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05 novembre 2024

Pétanque à colorier

Roland

Mauricette

Marcel

Pedro

Fanny

Un monde révolu où l'on baisait le cul de Fanny quand on prenait une déculottée.
Doit-on abandonner cette tradition ou l'actualiser en la complétant : 
Baiser le cul d'Enzo ?
Baiser le cul de Iel ?

02 avril 2024

Petites Reines

 
 Pallas, éventuelle référence à Pallas, épiclèse d'Athéna

 Judith , référence possible à Judith, héroïne biblique

Rachel , peut-être Rachel, autre héroïne biblique

Argine , il pourrait s'agir d'une anagramme de regina, « reine » en latin

01 avril 2020

Les soixante-dixièmes rugissants

Aérophagyl

Pommade P.O. 12

Fébralgine

Lespénéphryl

Fluxoveine

Lyso 6

Phytex

Dienoestrol Fraysse (pour Madame)

Revitalose

Mais quelle idée d'aller traverser la ligne de démarcation (à risque +) en pleine tempête. Je n'ai pas pu aller contre, pas possible de reculer d'un an comme on peut pourtant le faire pour le changement d'heure.

Optalidon
Pourquoi vivre tordus… quand il y a l’Optalidon

Dessins d'Albert Dubout pour différents labos pharmaceutiques.
Source : bdmedicales.com

23 décembre 2018

Java, trou du cul du chat

  Mystères de la mémoire

  Lorsque mon cerveau se montrait malléable et réceptif, j'aurais pu retenir d'emblée un poème de Verlaine, l'Art poétique par exemple :  De la musique avant toute chose / et pour cela préfère l'imper / plus souple et plus résistant à l'air... ou bien le fameux discours de Martin Luther King : J'ai fait un cauchemar, je me suis réveillé trempé de sueur... ou encore, la plus facile des comptines : Do ré mi la perdrix / Mi fa sol, elle s'endort... mais non, ce qui est resté à jamais gravé dans mes neurones, et que je peux restituer sans trou de mémoire, ce sont les quatre premières lignes de la java trou du cul du chat...


C'est la java,
Trou du cul du chat,
La bite à Papa,
Les couilles à Julot-oh!
Viens ma gonzesse,
Prête-moi tes fesses,
   Pour jouer du yoyo-oh!          
Chat - Albert Dubout
Non, tu n'les verra plus,
Les poils de mon cul,
J'en ai fais des brosses.
A cent sous le kilo,
Ca fait du boulot
Pour nourrir les gosses.


**************************
Je crois bien que c'est sur l'air de :

                                                     C'est la java
                                                     La vielle mazurka
                                                     Du vieux Sébasto
                                                     J'suis ta néness'
                                                     J'suis ta gonzess'
                                                     Tu es mon julot

chantée entre autres par Mistinguett, Paroles  Albert Willemetz, Musique  Maurice Yvain

[ Dubout l'avait bien remarqué, le chat est l'une des rares espèces animales à faire de  son trou du cul un ornement. ]

05 mars 2017

Tous au Trocadéro !

pour soutenir notre champion

Dubout Le code de la route
Il ne cèdera pas, 
Il ne se rendra pas, 
Il ne se retirera pas !

[Penser à prendre un K-Way et une petite laine, alerte orange météo aux orages]

27 septembre 2014

La diligence de Tarascon

                 
La petite diligence
Sur les beaux chemins de France
S´en allait en cahotant
Voyageurs toujours contents
Lorsque la côte était dure
Ils descendaient de voiture
Et poussaient allègrement
Car c´était le règlement...
Chantée par André Claveau (ça ne nous rajeunit pas) 
Vincent Van Gogh - La diligence de Tarascon -1888
Au musée Granet d'Aix en Provence

C’était une vieille diligence d’autrefois, capitonnée à l’ancienne mode de drap gros bleu tout fané, avec ces énormes pompons de laine rêche qui, après quelques heures de route, finissent par vous faire des moxas dans le dos... Tartarin de Tarascon avait un coin de la rotonde ; il s’y installa de son mieux, et en attendant de respirer les émanations musquées des grands félins d’Afrique, le héros dut se contenter de cette bonne vieille odeur de diligence, bizarrement composée de mille odeurs, hommes, chevaux, femmes et cuir, victuailles et paille moisie.
Il y avait de tout un peu dans cette rotonde. Un trappiste, des marchands juifs, deux cocottes qui rejoignaient leur corps – le troisième hussards – un photographe d’Orléansville... Mais, si charmante et variée que fut la compagnie, le Tarasconnais n’était pas en train de causer et resta là tout pensif, le bras passé dans la brassière, avec ses carabines entre ses genoux... Son départ précipité, les yeux noirs de Baïa, la terrible chasse qu’il allait entreprendre, tout cela lui troublait la cervelle, sans compter qu’avec son bon air patriarcal, cette diligence européenne, retrouvée en pleine Afrique, lui rappelait vaguement le Tarascon de sa jeunesse, des courses dans la banlieue, de petits dîners au bord du Rhône, une foule de souvenirs...

