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11 janvier 2016

Fête du centenaire

Après les vœux de bonne année, voici le temps des commémorations. Préparons-nous à fêter comme il se doit le centenaire de la cure thermale que Félix Vallotton suivit en avril 1916 à Dax.

Félix Vallotton 1865-1925 - L'Adour à Dax, temps gris - 1916

De l'Adour à Dax, temps de gris. Les peintures de paysages à partir de 1916 est, par Félix Vallotton dans son catalogue des œuvres, la soi-disant Livre de raison comme « Vue de l'Adour un Dax. Temps gris » énumérés.
La fin de Avril de 1916, après un séjour de trois mois en Suisse, Vallotton est tombé malade avec une inflammation du nerf sciatique aiguë. Lorsque la douleur est devenue insupportable et Vallotton était obligé de se déplacer à l'aide de béquilles, il a décidé de guérir à Dax. La ville française du sud de Dax, qui est divisée par la rivière Adour dans deux domaines, est principalement connue pour ses cures et la première station thermale de France.
Pendant ce séjour à l'Hôtel des Baignots, quatre paysages, dont trois seulement recevaient dans le sien, Livre de raison émergé. Cette série avec de très belles vues de la ville et autour de Dax a également signalé que la douleur Vallotton ont pas empêché d'aller travailler.

Notes de Hermann Chuquedit

Félix Vallotton - Les bancs de sable sur la Loire, 1923


04 juillet 2012

Défense du lucane


Lucane mâle (Lucanus cervus), en position d'intimidation à Orist

En fait c'était une dame, une femme lucane, au vol si particulier et qui ne passe pas inaperçu. Le lucane, on l'appelle aussi cerf-volant, c'est dire.
Sortant du restaurant, (Le Local au Cassourat, très bien) nous dirigeant vers les festivités de Satire à Dax [satyre à Dax, ça tire à Dax (pas plus qu'ailleurs, ce me semble)] nous l'avons rencontrée au Jardin public, elle nous a accompagné ensuite le long de la cathédrale puis a traversé avec nous la rue Saint-Pierre, a batifolé sur le bâtiment de la Banque de France avant, la malheureuse, de faire un piqué sur la rue (Cazade) où elle a rasé de trop près un attelage familial, maman et poussette, enfants petits, mari ? mari précoce ? non,   plutôt cousin chaperon, 15,16,17 ans ou plus ? Le cousin, le biceps magnifié par un ticheurte moulant à manche courte, a capturé la bête devant nous et a commencé à l'écraser dans ses grosses pattes.
Pourquoi tu le tues cet insecte ? (je n'ai pas employé lucane, il aurait pris ça pour une insulte) lui ai-je dit. Me regardant vilain, il s'est alors fait un plaisir de jeter la bête dans le caniveau pour lui sauter dessus avec allégresse. Ça a fait crouicccc... crrrrouiic... tandis que je le traitais de con et qu'il me répondait : c'est ma vie ! (elle est belle, il faut la prendre comme telle, chante Chuck Berry)
Cest vrai, je l'ai tutoyé, je l'ai provoqué. Son forfait accompli, ma dame lucane écrabouillée, le cousin s'est tourné vers moi. Il a dû un instant envisager le coup de boule, nos fronts se touchaient presque. Sûr que si je l'avais pris, j'écrirais encore maintenant d'une plume nasillarde. Au final, il s'est résolu pour une tèque de dissuasion, que j'ai pris entre l'oreille et le pariétal gauche (il reste de la place ?)
Que faire, en renvoyer une, me prendre une bonne rouste ensuite, le cousin étant d'attaque, aller aux urgences, à la police et dire quoi ? que j'avais voulu défendre un lucane? me faire rire au nez cassé et lire dans la rubrique faits-divers du lendemain :
Rixe pour un lucane dans une rue de Dax.
ou par un de ces retournements dont l'époque a le secret:
Rue Cazade : un détraqué attaque dans la rue une paisible famille.
J'ai laissé tombé et j'ai même pas honte.

Couteau alvéolé à  jambon lame acier inox

La dernière fois que j'ai eu envie de sortir mon couteau à jambon serrano, (pourquoi un couteau à serrano ? pour faire des tranches fines, très fines, en belle chiffonnade et que ça dure longtemps, longtemps...) c'est à Paris, rue Vicq d'Azir. Fin d'après-midi, je fume en marchant (un tort à Paris que de fumer dans la rue, vous ne faites pas trois pas sans qu'on vous tape). Une voix polie me demande de l'arrière une cigarette. Je sors mon paquet, me retourne et vois mon locuteur, 13, 14 ans, caïd auto-promu de trois ou quatre zozos dans les douze ans il me semble. J'arrête mon geste, range mon paquet en disant à l'intéressé qu'il est est trop jeune. Regards mauvais de chez mauvais, instant de silence, certainement le temps de supputer l'envoi ou non de quelques coups de pied dans les glaouis (les miens, s'entend). La troupe finit par s'éloigner doucement en m'envoyant les compliments d'usage : tu n'es qu'une pédale, un enculé, monsieur, un bâtard, un bouffon de ta race...
Le lendemain, j'ai demandé aux collègues de Paris et du 9 quelque chose si ce genre de situation arrivait souvent. On n'y fait pas attention, me dirent-ils en chœur, en plus si tu leur a fait la morale!
Ah bon.

