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31 octobre 2025

Un crétin des Pyrénées

Joseph le crétin, dit « Clémentou »
Bagnères-de-Luchon, 1873
Eugène Trutat 1840–1910

Pourquoi laisser toute la place aux Alpes, quand nous aussi avions nos propres crétins.
(Clémentou, je lui trouve une bille bien sympathique)


"Ô abîme ! les Alpes étaient le spectacle, le spectateur était un crétin" 

Le camarade Victor montre là peu d'empathie pour nos amis disgraciés. 

Historiquement, nous dit W, on distingue le crétinisme goitreux endémique dû à une carence en iode dans certaines régions, (en montagne particulièrement, rajouté-je) et le crétinisme infantile sporadique par absence de thyroïde ou trouble génétique de synthèse des hormones thyroïdiennes.

23 octobre 2025

Paramnésie réduplicative

    La paramnésie réduplicative est une croyance délirante durant laquelle un individu croit qu'un lieu, ou endroit, a été dupliqué ou déplacé simultanément à deux ou plusieurs autres endroits.


    A la Chapelle en Vercors, une rue bien tranquille où j'ai pensé un moment être ailleurs, où ça pouvait bien être ? ah oui ! au Havre ! détruit (par les Alliés) et reconstruit.

Pas loin de cette rue, le mur des fusillés : 

Le mur des Fusillés - Ferme Albert - La Chapelle en Vercors

       Le 25 juillet 1944, les soldats allemands incendient une centaine de maisons. La population est alors divisée en deux groupes : l'un rassemble les jeunes hommes, l'autre les hommes plus âgés, les femmes et les enfants. Ces derniers sont alors enfermés dans l'école. Le soir même, les Allemands fusillent seize jeunes hommes dans la cour de la ferme Albert. La ferme sera incendiée. 

    Nos camarades du Troisième Reich, farouches guerriers et voleurs de poules gardent les pieds sur terre :
    "Non contents d'avoir fait du plateau du Vercors un spectacle de désolation, dans la plupart des communes, ils ont procédé à un pillage méthodique et rigoureux, effectuant même de véritables inventaires des biens les plus précieux : bijoux, argenterie, montres, postes de radio, bicyclettes, linge et naturellement de l’argent furent volés. A Saint Agnan-en-Vercors, des objets d’une valeur de 45 000 francs furent dérobés dans l’église. A Lans, les Allemands pillèrent méthodiquement les maisons emportant les radios, le linge et presque toutes les bicyclettes. A Corrençon l’ensemble du matériel d’attelage : harnais, selles, chariots fut dérobé. A Saint Nizier le « butin » fut méthodiquement emmené à l’aide de camions."

De même, ils se sont largement servi sur la bête : tableau des vols perpétrés:

Cliquer sur le tableau pour une meilleure lecture.

    Le nombre d'endroits où l'on tombe sur le souvenir de leur passage aux kamerads!.
En un temps où il nous est demandé des comptes en tant qu'ancienne puissance coloniale pour exactions commises sur plusieurs siècles, je me dis bien qu'à notre tour nous devons exiger que chaque ami.e Fritz venu.e en touriste par chez nous, en réparation légère des crimes insensés commis par ses ancêtres, ramène chez lui.elle un bout des casemates, blockhaus, bunkers qui trainent encore sur le littoral et ailleurs, ça contribuerait à un environnement plus apaisé.

Bunker S 487  Barbara à Tarnos - Landes

Une maison de maçons !

11 mai 2020

Comment ne pas casser sa pipe ?

Il suffit de cliquer, Internet, cette boite de Pandore, en perpétuelle gésine, répond à notre interrogation :

Adriaen Brouwer - Les fumeurs
Metropolitan Museum of Art, New York

Fumer, dès le réveil et tout au long de la journée.
S'appliquer pour faire bonne mesure,  quelques patchs à la nicotine.

