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17 janvier 2010

Général Comte Rostopchine

Fédor Vassilievitch Rostoptchine, 1763-1826, qui était gouverneur de Moscou lors de la Campagne de Russie, serait à l'origine de l'incendie de la ville qui conduisit l'armée de Napoléon à la Retraite de Russie.
Il est par ailleurs le père de la Comtesse de Ségur.


Orest Kiprensky. Portrait of F. B. Rostopchin. 1809. Oil on canvas.
The Tretyakov Gallery, Moscow, Russia

Mes mémoires en dix minutes
(1823?)

Le général comte Rostopchine avait écrit, dans notre langue : « Toute tête française n'est qu'un moulin à vent, un hôpital, une maison de fous », et encore : « La langue française est la peste morale du genre humain et, comme exprès, on cherche à l'introduire partout. » C'est pourquoi sans doute, en 1816, cet homme paradoxal, lorsqu'il sentit que l'immense service rendu à son pays par l'incendie volontaire de Moscou allait lui valoir une ingratitude dangereuse, alla se réfugier en France. Il y fut la coqueluche des salons, il y maria sa fille au comte de Ségur, puis au bout de sept ans rentra « finir ses jours où il les avait commencés ». Là, à Moscou, un soir, la princesse Bobrinska s'étonna et regretta qu'il n'eût pas écrit ses mémoires. Le général déclara ne pouvoir résister à cette invite, qu'il se mettrait sans plus tarder à cette besogne, qu'au surplus c'était l'affaire d'une journée. On se récria. Mais le lendemain, le comte Rostopchine, fidèle à sa parole, lut à la société ses « mémoires en dix minutes ». Ce dernier écrit, en français bien entendu, d'un homme qui n'était pas inconnu des milieux littéraires, obtint un vif succès. Mais il a été trop rarement publié pour n'être pas injustement oublié aujourd'hui.

Chapitre I
Ma naissance

En 1765, je sortis des ténèbres pour apparaître au grand jour. On me mesura, on me pesa, on me baptisa. Je naquis sans savoir pourquoi et mes parents remercièrent le Ciel sans savoir de quoi.

Chapitre II
Mon éducation

On m'apprit toutes sortes de choses et toutes espèces de langues. A force d'être impudent et charlatan je passai quelquefois pour un savant. Ma tête est devenue une bibliothèque dépareillée, dont j'ai gardé la clef.

Chapitre III
Mes souffrances

Je fus tourmenté par les maîtres, par les tailleurs qui me faisaient des habits étroits, par les femmes, par l'ambition, par l'amour-propre, par les regrets inutiles, par les souverains et par les souvenirs.

Chapitre IV
Privations

J'ai été privé de trois grandes jouissances de l'espèce humaine : du vol, de la gourmandise et de l'orgueil.

Chapitre V
Époques mémorables

A trente ans j'ai renoncé à la danse, à quarante à plaire au beau sexe, à soixante à penser et je suis devenu un vrai sage ou égoïste, ce qui est synonyme.

Chapitre VI
Portrait au moral

Je fus entêté comme une mule, capricieux comme une coquette, gai comme un enfant, paresseux comme une marmotte, actif comme Bonaparte, et le tout à volonté.

Chapitre VII
Résolution importante

N'ayant pu jamais me rendre maître de ma physionomie, je lâchai la bride à ma langue et je contractai la mauvaise habitude de penser tout haut. Cela me procura quelques jouissances et beaucoup d'ennemis.

Chapitre VIII
Ce que je fus et ce que j'aurais pu être

J'ai été très sensible à l'amitié, à la confiance, et si j'étais né pendant l'âge d'or, j'aurais été peut-être un bonhomme tout à fait.

Chapitre IX
Principes respectables

Je n'ai jamais été impliqué dans aucun mariage ni aucun commérage ; je n'ai jamais recommandé ni cuisinier, ni médecin, par conséquent je n'ai attenté à la vie de personne.

Chapitre X
Mes gouts

J'ai aimé une petite société, une promenade dans les bois. J'avais une vénération involontaire pour le soleil, et son coucher m'attristait souvent. En couleur c'était le bleu ; en manger le boeuf au naturel ; en boisson, l'eau fraîche ; en spectacle, la comédie et la farce ; en hommes et en femmes, la physionomie ouverte et expressive. Les bossus des deux sexes avaient pour moi un charme que je n'ai jamais pu définir.