Ya pas de quoi rire !

14 mai 2014

Dax by night

La nueit tots los gats que’s semblan.
La nuit tous les chats sont bleus. 


Dax - Le Pont du Sablar(d) 
 G. Artaud, Avenue de la Close, Nantes


Le viaduc - Paul Delvaux - 1963
 Museo Thyssen-Bornemisza - Madrid


Dax la nuit - Le Casino et les Grands Thermes sur les bords de l'Adour
Henri Guillier, éditeur-Libourne


Jeunes curistes rentrant des bains de boue au petit matin.

[tout cela me semble un brin surréaliste]

27 novembre 2013

Bonnet rouge ®

Aux voleurs !

Qui a oublié de déposer l’appellation Bonnet rouge ?
Et qui a perdu ainsi un max de thunes ?
La bonne ville de Saint Paul lès Dax qui s'est (certains emploient le conditionnel) appelée ainsi après la révolution au cours de la période de la Convention nationale (1792-1795).

Jehanne et Robert des Armoises

Bonnet bleu et bonnet rouge
Bonnet blanc et blanc bonnet

Camicie nere mussoliniennes, chemises noires, béret sur le côté de la Milice, blousons noirs d'après guerre (WWII), chapeaux ronds des Bretons, bérets basques (l'uniforme français complété de sa baguette de pain à l'orée des 30 glorieuses),  chemises à fleurs des années 60 (là, j'adhère, j'aime les fleurs) , bérets rouges (parachutistes), bérets verts (légionnaires), bérets bleus (ONU), skinheads en Lonsdale ou Ben Sherman, rappeurs et hip-hopers en Lacoste, gauchos et fachos en Fred Perry (coloso) (cette dernière marque en raison du logo qui représente une couronne de lauriers, comme quoi.)
Aah ! la prégnante tentation  de l'uniforme.

Nique, nique, là !

Quant à moi, vous me reconnaîtrez sans peine, costume croisé gris souris, (tu es filmé!) économique et indémodable de chez Armand Thiery, pantalon en Tergal (Comment ? mais bien sûr que ça existe encore !) tombant impeccablement sur une paire de richelieu André, noirs à lacets , [ Le richelieu est le meilleur ami du costume. Ces chaussures apportent la touche finale à un look tiré à quatre épingles (c'est André lui-même qui le dit).] chemise blanche 100%  viscose,  cravate sobrement rayée, frappée discrètement de mon monogramme : C.

La tête près du bonnet

Ça n'a rien à voir mais en époussetant la toile à la recherche d'un article de bonneterie  propre à égayer ce petit billet, je suis tombé sur la gravure du haut qui représente Jehanne et Robert des Armoises. Et d'où ils sortent ceux-là ? Patience. Jehanne des Armoises nous intéresse particulièrement : d’après une source tardive (trouvée en 1686 à Metz) elle se serait fait connaître le 20 mai 1436 dans la région de Metz affirmant être Jeanne d'Arc (laquelle aurait échappé au bûcher). Les frères de Jeanne d'Arc la reconnurent pour leur sœur. W . Je lis par ailleurs que les fausses Jeanne étaient légion et que l'on n'est sûr de rien. Je suis perturbé par ces lectures. Jeanne n'aurait donc peut-être pas brûlé sur le bûcher comme on voudrait nous le faire accroire. Sur la foi de ces témoignages, j'envisage désormais l'hypothèse selon laquelle Jeanne serait toujours vivante.

Renée Falconetti - La  passion de Jeanne d'Arc
Carl Theodor Dreyer-1929

Jeanne d'Arc m'a marqué. Je me souviens que toute ma classe de lycée s’était rendue de manière exceptionnelle, à une séance du cinéma Le Rio à Dax voir : Procès de Jeanne d'Arc, de Robert Bresson, sorti en 1962. Enfin, je le suppute, car il semble ne pas y avoir eu ensuite de films consacrés à Jeanne d'Arc jusqu'en 1994.  En fait j'ai surtout gardé le souvenir de l’évêque Cauchon (quel vieux salaud, celui-là).
Au Rio, avant qu'il ne ferme, pour survivre, ils passaient aussi des films cochons. (si la facilité s'impose à nous, il n'y a pas de raisons de faire la fine bouche).