Alphonse Daudet - Tartarin de Tarascon - 1872 
Troisième épisode -  I -  Les diligences déportées

Tartarin de Tarascon - Raimu - illustré par Albert Dubout - 1939

En sus de nous régaler des aventures de Tartarin, notre Don Quichotte à nous, Alphonse Daudet nous fait voyager en Algérie durant la colonisation, un beau sujet d'étude.

[L'Algérie et les pays musulmans en ébullition : quand je pense qu'à chaque fois que je vais faire un tour dans ma traction avant (pétrole) ou que je donne un coup de chauffage (gaz) car je me les pèle, je remplis les caisses  qui alimentent directement ou indirectement les extrémismes et le terrorisme, ça me fait mal aux seins, mais je fais comme tout le monde, au bout d'un moment, je n'y pense plus.]

 Limoux ————————► L'Isle sur la Sorgue ————————► Aix en Provence

24 août 2014

Cabu

Vu et entendu


Cabu aime Cab Calloway (zique) et Albert Dubout (petits mickeys)
(moi aussi)


Cabu à Marciac dans le Gers (prononcer le S comme le T dans Niort)
JIM -  Jazz in Marciac le 2 Août 2014.


Il n'a pas changé


Album à colorier


[Cabu, toute une vie passée en sa compagnie, du moins depuis les seize ans, de Hara-Kiri au Canard enchaîné, avec un plaisir constant].

22 octobre 2013

Les deux bossus

Los dus boçuts

Un còp i avè dus boçuts : un demorava a Cussac, et l'aute a Medrac. Se coneishèn fòrt plan.Valà qu'un jorn de setembre, en cercant ceps, se trobèren dens lo bòsc dau Baden.
- Té ! Aquo's tu ?
- E òc. Adiu. E coma aquò va ?
- A pauc près. E tu ?
-  Tanben. Aquò pòt anar... Mès, hilh dau diable ! sès pas mèi boçut !
-  E non.
-  E coma aquo ?
-  Te vau contar mon afar, tè ! Poiràs har atau, se vòs. Probable que te haràn coma a jo : te tireràn la bòça. Un divendres dessèir, te n'airàs au prat Lauret*, sabes ? Prôche dau castèth de Baishavela*. Te tindràs près de l'entrada. Sau truc de mejanuit i veiràs arribar sèt òmes : aquò's los pus grans sorcièrs dau  Medoc. Sustot, faudrà pas qu'auges paur. Los deisheràs passar, te haràn pas mau : ne haràn pas cas a tu. Alavetz los seguiràs. Quan arriberàn au mitan dau prat, se doneràn tots la man, apuèi haràn la dança ronda en cantant : Tres còps sèt son vint-e-un ! Tres còps sèt son vint-e-un ! E totjorn atau. Compteràs tres torns de ronda. Alavetz, tu sauteràs au mitan e diràs : Apuèi un son vint-e-dus ! E eths s'arresteràn e veiràs...
Nòste boçut manquèt pas lo sabat dau divendres d'après, e podetz creire que hit juste çò que l'aute li avè ensenhat. Mès...
- A ! Mair de Diu : çò dishut un daus sorcièrs. Encara un boçut ! E ! Mès n'an pas fenit de venir nos anujar !... E que fau li har ?
- O té ! Fau li donar la bòça de l'aute.
Marcha : çò que hiren.
Rapelatz-vos lo praube òme se li hadèn dòu sos pas apuèi sa nuitada, per s'auger ganhat duas bòças au lòc d'una !

