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08 octobre 2018

L'information plurielle

Top des articles

france info
Paris : un homme, figure du grand banditisme, est mort après la fusillade avenue George V

BFMTV.COM
Règlement de comptes près des Champs-Elysées: une figure du grand banditisme tuée par balles

Sud Ouest
Une figure du grand banditisme grièvement blessée lors d’un règlement de comptes à Paris

Le HuffPost
Une figure du grand banditisme tuée dans un règlement de comptes à Paris


Tous les articles

Midi Libre
Un homme, figure du grand banditisme, est mort après une fusillade à Paris

LCI
Paris : une figure du grand banditisme succombe à ses blessures après une fusillade sur l'avenue George-V

Le Blog de Jean-Marc Morandini
Paris: On en sait plus sur la fusillade qui a éclaté ce dimanche matin, avenue George-V, dans le quartier des Champs-Élysées (laissez-moi deviner, ne s'agirait-il pas d'une figure du grand banditisme abattue dans la dite fusillade ?)

L'Obs
Fusillade à Paris : deux blessés graves, dont un membre du grand banditisme

L'Express
Fusillade à Paris: l'ex-braqueur blessé est décédé

Le Dauphiné Libéré
Fusillade sur les Champs-Élysées : un ex-braqueur en état de mort cérébrale

Yahoo Actualités
Fusillade à Paris : la fin d’un caïd près des Champs-Elysées

Ouest-France
Paris. Une figure du grand banditisme tuée lors d’une fusillade près des Champs-Élysées

Le Point
Une figure du grand banditisme grièvement blessée lors d'un règlement de comptes à Paris

H24info
Paris: deux blessés graves après une fusillade sur les Champs-Elysées

RTL.fr
Paris : un homme touché par balle décède, une autre victime grièvement blessée

7sur7
Deux blessés par balle après un règlement de comptes à Paris

dh.be
Fusillade près des Champs-Elysées à Paris: deux hommes blessés, les agresseurs en fuite

Le Matin Online
Un as du grand banditisme tué par balles (enfin une petite touche personnelle.)

18 décembre 2014

Les cris de Paris


Cris de paris - Argét miduict - Gaigne petit 
Argent me mène, gagne-petit - Le rémouleur


Cris de Paris - Qui veul de bon lai 
La laitière


Cris de Paris - Ma belle poirée mes beaus epinars
La marchande de légumes


Cris de Paris - Haren soz haren soz
 La marchande de harengs saurs


Cris de Paris - Eschaudes gateaulx petyt choubz chaulx
Le pâtissier ambulant


Cris de Paris - Beaulx abc belles heures
Le libraire ambulant


Cris de Paris - Le marchand de balais
[Le dernier cri, la voiture balai, donc puisqu'elle vient en dernier]


Et aussi : 
A la malle tache : le dégraisseur
Voirze jolis : le marchand de verres
A mes bons naves naves : la marchande de navets
Rave doulce rave : (cher légume de mon enfance) le marchand de raves

Le tout à la BNF
"Si ce recueil anonyme de dix-huit gravures sur bois coloriées, illustrant les métiers de Paris, est le seul et le plus ancien connu de ce type, le genre des Cris de Paris est beaucoup plus ancien : son origine est un fabliau du XIIIe siècle, le Dit des crieries de Paris, récit énumératif des différents métiers ambulants..."

06 octobre 2013

C'est le pied

de nez


Cami (palois)
(Loufock-Holmès, César Rikiki...)



Cami de Pau 1884 - Paris - 1958
Pour lire sous la douche, éd. Flammarion, Paris, 1928,

Cami a débuté dans le bulletin des pompes funèbres, qu'il avait créé : 
Le Petit Corbillard illustré

Quelques autres œuvres : 

Cami-Voyageur ou Mes aventures en Amérique, 
coll. Les Auteurs gais, éd. E. Flammarion, Paris, 1927
Le Jugement dernier, roman prématuré. éd. Baudinière, Paris, 1928
L'Œuf à voiles, 1934.
Les Chevaliers du gai, roman de jaquette et d'épée, éd. Baudinière, Paris, 1935
Quand j'étais jeune fille, mémoires d'un gendarme, éd. Baud., Paris, 1937 
La Ceinture de dame Alix, roman à clé. éd. Baudinière, Paris, 1946


Cami - Les Aventures de Loufock-Holmes
Illustration, Nicolas de La Casinière - L'Atalante

"J'aime Cami, il ne rate jamais le pire."  Roland Topor

25 mars 2010

Flambée montalbanaise

Oyez la mélodie Le fond du soir Un café Écoutez, c'est le blues Du coin le Gus y joue Du biniou Comm' fait Bach Pour une chanson, Pucelle aux ailes déployées, Rame, langue Albatros, Pique et trame au papier Le cap et la falaise, balèze ! J'écoutais montalbanaise Une envolée de braises, Noyé, je m'eau de vie-gueur Viseur au coeur, liqueur soeur, A cloche-pieds, cigarette, Une bouffée volée, yé, Au vent de la postérité. Allez vas-y va, Chaloupe ta mélopée Ma chanson de café, Charlie passe Parker, Et l'Gus au biniou Souffle aussi Comme Black au sax. Si le be -bop à valser Devait sceller vos nuits, Blues et Polka piquée Temps,Tu nous réconcilies
M'entends-tu d'accordéon ?