La tonte des moutons

Mais revenons à nos moutons. Saint Paul lès Dax, commune à gauche depuis les temps immémoriaux, comme on dit dans les offices de tourisme (on ne dit plus Syndicat d'initiative, un vieux terme  inventé sans aucun doute par un précurseur Grand Communicant, qui sentait pourtant bon sa modernité (on reconnait la modernité d'un terme, à ce qu' après sa mort, on se demande toujours ce qu'il voulait dire).

Saint Paul donc, la gauche socialiste déchirée.  Le couvert est mis. La soupe garbure doit être bonne. On se bouscule devant le buffet gratuit. (mais on sert de la garbure dans les buffets chez vous ? non mais c'est une image).

Dissidence donc, deux listes fratricides, l'on voit d'ici les coups bas, les tentatives de déstabilisation, la perte de confiance, les sous-marins (de poche) manœuvrant dans les eaux troubles du lac de Christus, l'appel à l'unité pour un mariage arrangé de la carpe et du lapin, le déchirement pour les impétrants d'avoir à miser sans se tromper sur la bonne cavale ou le bon cheval sinon adieu veaux, vaches, cochons... (animal on est mal !)
Mais que fait donc notre gros bonnet landais, (lou nouste Henric E.), il ne tient plus ses troupes ?

Et les autres ? Cocos (té!) en perdition se réfugiant sous l'aile d'un Front de gauche qui ne sait plus où donner de la tête (le genre de contorsions à se prendre les pieds dans le tapis) et qui s'allieraient avec les Verts, verts d'être tenus éloignés de la sainte table communautaire et de ne ramasser que des miettes ( bio). 

A ce train, (un LGV), on finira bien un jour par se choper le Éffène. Dans cette éventualité, je pense avoir bien assuré mes arrières. En un tour de main, j'aurai vite fait  de retourner ma polaire Quechua (j'ai vérifié, elle est réversible) et Jeanne ci-dessus pourra se porter caution pour moi.

Municipales ! Votez !  Mais pour qui ?

19 août 2011

Cocorrida

La Corrida suscite les passions


Dubout - Torero en rouge 1958 - peinture

Il y a quelques dizaines d'années, personne ne se souciait des corridas, cinq fois moins nombreuses qu'aujourd'hui. Les indigènes s'y rendaient sans faire caguer personne. De nos jours, consommation cul-turelle aidant, devenues un produit, l'on s'étonne que, comme au loto, personne n'ait pensé à en faire deux tirages par jour. Les zozos branchouilles affluent de partout, employés du dimanche, classes moyennes, chaubise, popo(caca)litiques, petit commerce et grande distribution, professions très libérales... le tout  se prenant pour gitans de Badajoz ou de Sanlúcar de Barrameda en parcourant , le torse fier, périnée contracté, compagne au bras, figue émue et pantelante, les quatre cents mètres qui séparent le Splendid de leur place payée à prix d'or aux arènes.


Burro catala donant pel cul al toro espanyol
(faut-il traduire? j'ai aussi l'image en format gif avec le mouvement mais c'est lassant, c'est pas assez varié)

La corrida a viré politique et identitaire : Elle est désormais interdite en Catalogne et le Pays Basque a de fortes chances d'arriver au même résultat, avec sous-tendu une forte volonté de se démarquer du pouvoir central de Madrid.
[En parlant d'âne, Bébé Lantitorine, avait fait castrer,(elle n'avait pas osé le faire elle-même d'un coup de dent rageur)  l'âne que son voisin lui avait confié lors de son départ en vacances. Quel plus grand crime peut être perpétré contre l'humanité des ânes que d'enlever à Equus Asinus l'appareil qui fait toute sa fierté et lui permet une sexualité ardente et épanouie.] 


Taureau, queue coupée
(Soleil, cou coupé . Guillaume Appolinaire)

Attentat taurin -  Il y a quelques années, de lâches individus (non, non, c'est pas moi, je ne suis pas bricoleur pour un sou et n'ai jamais voulu la mort du petit toro) avaient amputé de sa queue le taureau qui trône à l'entrée principale du Parc des Arènes de Dax.
A l'entrée secondaire, on a repoussé Fédérale, vache landaise de renom. C'est ainsi, nous sommes en Gascogne, on a jeté aux orties, au contraire de la Catalogne et du Pays Basque,  langue et fondations, bradé le pays à l'immobilier et au tourisme héliotropique (triste, quand c'est trop...) et avons acheté, morts à crédit, en seconde main, une identité d’opérette en passant par le Châtelet et Luis Mariano, au voisin espagnol. J'ai été moi aussi figurant en rouge et blanc comme à Pampelune,  à Dax et à Bayonne mais l'uniforme commence à me peser et je finis par avoir envie de me rendre aux fêtes, le cheveu bien coiffé d'une jolie raie nette tracée au peigne de corne, en costume gris souris trois pièces, pour montrer aux arsouilles (my lord!) que l'on peut boire avec tenue.