Absorber un cocktail de tocilizumab, chloroquine (nivaquine, savarine), azithromycine,
hydroxyclhloroquine (plaquenil), auquel on a rajouté un trait d'angostura.
Prendre quelques gouttes d' huiles essentielles de ravintsara  (Cinnamomum camphora) de  laurier noble, (Laurus nobilis)  d'Arbre à thé, (Melaleuca alternifolia) de Gommier bleu (Eucalyptus globulus), de Niaouli (Melaleuca quinquenervia).

Boire un litre de Schweppes par jour.

Toilette
Se vaporiser de l’alcool ou du chlore sur le corps.
Se rincer le nez  et la gorge avec un mélange d'eau et de sel ou avec de l'eau de javel fortement diluée.

Repas
Manger de l'oignon et de l'ail, en abondance (distanciateurs naturels).
Utiliser de l'huile de sésame pour les apprêter.
Au dessert se servir un mélange de whisky et de miel.
Se laver les dents avec un dentifrice à base d’argent.

Goûter
Boire du thé au fenouil ou une infusion d'artemisia.

Comportement responsable : 
Rester à un mètre les uns des autres.
Saluer sans se serrer la main, éviter les embrassades.
Tousser ou éternuer dans son coude ou dans un mouchoir.
Utiliser un mouchoir à usage unique et le jeter ensuite.
Porter un masque.
Se laver les mains avec l'urine d'un enfant (si on en a un à portée de main) ou utiliser cette urine pour nettoyer les surfaces.

Attention

Beaucoup de ces prescriptions n'ont pas été validées par le Conseil scientifique, la Haute autorité de santé, Santé publique France, le Haut conseil de la santé publique, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, la Direction générale de la santé, l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris, les Agences régionales de Santé et leurs délégations départementales, le ministère de la Santé, ça va de soi, la Direction européenne de la qualité du médicament & soins de santé, l'Organisation mondiale de la Santé (ouf)...

Tintin - Les cigares du pharaon

01 avril 2020

Les soixante-dixièmes rugissants

Aérophagyl

Pommade P.O. 12

Fébralgine

Lespénéphryl

Fluxoveine

Lyso 6

Phytex

Dienoestrol Fraysse (pour Madame)

Revitalose

Mais quelle idée d'aller traverser la ligne de démarcation (à risque +) en pleine tempête. Je n'ai pas pu aller contre, pas possible de reculer d'un an comme on peut pourtant le faire pour le changement d'heure.

Optalidon
Pourquoi vivre tordus… quand il y a l’Optalidon

Dessins d'Albert Dubout pour différents labos pharmaceutiques.
Source : bdmedicales.com

26 juin 2019

Résolutions

"Etre tout à fait honnête avec soi est un bon exercice"
Sigmund Freud

Décision 1 : Etre tout à fait honnête avec soi

De vrais bâtons merdeux cette phrase et ce schéma, on ne sait pas par quel bout les prendre. Ça  risque de me ralentir dans mes résolutions, on verra ça plus tard.

Décision 2 : pratiquer une activité physique régulière

Quel jour est-on aujourd'hui ? mercredi ? Parfait. Je commence sans faute à partir de lundi.

Décision 3 : s’astreindre à une respiration profonde

Là, je peux commencer tout de suite encore qu'il faut faire jouer le diaphragme et le diaphragme, c'est comme le périnée, je ne sais pas trop où je l'ai.

Décision 4 : penser à s'hydrater fréquemment

Ce n'est pas le plus facile, en effet il faut appliquer le principe du boit-sans-soif mais je l'assure, je ferai contre mauvaise fortune bon cœur.

“Une fois que ma décision est prise, j'hésite longuement.”
Jules Renard 

20 juin 2018

Chez Alice


Alice se servait chez Fischer
(étonnant que les ligues de vertu n'aient pas pensé à faire retirer cette pub)