Monteille c’était tout petit Le paradis d'été Sambapathie, dada plouc On ramait bal d'amour flou; Mais un souffle est dévoilé Une poussée bleue, d'envie, M'accroche au cœur, thank you Viseur. Et ceux, les "griff' le temps" Ont mis les doigts de cordes, Apaches et Django Mississipi Didi guitare aussi m'a dit Et Paris loue, Paris prie, Le tango bord de Marne, Chavire la valsouze Intemporelle et blues Goutte à goutte ces divines My lady valsées, Filles et femmes tam-tam Au fil du temps Funambules et modernité, (Comme) on jette à l'eau du calme Un caillou ricochet, Par ondes d'ondes là Passe-passe l'écho Des papis d'au-delà du top. Réveillez la mélodie, la chanson des cafés, Vocalise la bob French, Scat et valsez one more, D'oc, Comme un souffle dévoilé, Une poussée bleue d'envie, 
 
Accroche au cœur, thank you Viseur

Les paroles et l'interprétation d'André Minvielle sur la musique de Gus Viseur - 1915 Lessines Belgique -1974 Paris / Gustave "Tatave" Viseur à écouter sur le CD Paris Musette (1990) Label La Lichère



Douce joie • La valse à margaux • Passion • Flambée montalbanaise • Afro-musette • Amargura • Adios Sevilla • Annie-Zette • Mélodie au Crépuscule • Valse Chinoise • Poker d’as • Accordéon • La vraie valse musette • Mazurka tzigane • Rêve Bohémien • A Matelo • La foule • Paciencia! • Viva Muréna • Panique • A Paris dans chaque faubourg • Envolée Musette • Depuis que les bals ont fermé.       

09 mai 2009

Pins perdus


A droite, deux pins* perdus chez Ivry Bétons

[*Je dis pins perdus mais c'était peut-être des sapinettes ou des mélèzes blaise. J'ai eu du mal à les approcher, enfermés qu'ils étaient comme à Guantanamo. Je voyais bien à leur attitude qu'ils me demandaient de les ramener dans le sud-ouest. Ils tendaient misérablement leurs petites aiguilles vers moi et j'entendais des cris mais leurs mots étaient couverts par les bruits du périphérique. Je ne suis pas assistante sociale; après tout, vaut mieux eux que moi; qu'ils se démerdent. Je suis reparti dans les Landes comme si de rien n'était.]

Mai, mai, mai, Paris mai, mai, mai, mai, Paris
Mai, Paris (et banlieue)

Paris mai
Claude Nougaro

23 août 2024

Romans à proscrire

 Emile Zola ― Opera omnia (Toute l’œuvre) (Décrets des 19 septembre 1884, 25 janvier 1895, 27 août 1896, 1° septembre 1898).

Emile Zola (1840-1902). Fils d'un ingénieur italien, né à Paris. Il entra en 1864 à la maison Hachette et prenant comme modèles Musset, Flaubert et Taine, il s'essaya à écrire et ne tarda pas à devenir le plus célèbre des romanciers naturalistes. Ses œuvres sont tellement ignobles que ses admirateurs eux-mêmes et des critiques fort peu moralisateurs ont exprimé en termes énergiques leur écœurement. Il n'est pas superflu de citer quelques témoignages. En voici :

Emile Zola songeur
    Zola a créé la rhétorique de l’égout et l’esthétique de la sentine  (Henri   Houssaye). A rencontre de ce personnage des contes de fées qui changeait  en or tout ce qu'il touchait, M. Zola change en boue tout ce qu'il manie (Jules Claretie). On imaginerait difficilement une telle préoccupation de l'odieux dans le choix du sujet, de l'ignoble et du repoussant dans la peinture des caractères, du matérialisme et de la brutalité dans le style. (Brunetière). Son œuvre est mauvaise, et il est un de ces malheureux dont on peut dire qu'il vaudrait mieux qu'ils ne fussent jamais nés. Personne avant lui n'avait élevé un si haut tas d'immondices. Jamais homme n'avait fait un pareil effort pour avilir l'humanité. Avec lui, le naturalisme tombe tout de suite dans l'ignoble. Descendu au dernier degré de la platitude, de la vulgarité, destitué de toute beauté intellectuelle et plastique, laid et bête, il dégoûta les délicats. Moi, je suis dégoûté ; il y en a d'autres qui ne le sont pas. (Anatole France).
    Pas une figure qui ne soit hyperbolique dans l'ignominie ou dans la platitude. Les moindres détails ont été visiblement choisis sous l'empire d'une idée unique, qui est d'avilir la créature humaine. Dans son épopée fangeuse, avec des efforts réguliers d'Hercule embourbé, M. Zola met en monceau les écuries d'Augias. (Jules Lemaître). Votre livre, Monsieur, n'est point un roman ayant pour objet de promener le lecteur au libre pays de la fantaisie, mais une imposture de rare audace, destinée à le tromper ; ce n'est point une œuvre d'imagination, mais une œuvre de faux témoignage. Ce gros volume contre la foi est plus encore en dehors de la bonne foi. (Henri Lasserre, à propos de Lourdes).

    Son ouvrage principal, intitulé Les Rougon-Macquart, comprend de nombreux volumes. Dans tous ses romans, il y a un milieu, une brute et un chœur composé de braillards. Tous ses héros sont des monstres : les ouvriers dans L'Assommoir ; les hommes du monde débauchés dans Nana ; les bourgeois viveurs dans Pot bouille ; les mineurs dans Germinal ; les paysans dans La Terre ; les financiers dans L'Argent ; les soldats dans La Débâcle, etc., etc.

L'abbé Bethléem lacérant des journaux licencieux à Paris à la fin des années 1920

    Sur la fin de sa vie, il fit une trilogie anticatholique intitulée Les Trois Villes : Paris, Lourdes, Rome, et une trilogie matérialiste : Vérité, Travail, Fécondité. Après avoir pris une part considérable à l'affaire Dreyfus, il mourut tristement le 28 septembre 1902.

On a édité des Pages choisies de ce triste écrivain.