Pablo Picasso - Tête de taureau

Bon, après la pose de ces quelques banderilles, j'ai vu une fois Paquirri à Dax sous le soleil exactement et ça m'a laissé tout chose et puis j'ai visité aussi le musée de la tauromachie aux arènes de Ronda, largement consacré à Manolete et ça m'a beaucoup parlé. 


Dubout - Toréador en cape d'apparat

Adieu bientôt au pain pain, au fromage qui coule, aux vins d’appellation, aux élevages en liberté, aux légumes poussant au sol, à la chasse (je m'en fous, je suis pas chasseur), à  la Corrida puis peut-être aussi aux courses de vaches (c'est méchant de les faire courir pour rien)...

Je nous vois bien, un jour pas si lointain, souriez, vous êtes filmés, en forte surcharge pondérale, l'oeil chassieux, dévorant de larges tranches de pain de mie sous vide à la Vache qui Rit arrosées de Fanta citron, roses comme des culs de cochon, la libido muselée par quelque bromure en pastilles, le coeur en portefeuille rivé aux cours de la Bouse, l'intellect nourri par Fessebouc et les Journuls télévisés, cocus mais contents.

Vierge de Buglose, Nuestra Señora del  Rocío, priez pour nous.

04 avril 2013

La Dame d'Orchies

Stations du Nord imaginaire pour sudiste de base
 2ème moitié du XXe siècle


Foncé à Orchies rendre visite à sa Dame. E(t) poisse(s), non Maroilles : le Musée de la Chicorée était fermé le mardi. J'en ai appris de belles en allant sur leroux.fr : je pensais ma Dame fille de mineur de Lens ou de patron d'estaminet de Saint-Amand-les-Eaux [Intervilles ! Guy Lux, Léon Zitrone lâchement  agressé par le biais d'un paquet de cacahuètes dans les arènes de Dax... (ce crime de lèse majesté ne s'est pas passé lors de la rencontre Dax Saint Amand les Eaux mais lors de la rencontre Dax Carcassonne, voir ci-dessous]. En fait, il s'agit d'une Bretonne en costume d'Audierne. Toute une vie dans l'erreur.
La Dame d'Orchies m'a toujours accompagné et pour lui rendre hommage, en tant que fils putatif, j'avais pris pour première adresse mail :  Chico Ray Leroux @wanadoo.fr


Méchant le Bourreau de Béthune alors que l'Ange Blanc était si gentil !
Catch-as-catch-can 
Roger Couderc


Pierre Perrin, taxi (titi) parisien, qui n'avait jamais sans doute été à Maubeuge quand il a composé sa chanson. 
Et nous, nous n'y sommes pas allé cette fois-ci, à Maubeuge, on ne peut pas tout faire.
                                             
                                                                ♫
                                   Tout ça n´vaut pas
                                   Un clair de lune a Maubeuge
                                   Tout ça n´vaut pas
                                   Le doux soleil de Tourcoing (Coin-coin! oh je vous en prie)
                                   Tout ça n´vaut pas
                                   Une croisière sur la Meuse
                                   Tout ça n´vaut pas des vacances au Kremlin-Bicêtre


Pour compenser, une lune blanche d'Arras

et puis aussi Raymond Devos, Jacques Brel, Annie Cordy, Bourvil,  Ronny Couteure... mais ils ne sont pas un peu belges ? oui mais les pays se jouent des découpages administratifs et des partages politiques et si j'avais été mené les yeux bandés au centre de la  grand place de Béthune ou d'Arras, et qu'après m'avoir rendu la vue,  l'on m'ait demandé où j'étais, j'aurais répondu sans hésiter : la Belgique !!

19 février 2014

Vérité historique


Plonk & Replonk  - Facteur dans la Grande Lande

Nos amis suisses Plonk & Replonkde La Chaux de Fonds, tentent de nous faire prendre des vessies pour des lanternes en offrant au Facteur de la Grande Lande un cheval équipé d’échasses.


Ferdinand BernèdeFacteur dans la Grande Lande

Craignant que certain(e)s, peu au fait des us et coutumes de l'endroit, ne prennent pour échasses comptantes cet équipement fort cavalier, je m'empresse de rétablir l'historique vérité avec ce cliché initial de Ferdinand Bernède.