    Chez Marie à Dax, quartier du Gond, a fermé il y a quelques années et c'est tout à fait dommageable. Je n'ai pas trop connu Marie mais plutôt sa lointaine prédécessrice, Alice. Son bistrot, à l'époque, il s'appelait, il s'appelait... Chez Alice. Après un mince boyau contenant quelques tables, rarement occupées, il n'y avait pas de passage, ou alors parfois de quartier à quartier, s'ouvrait l'arrière salle pour les habitués. Il y avait là une large table ovale,  pouvant contenir, oh oui, au moins vingt-cinq personnes (j'étais petit, je voyais tout en grand) où l'on prenait prenait place avec  les connaissances de mon père: Jeannot B. qui vendait des cravates dans un parapluie au marché de Dax, Six-Litres le peintre (j'ai longtemps cru qu'il s'appelait Silitre, un nom comme un autre, je l'ai compris beaucoup plus tard, il s'agissait en fait de sa consommation de vin quotidienne) , les frères Toucome (ils se torchaient souvent vilain mais ils me faisaient rire), Neunœuil (parce qu'il n'avait plus qu'un œil), le petit Broum (j'aimais bien ce nom), Auguste, le vieux coiffeur à la jambe de bois (un souvenir de quatorze) qui me taillait par ailleurs une frange à la Adolf qui m'est restée longtemps sur l'estomac, Anatole, à la mâchoire de trabiole, qui faisait parfois un saut depuis La Torte pour une belote, le Portugais (je n'ai jamais connu son véritable nom) qui travaillait avec mon père chez Andoche, le marchand de bois, et qui était tout noir de charbon, le béret, noir lui aussi, bien enfoncé jusqu'au dessus des sourcils... C'est là que j'ai bu ma première gorgée de bière, comme dit l'autre et c'est vrai que dans la bière, c'est le seul intérêt (et encore, quand il fait chaud).

 
Ce n'est pas un Landais mais à l'internationale de la binouze,
 il n'y a que des frères (et des sœurs)

 Alice qui perpétuait la noble tradition de l’Assommoir, avait aussi inventé sans le savoir, le café brun, comme en Hollande, patiné aux fumées de poêle et de  tabac et aux haleines chargées. Je n'ai de souvenir que de marron, plus clair pour la table, plus foncé pour le plafond et les murs, et pour le sol, sous la sciure qui étanchait les débordements, on devinait... du marron. Et les fenêtres devaient être aussi marron,  ou bien tout simplement il n'y en avait pas, car elles ne m'ont laissé aucune trace.
    Tous se retrouvaient là autour de force chopines pour des conversations dont je n'ai plus la moindre idée, mais j'ai encore dans le nez l'odeur du Gris et des Gauloises, et je vois toujours le mirus lancer  ses éclairs de lumière derrière sa petite fenêtre à feuille de mica. 
    Alice m'aimait bien et je le lui rendais. C'était son mari, (étaient-ils mariés?) qui m'impressionnait. A plusieurs reprises, je l'ai vu entre chien et loup se battre dans la rue contre des adversaires que je ne distinguais pas, certainement des animaux : des rats, des serpents, des éléphants..., à ce qu'on m'a dit.

[Prochains numéros : Chez Jeannotte (Dieu ait son âme) à Peyrouton, Aux Platanes, (en ville disait-on) pour une omelette arrosée de bon matin, Chez Labadie, à la Torte, déjà plus classe, il avait la télé, le Bon Coin à Saint-Vincent (un bon coin vraiment), le Spoutnik, à Saint-Pierre, huit mètres carrés pour une réputation sulfureuse (pas possible, il devait y avoir un étage), chez Diago, Saint-Pierre idem, pour un tiercé dans l'ordre, et puis plus tardif, le Panier à salade, toujours Saint-Pierre, tenu par un  comptable véreux qui n'avait pas peur d'annoncer la couleur...]

Moine caviste goûtant le vin de la barrique tout en remplissant une jarre
A monk-cellarer tasting wine from a barrel while filling a jug.
 From Li Livres dou Santé by Aldobrandino of Siena (France, late 13th century).

    Après cette gorgée de bière qui fut décevante, passant pour les vacances de la ville à la campagne,  chez l'oncle, j'eus alors la révélation de cette incomparable boisson immémoriale qu'est le vin, auprès de quoi, la bière, comme le dit bien l'expression, n'est que de la petite bière (Munich ne fait pas le poids contre Dionysos).
    Chargé d'aller remplir la bouteille au chai, je m’exécutais avec plaisir et une fois celle-ci pleine, chassant les moucherons, je m'envoyais au goulot une bonne lampée et recomplétais le flacon, ni vu ni connu, à la barrique.