23 décembre 2007

Le silence de la mer

Edouard Boubat , un correspondant de la paix (Prévert)
Nazaré - Portugal 1956

Pendant la Seconde Guerre mondiale, un homme qui vit avec sa nièce se voit imposer l’hébergement d’un officier allemand, Werner von Ebrennac. Francophile, courtois et cultivé, il vient les saluer chaque soir, et se heurte à leur silence. Cette réserve ne le désarme pas: «Je suis heureux, leur dit-il, d’avoir trouvé ici un vieil homme digne. Et une demoiselle silencieuse.» En affrontant quotidiennement leur mutisme, il réussit à faire naître chez l’oncle une estime mêlée de sympathie, et, chez sa nièce, un sentiment proche de l’amour. Un séjour dans le Paris de l’Occupation ouvre pourtant les yeux du jeune Allemand sur les objectifs et la mentalité de ses compatriotes: leur bassesse, leur mépris, leur désir de domination. Conscient cependant que son devoir lui prescrit de lutter aux côtés de son peuple, il demande à rejoindre une division sur le front de l’Est. Quand il vient prendre congé de ses hôtes et leur explique les raisons de son départ, la jeune fille sort pour la première fois de son silence et murmure «Adieu».

LE SILENCE DE LA MER. Roman de Vercors, pseudonyme de Jean Bruller (1902-1991), publié à Paris aux Éditions de Minuit en 1942.

Jean-Pierre de Beaumarchais, Daniel Couty. "Dictionnaire des oeuvres littéraires de langue française." © Bordas, Paris 1994

22 juillet 2012

La caissière du Grand Café


Leonetto Cappiello pour Waterman (détail)

Charmante histoire d'amour : Louis, appelons-le Louis, comme ses parents,  est amoureux de la caissière du Grand Café. Timide, il n'ose déclarer sa flamme. Il finit par coucher sa déclaration sur papier. Il s'approche de la caissière, sa missive torchée à la main : elle lui montre la direction des ouatères.


                                                      - 2 -
                                                      Entourée d'un tas de verres à pied
                                                      Bien tranquille devant son encrier
                                                      Elle est dans la caisse, la caissière
                                                      Ça fait qu'on n'en voit que la moitié
                                                      Et moi que déjà je l'aime tant
                                                      J'dis: Tant mieux qu'on cache le restant
                                                      Car si je la voyais tout entière
                                                      J'deviendrais fou complètement.
                                                      

                                                      Au refrain :

                                                      Elle est belle, elle est mi(meu)gnonne
                                                      C'est une bien jolie personne...


La caissiere du Grand Café - Louis Bousquet - Louis Izoird - 1914

Une jolie version par Gaston Ouvrard, (Bergerac, 1890 - Caussade, 1981) dernier comique-troupier (connu surtout pour : Je ne suis pas bien portant : J'ai la rate qui se dilate, J'ai le foie qu'est pas droit, J'ai le ventre qui se rentre J'ai le pylore qui se colore J'ai le gésier anémié... Ah! Bon Dieu! que c'est embêtant d'être toujours patraque...) ici. Les paroles là.

– Ah ! voici Mlle Thévenin qui promène en triomphe, dans toutes les rues, sa cousine de Paris. Elle n’a pas besoin de le dire, que cette dame Quériot vient de Paris : beaucoup de seins, les pieds petits, et des chevilles trop fragiles pour le poids du corps ; deux ou trois chaînes de cou, les cheveux très bien coiffés… Il ne m’en faut pas tant pour savoir que cette dame Quériot est caissière dans un grand café. Une caissière parisienne ne pare que sa tête et son buste, le reste ne voit guère le jour. En outre, elle ne marche pas assez et engraisse de l’estomac. Tu verras beaucoup, à Paris, ce modèle de femme-tronc.

Sido - 1930 - Colette

Amour toujours

René Vincent pour Porto Ramos (détail)

04 juillet 2012

Défense du lucane


Lucane mâle (Lucanus cervus), en position d'intimidation à Orist

En fait c'était une dame, une femme lucane, au vol si particulier et qui ne passe pas inaperçu. Le lucane, on l'appelle aussi cerf-volant, c'est dire.
Sortant du restaurant, (Le Local au Cassourat, très bien) nous dirigeant vers les festivités de Satire à Dax [satyre à Dax, ça tire à Dax (pas plus qu'ailleurs, ce me semble)] nous l'avons rencontrée au Jardin public, elle nous a accompagné ensuite le long de la cathédrale puis a traversé avec nous la rue Saint-Pierre, a batifolé sur le bâtiment de la Banque de France avant, la malheureuse, de faire un piqué sur la rue (Cazade) où elle a rasé de trop près un attelage familial, maman et poussette, enfants petits, mari ? mari précoce ? non,   plutôt cousin chaperon, 15,16,17 ans ou plus ? Le cousin, le biceps magnifié par un ticheurte moulant à manche courte, a capturé la bête devant nous et a commencé à l'écraser dans ses grosses pattes.
Pourquoi tu le tues cet insecte ? (je n'ai pas employé lucane, il aurait pris ça pour une insulte) lui ai-je dit. Me regardant vilain, il s'est alors fait un plaisir de jeter la bête dans le caniveau pour lui sauter dessus avec allégresse. Ça a fait crouicccc... crrrrouiic... tandis que je le traitais de con et qu'il me répondait : c'est ma vie ! (elle est belle, il faut la prendre comme telle, chante Chuck Berry)
Cest vrai, je l'ai tutoyé, je l'ai provoqué. Son forfait accompli, ma dame lucane écrabouillée, le cousin s'est tourné vers moi. Il a dû un instant envisager le coup de boule, nos fronts se touchaient presque. Sûr que si je l'avais pris, j'écrirais encore maintenant d'une plume nasillarde. Au final, il s'est résolu pour une tèque de dissuasion, que j'ai pris entre l'oreille et le pariétal gauche (il reste de la place ?)
Que faire, en renvoyer une, me prendre une bonne rouste ensuite, le cousin étant d'attaque, aller aux urgences, à la police et dire quoi ? que j'avais voulu défendre un lucane? me faire rire au nez cassé et lire dans la rubrique faits-divers du lendemain :
Rixe pour un lucane dans une rue de Dax.
ou par un de ces retournements dont l'époque a le secret:
Rue Cazade : un détraqué attaque dans la rue une paisible famille.
J'ai laissé tombé et j'ai même pas honte.