Guy Lambert
Tiré de Initiation au Gascon de Robert Darrigrand -  Per Noste 1971


Beychevelle : Baisse voile en Gascon

"Le premier château a été construit en 1565 par l'évêque François de Foix-Candale. Sa nièce en hérite et épouse Jean Louis de Nogaret de la Valette, premier duc d'Épernon, grand amiral de France et mignon du roi Henri III, et surtout gouverneur de Guyenne. Il devient alors propriétaire des lieux au début du xviie siècle. Son pouvoir dans la région était tel que les bateaux qui passaient devant le domaine devaient affaler les voiles en signe d'allégeance, donnant le nom au domaine de Baisse voile, qui deviendra Beychevelle et donnera l'emblème du domaine". nous dit Wikipedia.
( le scribe wikipédiste  fait certainement partie du  Rotary-Club ou du Lions-Club, qui reprend une antienne ancienne.)
Ailleurs : "Faisant face à la Gironde, tous les bateaux baissaient leur voile en hommage à son illustre propriétaire le duc d’Epernon, Grand Amiral de France, d’où l’origine de son nom « baisse-voile »." 

[ Ah, affaler les voiles, baisser la culotte, (ça se conçoit toutefois au sens propre particulièrement sous Henri III, )   courber l'échine, baisser les yeux, mettre le genou à terre, faire la révérence, baiser l'anneau, embrasser les pieds ! ...]


Ridicule

"Mais Bernard Ginestet (qui a été un temps propriétaire du Château Margaux) s'est attaché à montrer que ce nom de Beychevelle existait déjà au moins deux cent ans avant, dans les années 1300 lorsque la Guyenne était anglaise. Certains avancent alors la présence possible d'un péage maritime à cet endroit, obligeant les vaisseaux à s’arrêter et baisser les voiles, ce qui parait assez peu crédible quand on sait la difficulté de telles manœuvres dans les courants de l'estuaire et l'importance du temps perdu dans la durée d'une marée.
A cela Bernard Ginestet préfère une explication beaucoup plus prosaïque liée à la difficulté d'entrer dans le port à la voile en raison de son orientation par rapport aux vents dominants : les bateaux devaient rapidement baisser la voile pour se déhaler sur les cordages lancés depuis la rive.....On entend bien les "baisha velho" fusant depuis la rive, ou commandés sur le bateau par les gascons qu'étaient tous ces gens là !" [J'adhère et ne serais pas passé par toutes ces circon-volutions]


"Le château de Beychevelle tire son nom de la coutume qui voulait que les bateaux empruntant la Gironde abaissaient leur voile en arrivant à hauteur du château. Le pré Lauret était connu dans tout le Médoc comme l'endroit où les sorciers tenaient leur sabbat." Robert Darrigrand

[Il y a longtemps, nous l'avons  fréquenté, ce pré Lauret (virtuel) car  faute d'indications cadastrales précises, nous nous l'étions inventé]


Un joli bossu : Fernandel dans  Naïs de Marcel Pagnol-1945
Dessin Albert Dubout

Les deux bossus

Il y avait une fois deux bossus : l'un habitait à Cussac et l'autre à Medrac. Ils se connaissaient fort bien. Voilà qu'un jour de septembre, en cherchant des champignons, ils se rencontrèrent dans le bois de Baden.
- Tiens, c'est toi !
- Et oui ! A dieu ! Et comment ça va ?
- A peu près. Et toi ?
- Aussi. Ça peut aller... Mais sapristi, tu n'es plus bossu !
- Et non !
- Comment as-tu fait ?
- Je vais te raconter mon affaire, tiens ! Tu pourras en faire autant si tu veux. On te fera probablement comme à moi. On t'enlèvera la bosse. Un vendredi soir, tu iras au pré Lauret*, tu connais ? Près du château de Beychevelle*. Tu te tiendras près de l'entrée. Sur le coup de minuit, tu verras arriver sept hommes : ce sont les plus grands sorciers du Médoc. Surtout, il ne faudra pas que tu aies peur. Tu les laisseras passer, ils ne te feront pas de mal. Ils ne feront pas attention à toi. Alors tu les suivras. Quand ils arriveront au milieu du pré, ils se donneront tous la main, puis ils feront un ronde en chantant : trois fois sept, vingt-et-un...et toujours ainsi. Tu compteras trois tours de ronde. Alors tu sauteras au milieu et tu diras : Un de plus et cela fait vingt-deux. Ils s'arrêteront et tu verras.
Notre bossu ne manque pas le sabbat du vendredi suivant et vous pouvez croire qu'il fit juste ce que l'autre lui avait appris. Mais...
- Ah ! Sainte Vierge ! dit un des sorciers. Encore un bossu ! Mais ils n'ont pas fini de venir nous ennuyer ! Et, que faut-il lui faire?
-  Eh bien ! Il faut lui donner la bosse de l'autre.
- Allons ! C'est ce qu'ils firent.
Imaginez-vous si le pauvre homme regrettait ses pas et en plus sa nuit perdue : car il avait gagné deux bosses au lieu d'une !

