Samuel van Hoogstraten - Les Pantoufles
Huile sur toile, 130x70, entre 1654 et 1662, musée du Louvre, Paris
Hou! sont passées mes pantoufles
Où sont passées mes pantoufles
Où sont passées mes pantoufles
Mes pantoufles, mes pantoufles, mes pantoufles
[Refrain]
[Parlé]
Z'avez pas vu mes pantouf' vous ?
Elles sont là
Pleurerai-je ? disait-il. Oui, car pourquoi ? Ma tant bonne femme est morte, qui était la plus ceci, la plus cela qui fût au monde. Jamais je ne la verrai, jamais je n'en recouvrerai une telle : ce m'est une perte inestimable. O mon Dieu que t'avais-je fait pour ainsi me punir ? Que n'envoyas-tu la mort à moi premier qu'à elle ? car vivre sans elle ne m'est que languir. Ha ! Badebec, ma mignonne, m'amie ? mon petit con (toutefois elle en avait bien trois arpents et deux sexterées), ma tendrette, ma braguette, ma savate, ma pantoufle, jamais je ne te verrai. Ha ! pauvre Pantagruel, tu as perdu ta bonne mère, ta douce nourrice, ta dame très aimée !
Pantagruel
François Rabelais
Étymologie Catal. plantofa ; espagn. pantuflo ; ital. pantofola, pantufola ; piémont. patofle et pantofle ; génev. patoufle, homme qui marche lourdement ; angl. pantofle ; allem. Pantoffel ; holland. pattuffel. Origine inconnue. Diez conjecture que le radical est pat nasalisé, lequel représente patte ; la finale oufle, qui par soi ne signifie rien, serait dite sur le modèle de man-oufle, employé en Provence pour moufle, gant. On pourrait aussi conjecturer un dérivé de panoufle (voy. ce mot), bien que l'insertion du t fasse une grosse difficulté.
(ça ne nous fait pas beaucoup avancer)
Littré Emile