Couteau alvéolé à  jambon lame acier inox

La dernière fois que j'ai eu envie de sortir mon couteau à jambon serrano, (pourquoi un couteau à serrano ? pour faire des tranches fines, très fines, en belle chiffonnade et que ça dure longtemps, longtemps...) c'est à Paris, rue Vicq d'Azir. Fin d'après-midi, je fume en marchant (un tort à Paris que de fumer dans la rue, vous ne faites pas trois pas sans qu'on vous tape). Une voix polie me demande de l'arrière une cigarette. Je sors mon paquet, me retourne et vois mon locuteur, 13, 14 ans, caïd auto-promu de trois ou quatre zozos dans les douze ans il me semble. J'arrête mon geste, range mon paquet en disant à l'intéressé qu'il est est trop jeune. Regards mauvais de chez mauvais, instant de silence, certainement le temps de supputer l'envoi ou non de quelques coups de pied dans les glaouis (les miens, s'entend). La troupe finit par s'éloigner doucement en m'envoyant les compliments d'usage : tu n'es qu'une pédale, un enculé, monsieur, un bâtard, un bouffon de ta race...
Le lendemain, j'ai demandé aux collègues de Paris et du 9 quelque chose si ce genre de situation arrivait souvent. On n'y fait pas attention, me dirent-ils en chœur, en plus si tu leur a fait la morale!
Ah bon.

Ya pas de quoi rire !

20 février 2010

Des hauts et des bas



Quand je lis une carte, je me vois toujours tourné vers le nord, vers Paris; on "monte" à Paris. Un(e) lillois(e) monte t-il (t'elle) à Paris ? Et pourquoi ne me tournerais-je pas vers Tamanrasset ?
Le mystère reste entier.
Le géographe  qui a créé la carte ci-dessus, lui, a tranché.

08 juillet 2019

Le plan Million

   Après guerre, en 1950, les Hlm (habitations à loyer modéré) remplacent les Hbm (habitations bon marché). Les logements font cruellement défaut et  les travailleurs pauvres ne peuvent se loger même aux conditions  de loyers  HLM.

   Pierre Groues, l'abbé Pierre qui a fondé la communauté d’Emmaüs en, côtoie la misère quotidiennement. En 1954, lui qui a été député de 1945 à 1951 tente de faire passer par l'intermédiaire de son ami Léo Hamon un amendement : Il s’agit de prélever un milliard, sur les 90 prévus pour la reconstruction, afin d’édifier des cités de première nécessité. Dans la nuit du 3 au 4 janvier, après 72 heures de débat, le projet est rejeté.

    L'abbé n'en reste pas là. S'étant rendu compte du potentiel que représentait la radio, ( il a participé au jeu du Quitte au double de Zappy Max en 1953 et a gagné pour sa communauté 250000 francs), il lance un appel sur Radio-Luxembourg :

"Mes amis, au secours...

Une femme vient de mourir gelée, cette nuit à 3 heures, sur le trottoir du boulevard Sébastopol, serrant sur elle le papier par lequel, avant-hier, on l'avait expulsée. Chaque nuit, ils sont plus de 2000 recroquevillés sous le gel, sans toit, sans pain, plus d'un presque nu. Devant l'horreur, les cités d'urgence, ce n'est même plus assez urgent!

Écoutez-moi ! En trois heures, deux premiers centres de dépannage viennent de se créer : l'un sous la tente au pied du Panthéon, rue de la Montagne Sainte Geneviève; l'autre à Courbevoie. Ils regorgent déjà, il faut en ouvrir partout. Il faut que ce soir-même, dans toutes les villes de France, dans chaque quartier de Paris, des pancartes s'accrochent sous une lumière dans la nuit, à la porte de lieux où il y ait couvertures, paille, soupe, et où l'on lise sous ce titre « centre fraternel de dépannage », ces simples mots : « Toi qui souffres, qui que tu sois, entre, dors, mange, reprends espoir, ici on t'aime ».

La météo annonce un mois de gelées terribles. Tant que dure l'hiver, que ces centres subsistent, devant leurs frères mourant de misère, une seule opinion doit exister entre hommes : la volonté de rendre impossible que cela dure. Je vous prie, aimons-nous assez tout de suite pour faire cela. Que tant de douleur nous ait rendu cette chose merveilleuse : l'âme commune de la France. Merci! Chacun de nous peut venir en aide aux sans abri. Il nous faut pour ce soir, et au plus tard pour demain: 5.000 couvertures, 300 grandes tentes américaines, 200 poêles catalytiques.

Déposez-les vite à l'hôtel Rochester, 92, rue de la Boétie ! Rendez-vous des volontaires et des camions pour le ramassage, ce soir à 23 heures, devant la tente de la montagne Sainte Geneviève.

Grâce à vous, aucun homme, aucun gosse ne couchera ce soir sur l'asphalte ou sur les quais de Paris."