[Né à Arjuzanx le 20 novembre 1869 et mort à Dax le 9 novembre 1963, Ferdinand Bernède fut photographe professionnel.
Après des études à Mont-de-Marsan, il monte  à Paris où il apprend la technique de la retouche photographique. Il vivra à Paris    de 1892 à 1895, travaillant dans un studio de photographie.
De retour  dans ses Landes natales, Ferdinand Bernède lance une série de cartes postales folkloriques (je barre, je n'aime pas le mot) sur la vie quotidienne dans les Landes].


Facteur dans la grande lande - Alphonse Benquet - Tartas
Ce tableau faisait partie de la Vente André Breton en 2003

[Charron de formation et compagnon du tour de France, Alphonse Benquet exerce ensuite comme quincaillier à Tartas. Il se met à peindre tardivement, la soixantaine passée. W . Ses sources d'inspiration sont des cartes postales ou des scènes régionales landaises, (paysages de Tartas, échassiers landais) (oui, voir plus haut )
Alphonse Benquet sculpte également. Une de ses œuvres est exposée au Centre Pompidou, La roue ovale]

Quand Plonk & Replonk  déconnent, et ça me fait bien rire, d'autres, sous l'apparence d'un grand sérieux, semblent prendre d'étonnantes libertés avec l'histoire [même s'il s'agit de l' histoire avec un petit h, celle que je préfère ].


J'ai vu un film sorti en 2013, intitulé tout bonnement "Landes" [Liéna, 35 ans, hérite à la mort de son mari de ses vastes propriétés au cœur d’une forêt industrielle et de son drôle de rêve : l’électricité partout sur ses terres. Elle veut à tout prix faire de ce rêve électrique une réalité. Sauf que personne n’en veut, ni son milieu, ni les syndicats. 
Alors elle se bat, s’entête… mais comprend qu’il existe d’autres batailles à livrer... Quand le destin d’une femme libre rencontre le destin d’un pays...] dont certains élus (je l'ai lu) qui avaient dû cracher au bassinet pour le produire, attendaient un succès comparable au Bonheur est dans le préqui se passe, comme on le sait, dans le Gers voisin et qui a rapporté à ce département de conséquentes rentrées sonnantes et trébuchantes liées a l'afflux des touristes cinéphiles.

Quand j'étais petit (- Ah non, papy, s'il te plait ! - La ferme bordel !) et ce n'était pas en 1926, dès que l'on dépassait Dax qui était déjà sérieusement francisé, tout le monde parlait gascon. Le français était réservé aux citadins et aux enfants (et c'était le début de la fin du gascon).
Dans ce film, qui se déroule donc dans les Landes des années 20 (du XXème), on n'entend pas un mot de gascon et un aveugle faute de pouvoir voir les pins, pourrait penser que l'action se déroule en Île de France. (peut-être parce qu'il s'agit d'une production franco-belge).
Les braves résiniers sont gras comme des oies,  habillés par Jules, portent la barette casquette comme dans Germinal.
Miou-Miou, la belle-doche sœur (vraiment ?) du proprio cané, chantonne en jouant du piano dans la maison du défunt. (on ne rigolait pourtant pas avec le deuil autrefois et ce genre de comportement aurait pu conduire directement à l'asile, tellement il aurait semblé inconsidéré)
La dauna, la patronne, veuve donc, fait sa lascive (avec mir laine) sur un banc, sous l'airial, avec son bel intendant et s'en va courir le guilledou dans la forêt avec lui...  Je veux bien mais je ne suis pas du tout sûr que l'époque se prêtait à l'étalage des sentiments et encore moins à la démonstration pratique dans la nature et tout particulièrement chez les possédants petits-bourgeois...


J'ai vu aussi Thérèse Desqueyroux, resucée par Claude Miller. Aie aie aie ! premier plan : une jeune fille en chapeau à longue jupe (c'est la jeune fille qui a une longue jupe, pas le chapeau) fait du vélo, le même que ma grand-mère, sur un chemin cavalier, (le signe irrémédiable que l'on a placé 8 ou 9 euros en pure perte), un petit pet de dune du Pyla, un coup d’œil sur les cabanes tchanquées (sur pilotis, sur échasses quoi ) du bassin d'Arcachon et c'est parti pour un tour au pays des poncifs actualisés à la sauce nouvelle...


Grève des résiniers de Lesperon - 9 mars 1906
Photo Ocana Dax (Ocaña non ?)

Pour revenir sur l'habit : Je ne vois qu'une forêt de bérets, en cherchant bien, on peut trouver effectivement un déviant portant casquette mais il s'agit sans doute d'un envoyé du Komintern (c'était à cette époque, le Komintern ? (ça va, ça va, c'était en 1919, c'est pas loin).

