quand j'étais petit (- Ah non, papy, s'il te plait ! - La ferme bordel !) et ce n'était pas en 1926, dès que l'on dépassait Dax qui était déjà sérieusement francisé, tout le monde parlait gascon. Le français était réservé aux citadins et aux enfants (et c'était le début de la fin du gascon).
Dans ce film, qui se déroule donc dans les Landes des années 20 (du XXème), on n'entend pas un mot de gascon et un aveugle faute de pouvoir voir les pins, pourrait penser que l'action se déroule en Île de France. (peut-être parce qu'il s'agit d'une production franco-belge).
Les braves résiniers sont gras comme des oies,  habillés par Jules, portent la barette casquette comme dans Germinal.
Miou-Miou, la belle-doche sœur (vraiment ?) du proprio cané, chantonne en jouant du piano dans la maison du défunt. (on ne rigolait pourtant pas avec le deuil autrefois et ce genre de comportement aurait pu conduire directement à l'asile, tellement il aurait semblé inconsidéré)
La dauna, la patronne, veuve donc, fait sa lascive (avec mir laine) sur un banc, sous l'airial, avec son bel intendant et s'en va courir le guilledou dans la forêt avec lui...  Je veux bien mais je ne suis pas du tout sûr que l'époque se prêtait à l'étalage des sentiments et encore moins à la démonstration pratique dans la nature et tout particulièrement chez les possédants petits-bourgeois...


J'ai vu aussi Thérèse Desqueyroux, resucée par Claude Miller. Aie aie aie ! premier plan : une jeune fille en chapeau à longue jupe (c'est la jeune fille qui a une longue jupe, pas le chapeau) fait du vélo, le même que ma grand-mère, sur un chemin cavalier, (le signe irrémédiable que l'on a placé 8 ou 9 euros en pure perte), un petit pet de dune du Pyla, un coup d’œil sur les cabanes tchanquées (sur pilotis, sur échasses quoi ) du bassin d'Arcachon et c'est parti pour un tour au pays des poncifs actualisés à la sauce nouvelle...


Grève des résiniers de Lesperon - 9 mars 1906
Photo Ocana Dax (Ocaña non ?)

Pour revenir sur l'habit : Je ne vois qu'une forêt de bérets, en cherchant bien, on peut trouver effectivement un déviant portant casquette mais il s'agit sans doute d'un envoyé du Komintern (c'était à cette époque, le Komintern ? (ça va, ça va, c'était en 1919, c'est pas loin).

Moi aussi, je me suis plu à travestir l'histoire. Ici, j'attribue à Emile Castagnet la sculpture de la dame de Brassempouy. J'espère bien que sur les 1335 fois que ce billet a été vu, selon ce que me dit Grand Frère Gougueul, il y aura bien quelque élève copieur qui se sera pris un soufflon devant toute sa classe pour avoir sorti une énormité pareille, ses camarades outrés des mauvaises manières de leur professeur n'ayant pas réagi, ne voyant là rien d'anormal à ce que l'on attribue la paternité de la Dame au brave Emile.

Merci Jean and Co 

Ne cau pas desconar, totun!

03 avril 2007

La Dame de Brassempouy

La Dame à la capuche

Sculptée au Gravettien (-29 000 à - 22 000 ans , Paléolithique supérieur) par Emile Castagnet, métayer à Brassempouy, dans de l'ivoire de mammouth.
La plus ancienne représentation d'un visage humain connue à ce jour.
1880 Découverte des Grottes du Pape sur la propriété du Comte de Poudenx par des ouvriers qui entretenaient un chemin menant aux carrières.
1880-1881 Fouilles par Pierre Eudoxe Dubalen.
1881-1890 Abandon des fouilles.
1890 Reprise des fouilles par Jean de Laporterie et Albert Léon Dufour.
1892 Pillage des grottes par l'Association Française pour l'Avancement des Sciences .
1894 Reprise des fouilles par Jean de Laporterie et Edouard Piette. Découverte de "la Dame à la Capuche" et de cinq statuettes en ivoire.