1954  l’Abbé Pierre pique un petit roupillon bien mérité après son appel

   Cet appel à la radio va connaitre un  très fort retentissement  et provoquer un immense mouvement d’entraide.  Le nez mis dans le caca, les politiques vont finir par se bouger l'arrière-train.
   Il sera créé dans l’urgence des Logements Économiques de Première Nécessité financés par la Caisse des Dépôts et Consignations, puis sera organisé en 1955 le concours : 
Opération Un logement pour un million
 (soit 21 300 € valeur 2018, actuellement , on obtiendrait à peu près pour ce prix une niche aménagée sous un escalier d'immeuble)

   A Dax, seront construits deux petits ensembles de ce type, l'un à Berre qui sera dit "A l'abbé Pierre", l'autre au Gond, qui s'appellera tout naturellement  "le plan Million". L'idée  était donc de construire un logement pour un million d'anciens francs (les légers, le franc lourd ou nouveau franc viendra en 1960 ). Pour le prix, il y avait électricité, eau froide à volonté et un trou au plafond pour faire passer le tuyau du mirus chargé de chauffer toutes les pièces.

   J'y ai passé quatorze ans au plan Million et c'était notre adresse au début : Famille D., Plan Million 40 Dax, Ensuite, il a fallu gommer Plan Million (ça la foutait mal certainement de toujours rappeler le prix que ça avait coûté et puis il fallait bien commencer à effacer les années de misère), c'est devenu quartier Biarritz (bien plus chic), pour en arriver à avoir un nom de rue. Il nous échut la rue des Cigales pas loin de la rue des Abeilles (je nous aurais plutôt vu en fourmis).

   Qui habitait là ? Pas comme à Paris, des sans-abris ou d'anciens habitants de bidonvilles mais deux grandes familles, d'un coté, des  économiquement faibles (une charmante locution apparue en 1954) issus pour la plupart de l'exode rural : enfants ou petits enfants de paysans, fermiers, journaliers, ouvriers agricoles, métayers descendus des collines de Chalosse ou des pinèdes du nord de l'Adour,  sans qualifications mais largement pourvus en progéniture (on jouait dans cette catégorie) et de l'autre, le volet social : des filles-mères (une appellation légèrement infamante de l'époque) et leurs rejetons.

Le plan Million et sa majestueuse allée de prunus
(Et ta sœur? Elle fait du vélo!)

Le plan Million ne nous a pas survécu. Avant démolition, on sentait chez lui comme un désir de retourner à ses origines modestes : il avait fini par ressembler à un bidonville,  mais il avait accompli sa vaillante mission.

━ Et alors il dit quoi, l'athée anti-clérical ?
━ Eh bé, il dit :  Merci l'abbé !

13 mars 2025

Sur Paris

Un amas confus de maisons
Des crottes dans toutes les rues
Ponts, églises, palais, prisons
Boutiques bien ou mal pourvues

Force gens noirs, blancs, roux, grisons
Des prudes, des filles perdues,
Des meurtres et des trahisons
Des gens de plume aux mains crochues

Maint poudré qui n'a pas d'argent
Maint filou qui craint le sergent
Maint fanfaron qui toujours tremble,

Un beau texte à chanter

Pages, laquais, voleurs de nuit,
Carrosses, chevaux et grand bruit
Voilà Paris que vous en semble ?

1610 - 1660

13 septembre 2010

La mobylette bleue

François-Marie Banier était à la manif à Paris le 7 septembre contre la réforme des retraites pour faire des photos avec son Leica. Quelqu'un l'a reconnu, l'a filmé mais sans penser à me faire une photo de lui et sa mobylette bleue sur laquelle il se trimballe depuis des années car cette mobylette, elle est introuvable sur le net et du coup, je suis obligé de mettre une photo de substitution.


François-Marie Banier lors de la manif sur les retraites le 7 septembre
à Paris, avant l'arrivée du cortège.

Dans ce film, FMB se fait interpeller par un militant tant de Sud Radio, défenseur du Grand Capital, qui l'a traité de crapule.

Tout d'abord, rien ne dit pour l'heure que FMB soit une crapule ou un arnaqueur car il n'a pas été jugé.
D'ordinaire, l'arnaqueur fascine, fait rire aux dépens mais là non, personne n'a envie de rire, le sujet est trop sérieux.

Personne ne l'aime, FMB, tout le monde le hait, à gauche comme à droite. Car chacun se voit avec effroi dans la peau de la fille à Liliane. Chez les nantis, on a compris, c'est pas nouveau, on a l'habitude de manier la thune, le placement, l'embrouille et de se faire des coups fourrés en famille; l'ennemi a vite été identifié et rejeté comme la peste mais les émergents moyennement riches, les héritiers de 1968, les grands accédants à la propriété, ma maison, mon jardin, l'appartement pour les enfants, la voiture pour chacun, s'imaginent avec effroi Papa qui vit seul dans cette grande maison (trop grande pour lui, oui, il faut absolument qu'on la vende) depuis la mort de Maman, se faire tirlipoter l'auguste par l'aide-ménagère (qui nous coûte si cher) tournant assistante par trop maternelle, et succomber à la passion en la faisant légataire universelle ou alors Maman qui,  très vite après la mort de Papa, s'est entichée de ce jeune voisin au chômage, qui ne fait rien de ses dix doigts mais l'emmène aux commissions, qui est toujours fourré à la maison, qu'on se demande bien ce qu'il y fout et qu'il ferait mieux de chercher du boulot, il espère quand même pas se faire adopter (j'espère qu'il n'y a pas autre chose) et qu'il va falloir qu'on vérifie le carnet de chèques, hou, j'y vais sans faute dimanche. ...

Hé bé, moi, FMB, il lui cramerait toute sa fortune à Madame B. et à sa famille, ça me laisserait de glace, ça m’en toucherait une sans faire bouger l’autre comme dirait l'ami d'Hariri.

29 juin 2011

Atys de Lully

Pinacle, Panthéon, Zénith...