Moi aussi, je me suis plu à travestir l'histoire. Ici, j'attribue à Emile Castagnet la sculpture de la dame de Brassempouy. J'espère bien que sur les 1335 fois que ce billet a été vu, selon ce que me dit Grand Frère Gougueul, il y aura bien quelque élève copieur qui se sera pris un soufflon devant toute sa classe pour avoir sorti une énormité pareille, ses camarades outrés des mauvaises manières de leur professeur n'ayant pas réagi, ne voyant là rien d'anormal à ce que l'on attribue la paternité de la Dame au brave Emile.

Merci Jean and Co 

Ne cau pas desconar, totun!

08 novembre 2013

Coupe-faim

* "quand j'ai l'os du jambon dans les dents,
 cela m’étonnerait qu'on me l’enlève"


[ Il a du pain sur la planche ]

* L'appétissante conclusion de la première interview au journal Sud-Ouest, de JP. B., candidat Sans Étiquette, (voyez ce que je veux dire) aux municipales de Dax. (l' inscription sur une liste Chasse, pêche, nature et traditions, aurait mieux expliqué cette volonté carnassière)

Autres bons morceaux :
" je suis un peu arrivé comme un caillou dans la soupe " (c'est déjà plus propre qu'un cheveu et c'est mieux que de l'avoir dans la chaussure).
" j'en ai marre de me faire racketter devant les boulangeries, les commerces de bouche..." [ effectivement, si  un ancien joueur de rugby, un grand garçon de 1,99 m, se fait piquer sa chocolatine (le pain au chocolat de Chez nous à Dax) en sortant de la boulangerie, c'est que la situation est grave, très grave...]

Ce savoureux entretien a inexplicablement disparu des archives internet de Sud-Ouest et est introuvable sur les comptes Twitter et Facebook du candidat.

05 janvier 2020

Koenigsmark

Kœnigsmark, de Pierre Benoit 1886 Albi 1962 Ciboure, 
paru le 11 novembre 1918, jour de l’armistice ,


fut le premier ouvrage publié par le Livre de Poche, collection lancée en 1953 par Henri Filipacchi créateur en 1931 de la Bibliothèque de la Pléiade. Henri Filipacchi a été chargé également en 1940  par la Propaganda Staffel de recenser les livres "susceptibles d'indisposer les autorités d'occupation" la liste Otto (du nom de l'ambassadeur d'Allemagne à Paris, Otto Abetz). Ceci explique peut-être ce choix du roman d'un écrivain conservateur et réactionnaire comme entame d'une collection qui deviendra un immense succès.
Filipacchi et Benoit connurent quelques ennuis à la Libération et furent jugés : affaire classée par la Commission d'épuration pour le premier, relaxe pour le second.

[parmi les rares souvenirs notables évoqués par mon père, il y avait le fait que dans sa jeunesse, il s'était tiré involontairement une balle de revolver dans le sexe et également qu'il avait participé à l'arrestation de Pierre Benoit. Ne l'ayant jamais vu un livre entre les mains, j'ai toujours imaginé qu'il ne l'avait pas inventé, ce nom d'écrivain.
En fait, après recherches, (tout n'est pas bien net cependant) : Pierre Benoit a été arrêté une première fois à Bayonne le 15 septembre 1944 par un groupe de jeunes maquisards espagnols (???) et sera ensuite  incarcéré à la prison de Dax. Mis en résidence surveillée à partir du 15 novembre 1944, le 23 novembre 1944, un ordre d'arrestation est à nouveau lancé (intervention paternelle présumée). Après un séjour dans une clinique dacquoise pour soigner un genou, il sera incarcéré à la prison de Fresnes du 23 janvier 1945 au 4 avril 1945.]

Je n'ai pas lu Kœnigsmark, par contre j'ai lu Mademoiselle de la Ferté (1923) du même Pierre Benoit dont l'intrigue se déroule à Saint Paul lés Dax.
Commentaire de lecteur sur Babelio : un roman avec pour toile de fond des marais malodorants, chargés de brumes épaisses et une maison humide et malsaine dans laquelle l’héroïne, seule et sans avenir, est condamnée à croupir.
[il n'y a plus de nos jours de marais malodorants mais un grand centre commercial à la place avec plein de bretelles d'accès et des lotissements de partout.]

Ecoutons Eric-Emmanuel Schmitt  parler de l'auteur dans sa préface de Mademoiselle de la Ferté : Aujourd'hui sa position relève du paradoxe; lui qui fut aimé du public et ignoré par les lettrés connaît la situation inverse : ignoré par le public et aimé des lettrés.
Romancier du trouble et de l'écriture oblique, Pierre Benoit n'est lui-même que lorsqu'il se retire. Il ne se présente pleinement qu'absent. Au lecteur de compléter la trame...