Ce sont de ces petits riens qui forgent une destinée.

03 janvier 2015

Lendemains ballonnés

Laetitia & Sebastien Photography

Et à l'autre bout ? :
Eh bien ce sera bien foiegraté, chaponné, huitré, axoaté (du basque axoa), chocolaté, saintémilionnisé, champagnisé, les poissons vont se régaler, ce qui nous mène tout droit à l'euphémisant petit coin et à la réflexion suivante en ce début d'année (je crois avoir pondu un zeugme) :
Il y a peu d'activités humaines  qui soient à ce point recouvertes d'un doux voile sémantique. Seules les populaires chiottes, les cagouinces ou cagouinsses (de l'occitan cagar : chier) ne font pas leur sucrées et affichent clairement leur vraie destination merdicatoire.
Sinon il faut naviguer entre gogues et  goguenots (attention à ne pas glisser) pour un peu d'argot, les latrines, les feuillées, les cabinets, les lieux d'aisance, le cabinet d'aisance, les sanitaires, les lavabos, les WC,  water closet, (un truc que ne connaissent pas les Angliches qui appellent ça toilet ou lavatory), les commodités, la chaise percée, le pot, les toilettes, la garde-robe, (plus faux cul, tu meurs) le  petit coin, la bécosse au Québec (de l'anglais backhouse : derrière la maison), les Espagnols ne sont pas en reste avec le  retrete, (même étymologie que retraite) l'inodoro (l'inodore ?, ils ont bien de la chance) l' excusado (comme son nom l'indique),  tout ça pour aller à la selle.

Développement durable de l'après guerre

La selle en littérature : 
« La dame (...) ajouta (...) qu'elle faisait à présent "des vents en allant à la selle, que c'était comme un vrai feu d'artifice... Qu'à cause de ses nouvelles selles, toutes très formées, très résistantes, il lui fallait redoubler de précautions... Parfois elles étaient si dures les nouvelles selles merveilleuses, qu'elle en éprouvait un mal affreux au fondement... Des déchirements (...)" »
Louis-Ferdinand Céline - Voyage au bout de la nuit - 1932
(Céline était docteur en médecine, c'est dire s'il a pu recueillir nombre de confidences troudeballiennes.)


Chions gaiement dans les jolies toilettes construites par Friedensreich Hundertwasser à Kawakawa (Kakakaka ?) en Nouvelle Zélande.

[Bon, souhaitons que 2015 ne soit une année de merde]

19 octobre 2014

Au dessous Au cœur du volcan

La Solfatara
La Soufrière si j'ai bien traduit.

Panorama de la Solfatra, Pozzuoli au fond. 

A Pozzuoli, près de Naples, sous la tente au creux du cratère de la Solfatara, dans les Champs Phlégréens. Le camping est dans les arbres. 
Quelle vie d'aventures, tout de même.

Soufre

Fumerolles - Solfatares comme son nom l'indique

Ça sent bon comme à Lacq à la grande époque.

Aux bains - Petrus de Ebulo - Balneum Sulphatara

La Solfatara avec ses eaux, ses boues et ses bains de vapeurs soufrés a été un temps station thermale.

         Wolf Dietrich Klebeband - Städtebilder - Pozzuoli au fond

et un dessin de Goethe - Die Solfatara von Pozzuoli - 1787

Assise ————————► Pozzuoli ————————► Naples

24 juin 2014

L'épreuve du feu

de la Saint-Jean

Noces dans le Berry - L'épreuve du feu - 1945

Pour
le droit au laisser mourir (en accompagnant un petit peu )

21 juin 2014

Ringo alité !