Des spectacles que j'ai eu l'occasion de voir, j'avais placé au Zénith (de Pau) celui de James Brown. Voilà  maintenant que James est battu (jeté) à la régulière par :
Jean-Baptiste Lully.

Atys : Tragédie lyrique en 5 actes et un prologue de Jean Baptiste Lully (1676), Livret de Philippe Quinault
Les 16, 18 et 19 (yes) juin au Grand-Théâtre de Bordeaux

Mise en scène, Jean-Marie Villégier
Lumières, (magnifiques) Patrick Méeüs
Chœur et Orchestre Les Arts Florissants de William Christie
Danseurs de la Compagnie Fêtes galantes
et Gil Isoart de l’Opéra National de Paris
La distribution au complet : ici.
 
[Jean-Baptiste Lully, né Giovanni Battista Lulli, Florence 1632, Paris 1687, arrive en France en 1646, il entre comme garçon de chambre au service de la Duchesse de Montpensier, la Grande Mademoiselle, qui désirait parfaire ses connaissances de la langue italienne. Le trouvant laid, elle l'envoie aux Cuisines ( touchante délicatesse).
Jean-Baptiste adorait jouer de la flûte à bec; marié, six enfants, il a eu, entre autres, une relation qui fit scandale avec Brunet, un jeune page de la Chapelle ( de là vient l'expression, coucher sur le page ).
De tempérament impétueux, Lully est mort des suites d'un coup qu'il s'est porté à un orteil avec son "bâton de direction".]


Atys sous l'empire du Sommeil, Gil Isoart (debout)
 Photo : Pierre Grosbois pour l'Opéra Comique

"Bercé par les flûtes, le célèbre « Sommeil d’Atys » s’étire jusqu’aux limites de la plus voluptueuse léthargie. Là encore, on cède à l’hypnose, on voudrait ne pas voir finir cette scène des « songes », dansée avec une grâce onirique par Gil Isoart" (oui, il m'a emporté, Gil). Gilles Macassar, (Isoart avec un t, Gilles) Telerama.

Résolution : s'acheter une paire de souliers à boucles à la brocante de Saint-Michel et travailler dans un premier temps ce mouvement :
en équilibre sur le pied gauche,  élever la cuisse droite, la cheville gracieuse et dessiner un large cercle à l'aide du gros orteil (qui reste dans la chaussure avec les autres orteils qui suivront d'autorité).

[Lors de ma première tentative, Marie Ardi-Gasna (danseuse basque de renom) a vu dans mon mouvement, le geste du chien qui vient de déposer son offrande à nos Saintes Semelles et qui tente de la recouvrir par quelques fouettés de la patte arrière. Mais je m'égare. Revenons à nos entrechats.]

Si concluant : investir dans un costume Louis XIV d'occasion et attaquer
le flic flac :
le flic-flac est un pas issu de la danse folklorique et de caractère, qui part d'un dégagé à la seconde, on ferme en cinquième (devant ou derrière) puis coupé, fermé en cinquième, jeté à la seconde, fermé en cinquième (devant si on avait fermé derrière la première fois, derrière dans l'autre cas), puis coupé. Si on ferme devant en premier le flic-flac est en dehors, sinon il est en dedans (ça a l'air très simple comme ça mais c'est du travail). 


Atys travesti

08 mai 2013

Chemin de croix en 50 stations

Chemin de croix en 50 stations : de Compiègne à Gusen II en passant par Buchenwald, Mauthausen, Gusen I, Arthème Fayard, Paris, 1946, 113 p., réédité en 1988 (en Autriche)


"Jean Bernard Aldebert, né à Saint-Etienne (France) en 1909, est un affichiste et un dessinateur professionnel, puisque cet ancien élève des Beaux Arts est, en France, avant- guerre, un des caricaturistes attitrés du magazine Ric et Rac et qu’il a même été, en 1939, le fondateur du magazine La Dent de Lyon à Lyon. Son activité de dessinateur engagé va lui coûter la liberté, avec son arrestation le 15 novembre 1943 à Balmont (Haute-Savoie) par la Gestapo (suite à une caricature d’Hitler dans Ric et Rac, représentant le Führer en chimpanzé…). A l’emprisonnement à Lyon (Montluc) succède la détention à Compiègne, avant la déportation, d’abord pour un mois dans le camp de quarantaine de Buchenwald, puis dans le camp de Mauthausen, où il arrive la 16 janvier 1944, et devient le matricule 53 628. Aldebert connaît ensuite, pour une courte durée, le camp annexe de Gusen I, avant d’être transféré en avril 1944 à Gusen II, "ce camp qui passe pour être le plus terrible des kommandos sous la tutelle de Mauthausen" . Rapatrié en France le 22 août 1945, il réalise 50 dessins sur son expérience concentrationnaire à partir d’esquisses exécutées juste après sa libération dans le camp de Mauthausen. Les 50 dessins, accompagnés de commentaires de l’auteur, sont publiés en 1946 chez Fayard sous le titre Chemin de croix en 50 stations, et connaîtront une réédition bilingue en 1988, chez un éditeur autrichien, Bibliothek der Provinz. Le dessinateur, décédé en 1974, travaillera principalement pour les magazines Ici Paris, France Dimanche et Jours de France et publiera des albums de bandes dessinées humoristiques ainsi que des dessins publicitaires."

Extrait : Claude Winkler-Bessone sur le site campmauthausen.org


7. Mauthausen: la quarantena. Dormire come sardine
I blocchi della quarantena, chiusi da un muro con filo di ferro spinato ed elettrificato, dove si dorme testa-piedi, stesi sul fianco destro, schiacciati ogni sera dai piedi dei torturatori.

7. Mauthausen: la quarantaine. Dormir comme des sardines
Les blocs de la quarantaine, fermés par un mur surmonté de barbelés électrifiés, où l'on dort tête-bêche, couchés sur le côté droit, écrasés tous les soirs sous les pieds des tortionnaires.