Chapitre XI
Mes aversions

J'avais de l'éloignement pour les sots et pour les faquins, pour les femmes intrigantes qui jouent la vertu ; un dégoût pour l'affectation de la piété, pour les hommes teints et les femmes fardées ; de l'aversion pour les rats, les liqueurs, la métaphysique et la rhubarbe ; de l'effroi pour la justice et les bêtes enragées.

Chapitre XII
Analyse de ma vie

J'attends la mort sans crainte, comme sans impatience. Ma vie a été un mauvais mélodrame à grand spectacle, dans lequel j'ai joué les héros, les tyrans, les amoureux, les pères nobles, mais jamais les valets.

Chapitre XIII
Récompenses du ciel

Mon grand bonheur est d'être indépendant des trois individus qui régissent l'Europe. Comme je suis assez riche, le dos tourné aux affaires et assez indifférent à la musique, je n'ai par conséquent rien à démêler avec Rothschild, Metternich et Rossini.

Chapitre XIV
Mon épitaphe

ICI ON A POSÉ
POUR SE REPOSER,
AVEC UNE AME BLASÉE,
UN CŒUR ÉPUISÉ
ET UN CORPS USÉ,
UN VIEUX DIABLE TRÉPASSÉ ;
MESDAMES ET MESSIEURS,
PASSEZ!


Chapitre XV
Épitre dédicatoire au public

Chien de Public ! organe discordant des passions ! toi qui élèves au ciel et qui plonges dans la boue, qui prônes et calomnies sans savoir pourquoi ; image du tocsin, écho de toi-même ; tyran absurde échappé des petites-maisons ; extrait des venins les plus subtils et des parfums les plus suaves ; représentant du diable auprès de l'espèce humaine ; furie masquée en charité chrétienne ; Public ! que j'ai craint dans ma jeunesse, respecté dans l'âge mûr et méprisé dans ma vieillesse, c'est à toi que je dédie ces mémoires, gentil Public ! Enfin je suis hors de ton atteinte, car je suis mort, et par conséquent sourd, aveugle et muet. Puisses-tu jouir de ces avantages pour ton repos et pour celui du genre humain.

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TABLE DES MATIÈRES

Chapitre I. Ma naissance
Chapitre II. Mon éducation
Chapitre III. Mes souffrances
Chapitre IV. Privations
Chapitre V. Époques mémorables
Chapitre VI. Portrait au moral
Chapitre VII. Résolution importante
Chapitre VIII. Ce que j e fus et ce que j'aurais pu être
Chapitre IX. Principes respectables
Chapitre X. Mes goûts
Chapitre XI. Mes aversions
Chapitre XII. Analyse de ma vie
Chapitre XIII. Récompenses du ciel
Chapitre XIV. Mon épitaphe
Chapitre XV. Épître dédicatoire


Eh oui, vilain Napo, bouillant Génie, on ne peut pas tout prévoir, mais bon, la campagne de Russie, c'est 200 000, 300 000 morts peut-être ... on va pas batailler pour ça.

21 février 2009

Mon ami Cadichon


Mémoires d'un âne - Comtesse de Ségur, née Rostopchine

Bibliothéque Rouge et Or

À mon petit maître
M. Henri de Ségur

Mon petit Maître, vous avez été bon pour moi, mais vous avez parlé avec mépris des ânes en général. Pour mieux vous faire connaître ce que sont les ânes, j’écris et je vous offre ces Mémoires. Vous verrez, mon cher petit Maître, comment moi, pauvre âne, et mes amis ânes, ânons et ânesses, nous avons été et nous sommes injustement traités pas les hommes. Vous verrez que nous avons beaucoup d’esprit et beaucoup d’excellentes qualités; vous verrez aussi combien j’ai été méchant dans ma jeunesse, combien j’en ai été puni et malheureux, et comme le repentir m’a changé et m’a rendu l’amitié de mes camarades et de mes maîtres. Vous verrez enfin que lorsqu’on aura lu ce livre, au lieu de dire : Bête comme un âne, ignorant comme un âne, têtu comme un âne, on dira : de l’esprit comme un âne, savant comme un âne, docile comme un âne, et que vous et vos parents vous serez fiers de ces éloges.

Hi ! han ! mon bon Maître; je vous souhaite de ne pas ressembler, dans la première moitié de sa vie, à votre fidèle serviteur,

Cadichon,
Âne savant.


Gravure de Horace Castelli - Hachette - Bibliothèque Rose

Cadichon est trés triste, il ramène dans le panier de son bât le chien Médor, son meilleur ami, tué par le présomptueux Auguste, (un petit con, oui), qui avait cru tirer une perdrix.