50 ans déjà

J'avais égaré cette brève que j'ai très longtemps cherchée et que j'ai fini par retrouver sous une pile de Salut les copains. Salut les copains ? mais je n'ai jamais acheté ça. On avait dû me les prêter alors et je ne les ai jamais rendus. Je suis même en retard de quelques jours pour fêter le cinquantenaire de son hospitalisation. mais je n'étais pas là pour assurer.
Bien, venons-en au fait. Il n'est jamais trop tard pour bien faire :

3 June 1964 

In the morning Ringo Starr collapsed with tonsillitis and pharyngitis during a photo session for the Saturday Evening Post newspaper in Barnes, north London.
He was taken to University College Hospital where he was ordered to rest completely. Unfortunately for him, The Beatles were due to begin their world tour in Denmark the following day, and it was too late to cancel.
George Martin suggested they draft in session musician Jimmie Nicol as a temporary replacement.

[En résumé, Ringo Starr a contracté une amygdalite et une pharyngite qui l'empêchent de jouer de la batterie, surtout quand il déglutit.]


Ringo Starr et sa maman venue lui apporter un paquet de gauloises
  (sur la table de nuit) pour soigner sa pharyngite.

Sait-on qu'en direct live ( comme on dit ou disait, je ne sais pas, je ne sais plus et je ne veux pas savoir), les Beatles jouaient et chantaient souvent comme des casseroles ?

J'aurais préféré ne pas le voir, ce docu qui les voit peiner et dérailler pour monter la note et produire de la musique de balloche ( encore qu'il y a de très bons musiciens de balloche ).

Ainsi nous dit Wiki pour corroborer mon propos :
1966 - La différence entre leur production en studio, de plus en plus complexe, et ce qu'ils arrivent à délivrer sur scène, devient flagrante. Leur répertoire scénique reste quasiment le même au fil des années — des standards du rock'n'roll comme Rock 'n' Roll Music ou Long Tall Sally seront notamment joués jusqu'au bout —, et ils constatent les dégâts dès qu'ils s'attaquent à des titres plus récents, par exemple Nowhere Man ou Paperback Writer

The Beatles

La chance qu'ont eue les Beatles a été de rencontrer le musicien, compositeur, arrangeur, producteur George Martin. Bon, le docu, je l'aurai oublié que je les écouterai encore à l'occasion, les Beatles...

Aller voir en cuisine n'est pas toujours ragoûtant . Quand, assis devant votre assiette fraîcheur (un concept actuel,  pour bien distinguer de l'assiette de restes de la semaine dernière) que vous avez fini de torcher, pris d'une angoissante envie de pisser, (que va t-on trouver ?) vous rendant aux goguenots, vous jetez un regard à travers l’œil du passe de la cuisine (un laboratoire maintenant, c'est de suite plus chicos) voisine des vécés et apercevez un gros cuistot au tablier grand dégueulasse suant sang et eau au dessus de ce plat même que vous avez bien apprécié, l'appétit tombe comme par enchantement et pour peu qu'ouvrant la porte des dits goguenots, vous preniez une enivrante bouffée merdiquante, vous commandez en revenant de ce voyage au bout de la miction, le teint soudain jauni et l'estomac gargouillant, un double cordial pour vous rincer les intestins et vous anesthésier papilles et neurones.

Belle série de casseroles en cuivre - Gaillard - Paris

20 décembre 2013

Contre l'ivresse du vin

Les fêtes sont là.
Le moment de faire un peu de prévention sans saouler.

Velázquez - El Triunfo de Baco o Los Borrachos -détail- Museo del Prado-Madrid-1628

"Comme l'homme n'a rien de plus estimable que sa raison, & qu'il lui arrive souvent de la perdre, par l'excès du vin, il est convenable de lui donner quelque préservatif pour s'en garantir; quand vous serez convié à quelque repas, où vous craindrez de succomber à la douce violence de Bacchus, vous boirez avant que de vous mettre à table deux cuillerées d'eau de bétoine & une cuillerée de bonne huile d'olive, & vous pourrez boire du vin en toute sûreté.... Vous prendrez garde que le verre ou la tasse dans quoi on vous servira à boire, ne sente point la sariette ou la rapure d'ongles, car ces deux ingrédiens contribuent beaucoup à l'ivresse... Si l'on s'est laissé surprendre par le vin il faut, pour l'homme, qu'il enveloppe ses génitoires dans un linge qui soit imbibé de fort vinaigre, & que la femme qui a succombé à l'ivresse, mette un semblable linge sur ses tetons, l'un & l'autre reviendront en leur bon sens." 
[je l'ai testé, ça marche, le truc des génitoires, ça pique un peu mais on s'y fait et j'ai retrouvé effectivement tout mon bon sens.]