14. Gusen II: Thomas lo spagnolo
Il terrore numero due del blocco è Yanouch, il Blockfriseur, il capo dei parrucchieri, un polacco. Il suo amico è Maryan. Il terrore numero tre è uno spagnolo di nome Thomas. Ha ucciso centinaia di suoi compatrioti con la doccia fredda, ma di solito fa tutto con i piedi.

14. Gusen II: Thomas l'espagnol
La terreur numéro deux du bloc est Yanouch, le Blockfriseur, le chef des coiffeurs, un Polonais. Son ami est Maryan. La terreur numéro trois est un espagnol nommé Thomas. Il a tué des centaines de ses compatriotes à la douche froide, mais il fait généralement tout avec ses pieds.


22. Gusen II: l'esecuzione dei ritardatari
All'adunata fuori talora si resta per delle ore, ad attendere il gruppo che entra. I ritardatari, crollati per la fatica, sono schiacciati sotto i colpi delle botte o divorati dai cani.

22. Gusen II: l'exécution des traînards
On attend le groupe qui rentre après le rassemblement à l'extérieur qui dure parfois des heures. Les retardataires, effondrés d'épuisement, sont piétinés sous les bottes ou dévorés par les chiens.


41. Gusen II: l'impiccagione
Sarà presto Natale e la guerra continua. Qui c'è un uomo che è appeso per le mani ripiegate dietro la schiena; le braccia si disgiungono, le ossa scricchiolano, l'infelice ha così male che non trova la forza di gridare.

41. Gusen II: la pendaison
Ce sera bientôt Noël et la guerre continue. Voici un homme qui est pendu par les mains croisées derrière son dos; ses bras sont disjoints, les os craquent, le malheureux a si mal qu'il ne trouve pas la force de crier.


42. Gusen II: Natale all'inferno
La sera di Natale è arrivata, si cucina forte nei blocchi, nell'angolo dei tiranni; nulla mancherà alla loro tavola, nemmeno l'alcol. La musica copre per un momento il rantolo dei morenti che sale dal fondo del blocco.

42. Gusen II: Noël en enfer
La veille de Noël est arrivé, on cuisine fort dans les blocs, dans le coin des tyrans; rien ne manque à leur table, pas même l'alcool. La musique couvre un instant le râle des mourants  qui monte du fond du bloc.


45. Gusen II: assassinio in musica
Il Rapportführer (vice comandante), un gran teppista dagli occhi porcini, canta e si fa accompagnare dalla chitarra. Al sorgere del giorno strangola con le sue mani un detenuto.

45. Gusen II: assassinat en musique
Le Rapportführer (commandant adjoint), un grand malfrat aux  yeux porcins, chante et se fait accompagner à la guitare. Au lever du jour il étrangle de ses mains un prisonnier.


50. Gusen II: la liberazione
Il 5 maggio 1945 gli americani fanno il loro ingresso a Mauthausen. Lo stesso giorno, a Gusen, la liberazione dà luogo a una spaventosa uccisione. La maggior parte dei tiranni è massacrata dai detenuti scatenati.

50. Gusen II: la libération
Le 5 mai 1945, les Américains font leur entrée à Mauthausen. Le même jour, à Gusen, la libération donne lieu à un épouvantable carnage. La plupart des tyrans sont massacrés par les prisonniers déchaînés.

[Une pensée pour les KAmeradenPOlizei = les kapos, les tortionnaires, les bourreaux, les maîtres des hautes et basse œuvres, les tueurs, les hommes de main, les seconds couteaux, les exécuteurs de basse besogne,  les exécutants,  les mange-merde, les serviles ... (et ce ne sont pas des races disparues), on ne leur rend pas assez souvent hommage.]

Les 50 stations, l'impensable horreur au complet sur le site italien : Libero.it
De nombreux articles illustrés de dessins de Bernard Aldebert et aussi de Chaval et de Bosc sur le Blog de Pierlouim, l'un des seuls, sur la toile à avoir évoqué ce livre terrible.

Libération

29 avril 2012

Un temps à lire au lit

♫ liroli, lirola


La terrasse du Splendid sous l'eau

 À 10 heures, vu et écouté Régine Deforges[ Plus je connais les hommes, plus j'aime les femmes (oui, Francis Blanche, je suis d'accord, surtout Régine)] 2011 : Le Paris de mes amours Plon, 13 heures, collation et vaisselle, sieste, 14 heures, lu un chapitre de Charivaris en Gascogne de Christian Desplat aux éditions Cairn, charivaris, jonchées et azouades...avant endormissement, réveil 16 heures 30, oh putain ce n'est plus une sieste mais un coma, trop tard pour l'intervention de Denis Lavant,  Passant par la Russie, Paris, Séguier (Nouvelles éd.), 2010, 120 p. (ISBN 978-2840495826) mais le vis dédicaçant; Denis Lavant, Alex dans Les amants du Pont-Neuf (Pont Neuf ? Pont Neuf emballé par Cristo, j'y étais et fus moi-même emballé) de Alexandre Oscar Dupont soit Leos Carax [anagramme d'Alex et Oscar; Oscar, comme César)]. 18 heures, une Wendelimus (brasserie Meteor) au Bordeaux en ouvrant Mon oursin et moi de Francis Blanche au Castor Astral :

                                                    Un tigre du cirque échappé
                                                    est entré dans le poulailler
                                                    une poule fort effrayée
                                                    en a pondu un oeuf brouillé
                                                         
                                                          MORALITÉ
                                                       
                                                     Mésopotamie(?) 1.

1.Entre le tigre ...et l'oeuf rate!