[Daniel Filipacchi (Salut les copains) est le fils de Henri Filipacchi.
Le livre de poche, c'est bien mais ça vieillit mal]

05 mai 2012

Désir de grossir


Une France forte


Bordeaux : MM. Juppé et Roussé veulent atteindre le million
Pour une CUB de Saintes à Fontarrabie
(et plus tard de Dunkerque à Tamanrasset)


Un département XL


Une communauté de communes au  MAX 


Un grand Dax  
(pas de fausse modestie, un immense Dax)

Disant: "Regardez bien, ma soeur; 
Est-ce assez? dites-moi: n'y suis-je point encore? 
Nenni - M'y voici donc? - Point du tout. M'y voilà? 
- Vous n'en approchez point."La chétive pécore 
S'enfla si bien qu'elle creva. 

La Fontaine
La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le Boeuf
Livre I - Fable 3

10 janvier 2017

Faucheurs de chaises

à Dax

Plusieurs associations telles qu’Attac, Bizi ! ou les Amis de la Terre ont lancé un appel à des réquisitions citoyennes de chaises dans les banques.
Le but : rappeler que l’argent que les banques cachent dans les paradis fiscaux pourrait plutôt servir à la lutte contre le changement climatique. 
Un jeune landais est poursuivi en justice par la Bnp-Paribas le 9 janvier pour vol (de chaises) en réunion. (il a refusé ensuite de se soumettre à un prélèvement ADN). 


La Bnp ne s'est pas faite représenter au procès, elle réclame 1 euro symbolique. Le procureur a demandé la relaxe. Le verdict sera rendu le 23 janvier.


Déploiement de force démesuré pour cette manifestation ultra-pacifiste et festive : 5 CRS pour un manifestant ! Où passent nos impôts, je vous jure ! La police municipale aurait largement suffi en barrant deux trois rues une heure ou deux.
(De mille à deux mille manifestants selon les sources, sur le carreau des Halles et dans les rues de Dax, des Halles au Tribunal, pour soutenir l'accusé.)


Elle est trop forte, Coco.

[Mais gardons la tête froide et analysons à l'aune du bon sens populaire les modalités de ce procès 
Le plaignant : il ne se présente pas : de quoi lui coller une amende maousse pour avoir occasionné des dépenses inutiles payées par le service public :  frais de justice, de sécurité, bilan carbone des manifestants venus de partout...
L'accusé : non-violent mais comme dit le proverbe, qui vole une chaise vole un fauteuil et chez les colériques, qui déchire une chemise peut ensuite déchirer un pantalon ou même un loden (comme en porte notre futur président) et comment aller à la messe dignement avec un loden pourri par des manants.
Le procureur : il demande la relaxe, il agit comme un Crs qui ferait profession de non-violence.
Je n'ai décidément plus confiance en personne.]

22 août 2010

L'olivier


Olivier à Arta - Levante - Majorque

Oulivié de toun gran, castagné de toun paire, amourier qu'as plantat. (Languedoc)
Olivier de ton grand-père, châtaigner de ton père, mûrier que tu as planté.


Olivier centenaire ++ devant l'Ayuntamiento à Palma de Majorque


Olivier de la Tramuntana
(en négatif ? pourquoi ? comme ça.)

Qu'es aco? Gran coum un oustau, pichot coum un dedau, dous coum lou méu, amar coum lou féu? (Gascogne)
Qu'est-ce que c'est ? Haut comme une maison, petit comme un dé à coudre, doux comme le miel, amer comme le fiel ?
L'olivier, son olive, son huile, sa feuille.
LEY 4/2006, de 19 de mayo, de patrimonio arbóreo monumental.

Artículo 4. Protección genérica.
1. Se declaran protegidos genéricamente, sin necesidad de resolución singularizada los ejemplares de cualquier especie arbórea existente en la Comunitat Valenciana que igualen o superen uno o más de los siguientes parámetros:

350 años de edad.
30 metros de altura.
6 metros de perímetro de tronco, medido a una altura de 1,30 m de la base.
25 metros de diámetro mayor de la copa, medido en la proyección sobre el plano horizontal.

[ Qui n'a pas son olivier de nos jours et le plus vieux possible ? Technique et réchauffement climatique aidant, des marchands, répondant à la demande, se sont mis à faire arracher, sans se soucier de quoi que ce soit, pour revendre et replanter plus haut, des arbres de tous âges et de toutes dimensions, particulièrement des oliviers . C'est ainsi qu'on se retrouve trois imposants oliviers sur la place de la cathédrale à Dax ( Dax, première ville thermale de la zone de l'olivier ? ).

La  Comunitat Valenciana semble être une des premières à s'être aperçue que les arbres faisaient partie du patrimoine et à avoir légiféré (loi ci-dessus).]