Le Petit Albert - 1782

Le troisième ivrogne-Alexandre Benois pour Petrouchka de Stravinsky-1936
Tous ensemble :    
 Ah Léon Léon, Roi de Bayonne, Roi de Bayonne,
Ah Léon Léon, Roi de Bayonne et des couillons !

31 octobre 2013

26°2 le matin

, stable au coucher


La clef du succès


Un exemple de données erratiques liées à du matériel défectueux.


Lorsqu’il y a fécondation, lors du 28è jour, 
la température reste à son niveau haut. (oui, très bien)

Mais où ai-je donc foutu mon bloc d'ordonnances ? 

03 octobre 2013

Dialogue de sourds

Haut les mains !


Bas les pattes !

Chez tendancesourd.com

Quelle est l'activité humaine comportant le plus fort risque d'engendrer une surdité ?
Alors ?
Un indice ?
Allez, ça commence par mastur et çà finit par bation.

26 février 2013

Mâle dominant

Longtemps j'ai rêvé,  sur l’écran noir de mes nuits blanches (Claude Nougaro)
d'être moi-aussi un mâle dominant.


Henry Victor as Hercules
La Monstrueuse Parade-Freaks-Tod Browning-1932.

   Pour un premier essai, désireux de faire mon propre cinéma, à l'image d'Hercules dans Freaks, j'ai tenté la culotte bavaroise, cuir pleine peau, cothurnes ad hoc et gilet clouté, ce à quoi j'avais adjoint par fantaisie, un chapeau tyrolien orné d'une plume de faisan.

   Je n'ai, inexplicablement, rencontré alors qu'incompréhension, et n'ai suscité que gloussements, rires sous cape quand ce n'étaient pas lazzis et quolibets . Pourtant, j'avais imaginé qu'elles seraient tombées comme des mouches, raides dingues,  car Hercules dans le film avait un succès fou.



Emile Savitry - Apache de Pigalle -1938

    Alors, imputant aux mœurs provinciales ce manque d'appétence pour les  hommes, les vrais, sifflotant "Ah les p'tites femmes de Paris ! ",  j'ai pris le TGV, tel Rastignac ou Bel-ami, pour aller tenter ma chance à la capitale. Je m'étais payé chez "Jules" [10 euros de réduction sur votre prochain achat (nouvelle collection) à présentation de ce billet] le marcel de Jean Gabin dans la Bête humaine, la chemisette manches courtes retroussées d'Yves  Montand dans Le salaire de la peur ainsi qu'une petite casquette pied-de-poule à porter sur le côté que j'avais pris à Serge Reggiani chez Casque d'or. Je m'étais également pourvu d'un paquet de gauloises bleues.

   Sitôt descendu du train, néo  Bubu (Coco?) de Montparnasse, je me rendis directement à l'Hôtel du Nord mais ce dernier étant fermé pour travaux, je pris une chambre dans un hôtel de facture moderne où une charmante hôtesse d'accueil me tuyauta sur les quartiers où je pourrais exercer ma  pratique. Sur ses conseils et ayant feuilleté, pour réviser, quelques polars de Léo Malet,  j'avisais un débit de boisson où j'avais constaté  un va et vient incessant de femmes, jeunes et moins jeunes mais toutes fort remarquables.
   Machonnant une virile gauloise sans filtre (éteinte,  j'allais pas me choper 35 euros d'amende), j'avais commandé un mandarin-curaçao et faisais rouler mes biscottos au comptoir en lançant des œillades à la cantonade.
 