Guy Lambert
Tiré de Initiation au Gascon de Robert Darrigrand -  Per Noste 1971

27 septembre 2013

Honoré Panisse

Voilerie, cordages, cables...


Fernand Charpin : Honoré Panisse, maître voilier du Vieux-Port

Résumons-nous :

Marius :  Marseille. Marius, fils de César, aime Fanny, Fanny aime Marius mais Marius est possédé par le démon de la mer.

Fanny :  Panisse, veuf, riche, sans enfant et très amoureux épouse Fanny qui est enceinte de Marius parti pour l'un de ses voyages en mer. L'enfant né, Marius se repointe mais  Panisse refuse de rendre Fanny et le bébé Césariot.

César : Vingt ans après, Panisse mort, Césariot entreprend une recherche en paternité. Ses démarches  et l'appui de César finiront par des retrouvailles entre sa mère Fanny et son père Marius qui vont enfin pouvoir vivre leur amour intact. (brave Panisse)


Fanny - 1932 - Marcel Pagnol - réalisation Marc Allégret

Appendice culinaire :
La panisse est une spécialité culinaire d'origine ligure à base de farine de pois chiches, qui se mange en friture ou dorée au four. La panisse est  connue et appréciée dans le sud-est de la France de Nice jusqu'à Marseille.W

01 octobre 2012

Le cinématographe

de plein air


The Clown and His Donkey (Charles Urban, 1910) tinted 

Quand j'étais petit, je n'étais pas grand, j'avais des culottes et j'y faisais dedans. J'allais aussi, une (ou deux?) fois  l'an, sur la place du Gond, au cinéma de plein air et par soirs de beau temps (sinon, c'était râpé) , pour un ou deux francs (je vous parle d'un temps où le franc était ancien, ce serait maintenant un centime de cent, devenu donc centime avec le nouveau franc; à titre d'exemple avec un franc, on pouvait s'acheter un bonbon cachou (ne pas chercher à comprendre, je m'y perds moi-même) si l'on n'avait pas pu resquiller ( j'ai encore mal au cœur, des dizaines d'années après, de l'avoir fait ou tenté de le faire), une estrade, un drap tendu entre deux piquets, un appareil de projection sur la camionnette et vogue la galère, E la nave va...

Le cinéma était tenu par un couple de romanichels (romanichel, bien c'est joli quand on est petit). J'ai dû connaitre leur nom mais je ne m'en souviens plus, pourtant je me rappelle bien le nom de Benoit, le stand de tir à flèches, sur cette même place du Gond, pour les Fêtes, où l'on vous projetait un nougat quand on avait touché la cible (j'aimais bien viser Pat Hibulaire), mais là, rien à faire.
Monsieur était projectionniste et vannier de son état, Madame était ouvreuse de plein air et cartomancienne (est-ce que je ne confonds pas avec Madame Irma, (Irma vraiment?) qui elle-aussi avait une roulotte , près des arènes, vers la Pedouille? ). Monsieur était petit, sec et nerveux. Madame était plus grande, forte et mamelue. (avaient-ils la moustache?)
On les connaissait; ils habitaient une jolie roulotte comme dans les livres à l'ancienne près du chemin des maraîchers (à cinq cents mètres à vol d'oiseau de la Cathédrale) et ne manquaient pas de nous donner un gentil bonjour quand on passait devant chez eux. (chaque fois qu'on allait "en ville" en passant par "les jardins")

Je ne me souviens plus trop des films qui passaient : Laurel et Hardy,  Charlie Chaplin, Fernandel ? Moi, c'était Laurel et Hardy qui me bottaient. Je trouvais que Charlot manquait de naturel. Par contre, j'ai un souvenir très vivace de la bande d'actualités (Pathé) qui nous était présentée avant le film, toujours la même chaque année. 
C'est ainsi que pendant plusieurs années consécutives, à la même époque, j'avais la douleur d'apprendre la mort de Colette (3 août 1954). (On est bien peu de chose)


Dubout
Ils donnaient un peu ça (pour la moustache de Monsieur, je ne suis plus sûr.)