Acheté aussi Les Chênes de Peyrelongue (té!) saga familiale au siècle des Lumières autour d'une faïencerie en Gascogne, d'Alain Lamaison, aux éditions Pierregord et Mademoiselle de la Ferté  Albin Michel  ["Anne-Charlotte de la Ferté naquit le 26 novembre 1860. Je vois encore, comme si j'y étais, la demeure où s'écoulait sa petite enfance. Quand, sortant de la gare, on entre dans Dax par le faubourg du Sablar, on tourne à gauche, et l'on prend la promenade des Remparts..."] de Pierre Benoit [mon père dans l'une de ses très rares confidences sur sa jeunesse disait qu'il avait participé à son arrestation à la fin de la guerre (laquelle? la Seconde); je le crois car n'ayant jamais lu un livre, il n'avait pu le sortir de nulle part, ce nom de Pierre Benoit]
20 heures, la nuit sera longue : deux anniversaires à fêter, en cadeau groupé Les Cahiers noirs, journal d’un peintre (1920-1958) Georges de Sonneville chez William Blake & Co , éditeur bordelais comme son nom pourrait ne pas l'indiquer,  il faudra donc mettre les bouchées doubles et lever le coude pour deux. 3 heures 30, écoute religieuse des conseils sur l'Eau ferrugineuse de Bourvil puis retour de bombance très chargé.
Cest vraiment la dernière fois, on ne m'y reprendra plus.


L'Adour a retrouvé un semblant d'eau

23 février 2011

Paolo Boï et le Diable

134. - Une partie d'échecs miraculeuse.- Le problèmiste connu , M. Victor Barthe, a enchâssé deux problèmes jumeaux dans un conte du moyen-âge que voici :

Paolo Boï, le plus grand joueur du XVIe siècle, poète, soldat et marin, la personnalité la plus curieuse et attachante, d'une vie mouvementée, est caractérisée par de La Bourdonnais comme "une des existences complètes qui appartiennent aux heureuses et puissantes organisations". Célibataire aux moeurs irréprochables, habillé avec élégance, comme un jeune homme, avec une belle figure aux cheveux entièrement blancs, d'une taille élevée, bien prise et bien proportionnée, capricieux et fantasque, magnifique et libéral, éloquent et affable, cet homme par sa douceur et son énigmatique caractère, doué de capacités diverses, nous rappelle son plus grand compatriote, et presque contemporain, Leonardo da Vinci. La légende prétend que, dans sa vie errante, il a joué une fois aux échecs avec le diable.

A
Problème de V. BARTHE

Les Blancs jouent et font mat en 2 coups.

Devant la porte de l'église de Santa Maria de C..., de la petite ville de C..., en Calabre, un beau matin de l'année 1570, Paolo Boï qui était religieux et observait tous les rites, rencontra une fois une jeune fille d'une beauté éblouissante, très brune et forte. Ses yeux pénétrants et énigmatiques brillaient d'une flamme fiévreuse. La conversation qui se noua tout de suite entre eux ne tarda pas à se transformer en amitié et Paolo Boï, à son grand étonnement, apprit que la jeune fille jouait aux échecs. Son étonnement fut encore plus grand, quand dans une partie engagée, il vit que sa partenaire était d'une force peu banale, faisant des coups extraordinaires. La lutte devenait de plus en plus acharnée, et, au bout de quelque temps, le Syracusain, se croyant déjà vainqueur, voulut déclarer mat en deux coups à son antagoniste (voir diag. A).
Mais, à ce moment, à sa grande stupéfaction, il vit la dame blanche de sa partie transformée en dame noire et la belle brune lui dit en riant :
- Non, Paolo, tu ne gagneras pas, car, maintenant, j'ai une dame, et toi, tu n'en as pas.
- O, Santa Maria ! murmura Paolo effrayé.
Et en prononçant ces paroles, il remarqua que, malgré cette transformation, il pouvait encore gagner la partie en deux coups (voir diag. B).
La jeune fille le comprit, fronça ses sourcils, sortit de la pièce sans dire un mot et disparut. Paolo Boï vit bien qu'il avait joué avec le diable...

B
Problème de V. BARTHE

Les Blancs jouent et font mat en 2 coups.

Solution des problèmes jumeaux !
A - 1.Cxe6. Quatre variantes.
B - 1.Cb5. Cinq variantes.

Diagrammes via  Apronus.com

Article tiré du très attachant Bréviaire des Échecs - éditions Stock, Paris, 1937.  ( livre au ton si particulier, toujours réédité, avec lequel j'ai appris à jouer, comme beaucoup d'autres ) de Xavier Tartakover, 1887 - Rostov-sur-le-Don, Russie, 1956 - Paris

« Ne jouez donc aux Échecs que pour vous distraire ; c'est le plus beau des jeux, mais c'est un jeu. Ses lauriers sont trompeurs, son ambition est maladive. X T »

[Également joueur de casino, Xavier Tartakover, de l'humour mais irascible, est mort seul, dans la dèche]

09 octobre 2014

L'Ombra della sera

L'Ombre du soir
Statue votive ainsi nommée par Gabriele D'Annunzio


L'Ombre du soir 350 - 300 AV JC - bronze - (57,50 cm) 
©photo Arrigo Coppitz

[ Plusieurs spécialistes d'art estiment que les Étrusques auraient trouvé leur inspiration chez Alberto Giacometti au point qu'une exposition a été montée en 2011 à la Pinacothèque de Paris  et dénommée : Giacometti et les Étrusques ]


Les Étrusques (chez Anticopedie.fr)

Il en avait sous la pédale

Alberto Giacometti, "L’homme qui marche" (1961)
 Sculpture en bronze (183 cm)
 Fondation Maegh @ succession Giacometti ADAGP Paris 2011

Ligurie ————————► Étrurie [Toscane]
Levanto ————————► Volterra