Propos (un peu décousus) sur les fouilles, recueillis par David Chabas auprés de l'abbé Duchen, curé de Brassempouy:« J'ai eu chez moi, à Saint-Martin-de-Seignanx, M. Mascaraux, le savant qui a fouillé à Saint-Michel-Escalus. Il était des Aldudes, un Basque, celui qui cultivait cent espèces de cactus. Il a trouvé en 1913 à Brassempouy des os, des aiguilles, des débris de renne, des sculptures en ivoire. Il vendit tout cela, en cette année pour 13000 francs. Il était un peu rat, Pierre... En apprenant qu'il y avait ici une grotte que fouillèrent Dubalen et Piette, il est arrivé en deux étapes à pied depuis le Seignanx et fit une vraie razzia. Tout cela a été dilapidé et moi, je ne l'ai pas su à temps....Et puis quand les braves embauchés fouillaient les grottes, c'étaient des sauvages. Mes paroissiens qui se louaient à la pioche gagnaient 20 sous par jour, se nourrissaient d'oignons et de méture. Ils vécurent l'âge d'or avec Piette qui leur donnait cinq francs par jour. Ces gens-là, pas le matin mais à midi, passés par les bistrots d'ici où ils buvaient le fameux Claverie de 14 à 14,5°, d'une finesse meilleure que le Montbazillac, arrivaient paf à la grotte et là, ils brisaient la moitié des bibelots et lançaient les restes dans un petit ruisseau prés des grottes. Et alors, un jour Piette m'a dit qu'il a eu la plus grande émotion qu'un fouilleur de grotte puisse avoir de sa vie: "Je me trouvais là, je venais d'arriver, j'entendais des coups de pioche et tout d'un coup un bruit sourd partait d'une paroi de laquelle sortait comme une grosse citrouille qui commençait à s'allonger, à s'allonger..... C'était une défense de mammouth et en quelques secondes...L'ivoire s'oxyde au contact de l'air, il aurait fallu avoir une pompe à sulfater avec un jet solidificateur et à mesure qu'on extrayait l'ivoire, lancer cette drogue sur le bois. Et bien, devinez combien cette défense avait de longueur? - trois mètres...Elle s'est réduite en cendres... »


L'original de La Dame à la Capuche se trouve au Musée des Antiquités nationales à Saint-Germain-en-Laye (voleurs !) :
Cité par David Chabas dans Villes et Villages des Landes, Richard-Octave Feuillet écrivait ce qui suit, en janvier 1938, dans le Bulletin de la Société des Sciences, Arts et Lettres de Bayonne :La grotte du Pape est située dans la propriété de la famille Poudenx. Découverte en 1880 par Dubalen, il eut l'imprudence d'en parler à un de ses confrères en archéologie qui commença à fouiller la grotte sans rien dire et s'empara des premiers objets trouvés par lui pour les donner au Musée de Saint-Germain, privant ainsi le Musée de Mont-de-Marsan de la Tête à la Capuche, sur ivoire. Dubalen, furieux, se précipita pour en chasser ce nouveau venu installé dans son nid et reprit lui-même les fouilles. Dès l'entrée de la grotte, il recueillit une superbe dent de mammouth, trois grands silex solutréens, des silex magdaléniens et dans une couche d'argile rougeâtre, des fragments de statuettes en ivoire, dont l'une paraissait être le buste et les jambes de la tête dérobée. M. Dubalen eut alors l'idée de demander au Musée de Saint-Germain de lui rendre la Tête ou, au moins, le moulage de celle-ci, mais on lui refusa la statuette et on lui dit que le moulage n'avait jamais été fait. Il se le procura quand même, mais chose incompréhensible, en le faisant venir...de Berlin...


Capuche, bonnet, résille, filet, mantille ou coiffure tressée, nattée?
La Dame de Brassempouy, une Rasta ?
Images © Musée des Antiquités nationales - RMN
Extraits de Villes et Villages des Landes (Brassempouy) de David Chabas. Chez l'auteur, Capbreton
La Dame à la Capuche sur Wikipédia
Le Musée d'Archéologie Nationale
Le Musée de Brassempouy