16 mars 2008

Municipales

Le dangereux terroriste Gaby B., suppôt de l'Internationale Socialo-Communiste, qui cache ici son vrai visage sous une barbe de trois jours, emporte la Mairie de Dax.

Tournoi des Six-Nations: Pays de Galles: 29 France: 12
Top 14: Toulouse: 58 Dax:5
Elections municipales: Coalition socialo-communiste: 56%

Oh, Vierge de Buglose, si chère aux cœurs landais, faites que tout ceci ne soit qu'un mauvais rêve!

18 décembre 2024

Le voyage initiatique

Dans mon souvenir, elle ressemblait bien à ça

   On l'appelait la Micheline, (le nom provenant d'André Michelin) mais aussi la Pauline (en référence à Jean-Raoul Paul, directeur de la Compagnie des chemins de fer du Midi de 1913 à 1932). Le terme le plus approchant en exactitude devait être la Pauline encore que ce ne devait être ni l'un, ni l'autre mais  un autorail unifié à kiosque U150 (Unifiés 150 chevaux). A l'époque on ne savait rien de ces finesses techniques et l'on ne se posait pas de questions .
 
Le passage à niveau de Peyrouton

Pedibus jambus, venant du Gond, on la prenait cette Micheline à la halte de Peyrouton, (petit Pierre ou petite pierre) à 8h54 sur le trajet Dax Mont de Marsan à 3.7 kms de la gare de Dax (départ  8h47)

La halte de Narrosse

et l'on filait vaillamment  vers la halte de Narrosse (étymologie non déterminée) 
au km 7,0. (9h1)
(La SNCF a vendu, il y a quelques dizaines d'années les maisons de Garde-barrières)

La gare de Hinx

Après l'arrêt de rigueur, voilà que nous repartions jusqu'à la gare de Hinx (9h13) [du latin fines : limites entre peuples, frontières (c'était déjà l'étranger)] au km 14.5'.

Gare de Gamarde-les-Bains

Nouvel arrêt ( 9h21) à  Gamarde (etym : peut être source ferrugineuse), 18.5 km et nouveau départ pour  Montfort  (comme son nom l'indique)


Ah oui, elle filait bon train, cette Micheline Pauline, pour ma part, j'aurais voulu qu'elle  ne s'arrête jamais,


Mais déjà, ce pont nous indiquait que nous étions bientôt arrivés 

La gare de Montfort en Chalosse

 Et nous touchions au but : (9h37) la gare de Montfort (Monhòrt de Shalòssa en gascon) (km 22,0) où habitait notre grand-mère.
(A nouveau pedibus jambus, on devait se colleter une bonne marche à pied pour arriver à destination.)

Je n'ai jamais été plus loin, je n'ai jamais fréquenté la halte de Lourquen (km 28,5), les gares de Mugron (km 32,7) de Montaut-Landes (km 40,8), la halte d'Augreilh (km 44,8), les gares de Saint-Sever-Landes (km 47,9) de Mauco-Benquet (km 56,9) et et Mont-de-Marsan (km 64,0) mais je me rattrape, j'y fais désormais de la marche à pied et du vélo (c'est devenu une voie verte sur presque tout le trajet).

               : reseau-train-ho-de-paquito40 (en déshérence)


Et puis, et puis je laisse la parole à mon ami Marcel qui raconte beaucoup mieux que moi ses émois ferroviaires :

    J’aurais voulu prendre dès le lendemain le beau train généreux d’une heure vingt-deux dont je ne pouvais jamais sans que mon cœur palpitât lire, dans les réclames des compagnies de chemin de fer, dans les annonces de voyages circulaires, l’heure de départ : elle me semblait inciser à un point précis de l’après-midi une savoureuse entaille, une marque mystérieuse à partir de laquelle les heures déviées conduisaient bien encore au soir, au matin du lendemain, mais qu’on verrait, au lieu de Paris, dans l’une de ces villes par où le train passe et entre lesquelles il nous permettait de choisir ; car il s’arrêtait à Bayeux, à Coutances, à Vitré, à Questambert, à Pontorson, à Balbec, à Lannion, à Lamballe, à Benodet, à Pont-Aven, à Quimperlé, et s’avançait magnifiquement surchargé de noms qu’il m’offrait et entre lesquels je ne savais lequel j’aurais préféré, par impossibilité d’en sacrifier aucun. Mais sans même l’attendre, j’aurais pu en m’habillant à la hâte partir le soir même, si mes parents me l’avaient permis, et arriver à Balbec quand le petit jour se lèverait sur la mer furieuse, contre les écumes envolées de laquelle j’irais me réfugier dans l’église de style persan.