19 août 2011

Cocorrida

La Corrida suscite les passions


Dubout - Torero en rouge 1958 - peinture

Il y a quelques dizaines d'années, personne ne se souciait des corridas, cinq fois moins nombreuses qu'aujourd'hui. Les indigènes s'y rendaient sans faire caguer personne. De nos jours, consommation cul-turelle aidant, devenues un produit, l'on s'étonne que, comme au loto, personne n'ait pensé à en faire deux tirages par jour. Les zozos branchouilles affluent de partout, employés du dimanche, classes moyennes, chaubise, popo(caca)litiques, petit commerce et grande distribution, professions très libérales... le tout  se prenant pour gitans de Badajoz ou de Sanlúcar de Barrameda en parcourant , le torse fier, périnée contracté, compagne au bras, figue émue et pantelante, les quatre cents mètres qui séparent le Splendid de leur place payée à prix d'or aux arènes.


Burro catala donant pel cul al toro espanyol
(faut-il traduire? j'ai aussi l'image en format gif avec le mouvement mais c'est lassant, c'est pas assez varié)

La corrida a viré politique et identitaire : Elle est désormais interdite en Catalogne et le Pays Basque a de fortes chances d'arriver au même résultat, avec sous-tendu une forte volonté de se démarquer du pouvoir central de Madrid.
[En parlant d'âne, Bébé Lantitorine, avait fait castrer,(elle n'avait pas osé le faire elle-même d'un coup de dent rageur)  l'âne que son voisin lui avait confié lors de son départ en vacances. Quel plus grand crime peut être perpétré contre l'humanité des ânes que d'enlever à Equus Asinus l'appareil qui fait toute sa fierté et lui permet une sexualité ardente et épanouie.] 


Taureau, queue coupée
(Soleil, cou coupé . Guillaume Appolinaire)

Attentat taurin -  Il y a quelques années, de lâches individus (non, non, c'est pas moi, je ne suis pas bricoleur pour un sou et n'ai jamais voulu la mort du petit toro) avaient amputé de sa queue le taureau qui trône à l'entrée principale du Parc des Arènes de Dax.
A l'entrée secondaire, on a repoussé Fédérale, vache landaise de renom. C'est ainsi, nous sommes en Gascogne, on a jeté aux orties, au contraire de la Catalogne et du Pays Basque,  langue et fondations, bradé le pays à l'immobilier et au tourisme héliotropique (triste, quand c'est trop...) et avons acheté, morts à crédit, en seconde main, une identité d’opérette en passant par le Châtelet et Luis Mariano, au voisin espagnol. J'ai été moi aussi figurant en rouge et blanc comme à Pampelune,  à Dax et à Bayonne mais l'uniforme commence à me peser et je finis par avoir envie de me rendre aux fêtes, le cheveu bien coiffé d'une jolie raie nette tracée au peigne de corne, en costume gris souris trois pièces, pour montrer aux arsouilles (my lord!) que l'on peut boire avec tenue.


Pablo Picasso - Tête de taureau

Bon, après la pose de ces quelques banderilles, j'ai vu une fois Paquirri à Dax sous le soleil exactement et ça m'a laissé tout chose et puis j'ai visité aussi le musée de la tauromachie aux arènes de Ronda, largement consacré à Manolete et ça m'a beaucoup parlé. 


Dubout - Toréador en cape d'apparat

Adieu bientôt au pain pain, au fromage qui coule, aux vins d’appellation, aux élevages en liberté, aux légumes poussant au sol, à la chasse (je m'en fous, je suis pas chasseur), à  la Corrida puis peut-être aussi aux courses de vaches (c'est méchant de les faire courir pour rien)...

Je nous vois bien, un jour pas si lointain, souriez, vous êtes filmés, en forte surcharge pondérale, l'oeil chassieux, dévorant de larges tranches de pain de mie sous vide à la Vache qui Rit arrosées de Fanta citron, roses comme des culs de cochon, la libido muselée par quelque bromure en pastilles, le coeur en portefeuille rivé aux cours de la Bouse, l'intellect nourri par Fessebouc et les Journuls télévisés, cocus mais contents.

Vierge de Buglose, Nuestra Señora del  Rocío, priez pour nous.