17 avril 2020

L'asouade

    L'asouade ou course de l'âne "asoade, brenade, tambourinage" désigne le châtiment infligé naguère au mari qui s'était laissé battre par sa femme. Faire courir l'âne (ha courre l'asou) avait pour but de ridiculiser publiquement. Cela consistait en une exhibition-promenade par les rues de village et les chemins communaux, de l'animal sur lequel l'infortuné avait été juché à califourchon, mais tête à croupe, tenant la queue dans ses mains  en guise de bride et paré d'attributs féminins, tels qu'une cornette déchirée le coiffant et la quenouille au côté. A chaque halte, comme pour les charivaris ordinaires, le plus qualifié de la bande, pareil à quelque jongleur médiéval, chantait sur le mode satirique et bouffon les hauts faits vexatoires qui motivaient semblable punition. La haie de curieux bafouait impitoyablement au passage le pauvre patient : "Harri, youts dus! lo mei asou qu'ei dessus! En avant tous deux! le plus âne est dessus!" Jusqu'à ce qu'un quidam ayant déjà "couru l'âne" pour son propre compte, vînt délivrer son confrère en arrêtant la bête.

Jean Poueigh - Le folklore des Pays d'Oc - La tradition occitane - Payot Paris 1952


    L'Aquitain n'a pas toujours été très fin. D'autres régions, autres que le Midi pratiquaient-elles semblable cavalcade ? : on en trouve une trace chez la Comtesse de Ségur (qui vivait en Normandie à Aube dans l'Orne où elle avait son château, mais elle avait peut-être fait quelques tours dans le Sud) dans  Diloy le chemineau

LE GÉNÉRAL
Sois tranquille, mon garçon ; nous ne dirons rien. Mais tu t’enfonces dans une mauvaise route, mon ami : un mari qui a peur de sa femme, c’est risible, parole d’honneur.
MOUTONET
Ce n’est pas que j’aie peur, monsieur le comte, c’est que je l’aime bien et que je ne veux pas la mécontenter.
LE GÉNÉRAL
Ta ! ta ! ta ! je connais cela ; j’en ai vu plus d’un ; quand la femme gronde, le mari ploie le dos, et la femme tape dessus. Et tu sais ce qui arrive à un homme battu par sa femme ?
LAURENT
Quoi donc, mon oncle ? Qu’est-ce qui arrive ?
LE GÉNÉRAL
Le village se rassemble, on place le mari de gré ou de force sur le dos d’un âne, le visage du côté de la queue, et on le promène dans tous les hameaux de la commune.
LAURENT
Mais c’est très amusant, cela ; moi, cela m’amuserait beaucoup.
LE GÉNÉRAL, RIANT.
Ah bien ! quand tu te marieras, tu pourras te procurer ce plaisir.

Dessin de Horace Castelli pour Diloy le chemineau de la Comtesse de Ségur
Paris, Hachette, 1887

    Mais le Landais, le Gascon, l'Occitan n'étaient pas les premiers à enfourcher leur monture à l'envers. A Volubilis au Maroc, près de Meknés, on trouve une mosaïque romaine dans la Maison du Desultor, d'un athlète ou d'un acrobate conduisant à l'envers un âne mais il a plutôt l'air rigolard et il tient une coupe en main (il vient sans doute de gagner une épreuve d'Intervilles de l'époque), ce n'est donc pas un mari battu.


    Les Chinois ne sont pas en reste : il ne s'agit pas ici de mari battu ou cocufié mais de pure élévation de la pensée :  On peut lire dans le chapitre "La cultivation inverse et l'emprunt du gong" du livre Zhuan Falun que Zhang Guolao, l'un des Huit immortels taoïstes, est assis à l'envers sur son âne; peu de personnes savent pourquoi il est assis à l'envers sur son âne :  Zhang Guolao a découvert qu'aller de l'avant revient à aller en arrière (sic), c'est pourquoi il chevauche son âne en sens inverse."(src)


    Aller de l'avant revient à aller en arrière, voilà un concept auquel j'adhère sans réserve bien qu'il ne soit pas startupien. 