    J'ai vite arrêté mon cinéma comprenant que je m'étais salement trompé d'époque. Je voyais les proxos, attablés devant une coupette,  sapés comme à la City, entrer leurs données sur leur Mac : trois pipes, sept complets, deux suppléments fouet...; le seul élément auquel je pouvais me raccrocher, c'était le barman qui avait gardé l'œil torve et l'air con comme dans les films d'autrefois. J'ai fini par le payer , un peu gêné en lui disant qu'il fallait que j'y aille car j'étais figurant dans une série télé sur les années trente et que j'étais déjà en retard.


Casque d'or -1952-  Jacques Becker
 Simone Signoret, Dominique Davray

   Ah, ces regards dans mon dos  tandis que je regagne, la queue basse, mon Best Western ! peut-être aurais dû prendre un Formula One, plus connoté winner ?


Peter Lorre -M le maudit-Fritz Lang-1932

   Désarçonné, je l’avoue, par ce nouvel échec cuisant, j'ai songé, voulant profiter de l'anonymat que vous confère derechef  une grande ville, à la ruse, à la force; j'ai convoqué les mânes des grands anciens : Landru, Marcel Petiot, Jack l'éventreur, Gilles de Rais, M le maudit, ( Gilles de Rais ? M le maudit ?mais Coco, tu n'y penses pas, il s'agit là d'enfants !!! - oui mais c'est plus facile à attraper,  me susurrait une insidieuse  voix intérieure.)
   Et puis quoi, se retrouver dans quelque cul de basse-fosse ? croupir sur la paille d' un vieux cachot, les coucougnettes blettes,  pour un mauvais moment fantasmatique ? des nèfles ! je n'ai pas donné suite car, au vrai, je n'ai pas la violence en moi et j'en viens à  maudire (M) ce côté velléitaire qui me fait craindre de ne pas avoir toutes les qualités du pur mâle dominant.


    Je connais mes faiblesses, j'apporte toujours dans mes bagages, sous le prétexte de prévisions météo souvent aléatoires, lors de mes déplacements, ce trench-coat douillet mâtiné cache-poussière,  sous lequel  je peux m'établir nu comme l'enfant qui vient de naître. Pour ne pas avoir monté cette expédition vers la terre capitale en pure perte, je fis donc quelques sorties d'école, avant (j'aime bien faire part aussi de mon questionnement aux  parentes d'élèves) et après la cloche, quelques cages d'escalier à l'heure où les ménagères de plus de cinquante ans retirent leur courrier et où les dealers dorment encore, quelques incursions éclair auprès de  nounous dans les parcs et jardins publics, la routine en somme mais rien de transcendant, le coeur n'y était pas et une fois de plus, j'ai pu constater que personne ne mordait à l’appât...
  Je fus même sérieusement douché (sans trop de conséquences toutefois, j'avais l'imper) : au Bois de Boulogne, alors que je m'étais posté le long d'un parcours de jogging, une jeune insolente qui devait avoir  pas mal roulé sa bosse et n'avait pas froid aux œufs, à qui j' adressais (on peut le dire, je ne me vante pas) le célèbre cri de la profession : "Et des comme ça, vous en avez déjà vu des comme ça ?" me répondit tout à trac :  "Bé oui, elle est tout à fait ordinaire !". (Les gens sont d'une incivilité, c'est pas croyable !)


     - Mais Coco, on démarre sur les chapeaux de roupettes  avec un mâle dominant et l'on se retrouve, quelques lignes plus bas avec un Pervers Pépère désenchanté !
  - Lâche-moi, tu veux, crois-tu bien que j'aie la main sur les circonvolutions serpentines de mon cerveau reptilien (ah oui ! : serpentin, reptilien, je vois), penses-tu que je puisse à loisir régler le débit de mes hormones de croyance, imagines-tu que  je ne sois pas assailli de mille questions sur l'inné (Carl von) : naît-on mâle dominant ? et l'acquis :  peux-t-on devenir mâle dominant avec du travail  ? sur le temps qui passe et qui lasse :  n'est-il pas trop tard ? un mâle dominant ne doit-il pas commencer jeune ?...
 Oui, la vie est un combat. (?!) ( ça dépend de la taille de l’intéressée).

La suite de ma quête (qui quête ? le marchand de braguettes) dans un prochain numéro.