11 janvier 2010

Mandarin curaçao



Dubout - Marius - Marcel Pagnol


Curaçao extra sec -  triple sec
Affiche E. Gros

- César : tu mets d’abord un tiers de curaçao. Fais attention. Un tout petit tiers. Bon. Maintenant, un tiers de citron. Un peu plus gros. Bon. Ensuite, un bon tiers de Picon. Regarde comme c'est joli. Et à la fin, un grand tiers d’eau. Voilà.
- Marius : Et ça fait quatre tiers.
- César : Exactement.
- Marius : Dans un verre, il n’y a que trois tiers.
- César : Imbécile, ça dépend de la grosseur des tiers !


Marcel Pagnol - Marius - Dubout

[quand on cartonnait autrefois au mandarin-cu en jouant au tarot, nul besoin de formule mathématique : une bonne pichade de curaçao complétée de mandarin à volonté, servi avec glaçons,  cacahuètes salées (pour la patine des cartes) et vogue la  galère...petit au bout.]

19 août 2009

Une partie de pétanque

Une partie de pétanque
Ça fait plaisir
La boule part et se planque
Comme à loisir
Tu la vises et tu la manques
Change ton tir !
Une partie de pétanque
Ça fait plaisir !


Paroles: André Montagard
Musique: André Montagard, Léo Nègre, 1941

( André Montagard a également écrit les paroles
du grand succés des années 40 :
Maréchal, nous voilà ! )


Dubout, Boules*


Willy Ronis - Boules - Aubagne 1947
[Danse avec les boules]
On dirait le regretté Raymond Bussières

J'ai gardé le souvenir d' une jolie variante de récré:
Une partie de quiquette
Ça fait plaisir
Dans le trou du cul qui pète
On sent venir
Le jus ardent des roupettes
A tout loisir...

Ah, mémoire sélective, quand tu nous tiens !
 

Autrefois Aubagne me faisait rêver, pas pour la Légion étrangère mais pour Marcel Pagnol qui y est né; j'y suis repassé ces dernières années, fan de pute ! je conduisais mais j'avais envie de fermer les yeux pour ne pas voir, tellement c'était laid, bourré de bretelles, d'échangeurs, encerclé d'autoroutes...

*Bouboule, le premier mort de mon âge, il devait avoir huit ans; je pense encore à lui.

03 avril 2008

Comparatif hôtelier

Après avoir traversé le royaume et fréquenté pas mal d'auberges françaises, je dirais généralement qu'elles sont, en moyenne, supérieures à celles d'Angleterre sous deux rapports, inférieures sous tout le reste. Nous avons été mieux traités sans aucun doute, pour la nourriture et la boisson que nous ne l'eussions été en allant de Londres aux Highlands d'Écosse, pour le double du prix. Mais si on ne regarde pas à la dépense, on vit mieux en Angleterre. La cuisine ordinaire en France a beaucoup d'avantages ; il est vrai que si on n'avertit pas, tout est rôti outre mesure ; mais on donne des plats si variés et en tel nombre, que si les uns ne vous conviennent pas, vous en trouverez sûrement d'autres à votre goût. Le dessert d'une auberge de France n'a pas de rival en Angleterre ; on ne doit pas non plus mépriser les liqueurs. Si nous avons quelquefois trouvé le vin mauvais, il est en général bien meilleur que le porto de nos hôteliers. Les lits de France surpassent les autres, qui ne sont bons que dans les premiers hôtels. On n'a pas non plus le tracas de voir si les draps sont mis à l'air, sans doute par rapport au climat. Hors cela, le reste fait défaut. Pas de salle à manger particulière, rien qu'une chambre à deux, trois et quatre lits. Vilain ameublement, murs blanchis à la chaux ou papier de différentes sortes dans la même pièce, ou encore tapisseries si vieilles, que ce sont des nids de papillons et d'araignées ; un aubergiste anglais jetterait les meubles au feu. Pour table, on vous donne partout une planche sur des tréteaux arrangés de façon si commode, qu'on ne peut étendre ses jambes qu'aux deux extrémités. Les fauteuils de chêne, à siège de jonc, ont le dossier tellement perpendiculaire, que toute idée de se délasser doit être abandonnée. On dirait les portes destinées autant à donner une certaine musique qu'à laisser entrer le monde ; le vent siffle à travers leurs fentes, les gonds sont toujours grinçant, il entre autant de pluie que de lumière par les fenêtres ; il n'est pas aisé de les ouvrir, une fois fermées ; ni une fois ouvertes, aisé de les fermer.

Travels During the Years 1787, 1788, and 1789
Voyages en France pendant les années 1787, 1788, 1789
Arthur Young