07 février 2025

En pataouète

Du divorce de Cagayous :

… Encore je paie le remplacement, et à quate heures juste, oilà je rentre à le bureau du commissaire.
― Encore c'est vous ? y me dit, lui, comme si ça serait moi que je fais caprice pour lui et que je peux pas passer un jour sans que je viens li sortir le chapeau.
― Si ça serait un aute que vous appelez, sûr que je viens pas tout seul, va ! Dimi journée, je perds. De quoi y a, Mecieu le Commissaire ? Toujours mes papiers y sont propes.
― Assiez-vous, y dit le Commissaire qui s'écrivait dessur un papier.  Madame Solano, elle a donné la plainte dessur  vous. Toute à l'heure elle vient pour parler en devant vous.
― Sûr que c'est un coup monté pour que je fais figa à rapport à le divorce, que nous faisons marcher l'avocat, pour ça.
― Déjà vous faisez le divorce vec vote femme ? y demande le commissaire en se levant la tête pour m'arrégarder.
―  Je comprends !
― A cause ? Vous se l'avez choppée vec le fragrant dilit ?
― Pas besoin qui aye le fagrant dilit; vec la vieille y en a assez pour qu'on fait casse-ficelle vec pluss de vingt femmes.
― Vous avez fait la dispute, vec Madame Solano ?
― Tsss ! Chaque dimi-heure y sort une baroufa! Ça qu'elle veut la vieille, moi je veux pas, et ça que je veux, moi,  elle, elle veut savoir rien. Moi je l'aime pas que ma belle-mère elle commande à ma maison.
   Le commissaire que peut-être il a sa belle-mère qu'aussi elle y fait des cheveux, y s'a fermé un œil et il a ri une miquette entre lui-même.
― Ça va bien. Oilà Madame Solano qu'elle s'amène. Faut pas que vous s'emballez vec elle ! Laissez moi que je parle, moi.
   Madame Solano elle s'a annoncée vec le costume neuf, tout vert, qu'y a un tas des bricoles anrangées en devant et le chapeau tout petit qui semble une sucoupe vec la salade dedans, comme y font les restaurants arabes. Mé cago ! que fantasie qu'elle fait la vieille à présent qu'elle s'a usé plus de soixante cinq calendriers !
   Quand elle a rentré, elle a fait semblant qu'elle me voit pas, esprès, et elle s'a assis dessur une chaise en devant de moi.

Cagayous "le plus grand voyou d'Alger"

 Eh ben, y dit comme ça le commissaire, vous avez serché à la maison si y manque plus rien?
 Ben ségur que m'a embarouillé les ôtres choses, Mouchou al commissare, qué cé dos draps dé lite dé fil sannsé la cotoure al mélior, abec one bague dé or que sé porte lé diamante que mé la cromprée vinte-cinqué douros.
 Atso ! y fait le Commissaire.
 Çé lo qué dis, cé la bérité, Mouchou al Commissare. Dé plouss, lé bolors qué m'a enliébé   lé couillères dé la sope et dé caffé qué sonent dé plata.
 Et de quoi vous faisez, vous, du temps que les cambriouleurs y vous barbotent tout ça ? y demande le Commissaire.
 Yo pionçave yo rébé que ma fille Thérésetta elle se faite la casamente abec one homme que se tienne dé la fortoune et dé la honnor.
 Et comment que ça se fait que vous avez connu que les cambriouleurs c'est des hommes habillés en arabes, vec le bernous, et que, un, c'est vote beau fils Cagayous qu'il est ici.
 Yo no mé trompé pas, quouande cet endébidou y mé biene en côté, perquoi y sé porte one odor qué mé gratouille al cerbo et qué mé monte la rabia tôt dé souite. Al tirose dé las cartes y mé a donné la probatione que cé loui, abec one poutéro qué se faite camarade. Yo bous joure qué cé loui !
 De quoi vous répondez dessur ça qu'elle dit Madame Solano, ho ! Cagayous ? y me fait le commissaire.
 Moi?
  Oui. Allez, parlez.
   La vieille alors elle fait semblant qu'elle m'a vu, et elle commence de s'arréculer en errière, en faisant la malafatche, comme si je serais un chien enragé.
   Moi, je fais comme ça, je sais pas combien des choses riches qu'on s'a volées à cette femme honnête; ça me régare pas. Ça qui faut qu'elle porte, c'est la preuve, pas pluss...

Alger - Bab-El-Oued - Stéphane Couturier

Pataouète : le langage parlé de Bab-el-Oued, parler populaire spécifique des Français d'Algérie dont le fond emprunte à plusieurs langues méditerranéennes.
Musette : pseudonyme d'Auguste Robinet, 1862-1930 Alger, dont tout n'est pas à lire,  père littéraire de Cagayous.
Cagayous : nom certainement d'origine occitane signifiant soit Chieur, soit Morveux, soit Chassieux (l'embarras du choix).

Pataouète, sabir, lingua franca, pidgin, créole, des langues en mélange.

01 février 2010

Index

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