Un soir de 1944, dans un bar d’officier en Angleterre, Bernard Citroën (le fils aîné d’André), qui était alors pilote dans la Royal Air Force, eut le malheur de citer une contrepèterie que son interlocuteur –un commandant anglais– ne parvint pas à décrypter. Vexé, furieux, l’Anglais «se lança dans un grand discours, me disant que chaque langue avait son génie, que l’anglais avait le génie du limerick, qu’un ancien élève d’Oxford ou de Cambridge se croirait déshonoré si au cours de son existence il ne pondait pas cinq ou six nouveaux limericks. Très excité par ses propres paroles, il déclara soudain qu’il défiait le meilleur écrivain ou poète de mon pays d’écrire en français un limerick acceptable.» Le lieutenant Citroën relève le défi . L’enjeu du pari est un double whisky. Il le gagne avec un (et un seul) limerick, intitulé : «La belle Charlotte»
Si vous étiez le géranium en pot sur la fenêtre, voudriez vous avoir plus de fleurs? plus de feuilles? Attends poulet, laisse-moi réfléchir!
08 décembre 2024
La belle Charlotte
13 juin 2024
La fête à Nœud-Nœud
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Moi-même sur l'Etna vérifiant l'hypothèse de Strabon |
11 février 2021
How to make a mule
Mon père avait fait saillir sa petite jument préférée par un très beau cheval arabe, escomptant avoir d'elle un élégant guilledin de promenade strictement réservé à son usage personnel : mon père était un être débordant d'optimisme dans tous ses projets; aussi parlait-il chaque jour de son guilledin avec une assurance absolue, comme s'il eût déjà élevé et dressé,______ bridé et sellé à sa porte, prêt à être monté. Or, par une négligence ou une autre d'Obadiah, le malheur voulut que la jument ne trouva rien de mieux pour répondre aux espérances de mon père que de lui donner un mulet, et par-dessus le marché la plus laide des bêtes de cette espèce qu'une jument ait jamais enfantée.
Ma mère et mon oncle Tobie ne s'attendaient à rien de moins, venant de mon père, que la mort d'Obadiah______ et voyaient déjà venir un désastre qui ne connaîtrait point de fin.______Regarde un peu sacripant ! s'écria mon père,! regarde ce que tu as fait ! _____ Ce n'est pas moi, fit Obadiah.______Qui sait? repartit mon père.
La vie et les opinions de Tristram Shandy
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How to make a mule - Albertus Magnus, De animalibus - Bibliothèque nationale de France |
10 novembre 2019
Commedia dell’arte
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Thomas Rowlandson 1756-1827 Londres |
28 juin 2018
Droits du consommateur
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Merci de ne toucher qu'avec les yeux ! |
Merci de votre attention
07 juillet 2015
La Grèce à poil
30 octobre 2014
Il Gabinetto segreto
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Porte-bonheur romain |
Oiseau sur fleur de lotus - détail de mosaïque - Pompéi Musée archéologique de Naples |
Grenade - détail de mosaïque - Pompéi - Musée archéologique de Naples |
Grenouille - détail de mosaïque - Pompéi - Musée archéologique de Naples |
Coquillages - détail de mosaïque - Pompéi - Musée archéologique de Naples |
25 février 2014
Erykah BAdu Sade
On devrait mettre la censure sur elle...
Sensuel - Claude Nougaro
13 février 2014
18 décembre 2013
16 juillet 2013
Avoir les boules
[Il les a un peu hautes mais c'est sans doute parce qu'il fait sa tête de nœud]
Cachez ces boules que l'on ne saurait voir
Jean-Pierre Mocky avait prévu de tourner Le renard jaune en 1967 avec Bourvil, Francis Blanche, Maurice Chevalier et Simone Signoret.
Un projet qui a longuement mûri.
28 mai 2013
Un Grand d'Espagne
12 mai 2013
L'Âne d'or
XXI. La dame alors se débarrasse de tout voile, et quitte jusqu'à la ceinture qui contenait deux globes charmants. Elle s'approche de la lumière, prend dans un flacon d'étain une huile balsamique dont elle se parfume des pieds à la tète, et dont elle me frotte aussi copieusement, surtout aux jambes et aux naseaux. Elle me couvre alors de baisers, non de ceux dont on fait métier et marchandise, qu'une courtisane jette au premier venu pour son argent; mais baisers de passion, baisers de flamme, entremêlés de tendres protestations: Je t'aime, je t'adore, je brûle pour toi, je ne puis vivre sans toi; tout ce que femme, en un mot, sait dire pour inspirer l'amour ou pour le peindre. Elle me prend ensuite par la bride, et me fait aisément coucher. J'étais bien dressé à la manoeuvre, et n'eus garde de me montrer rétif ou novice, en voyant, après si longue abstinence, une femme aussi séduisante ouvrir pour moi ses bras amoureux. Ajoutez que j'avais bu largement et du meilleur, et que les excitantes émanations du baume commençaient à agir sur mes sens.
Les Métamorphoses ou L'Âne d'or
Apulée, Madaure, Numidie vers 125 - vers 170 ?
26 février 2013
Mâle dominant
d'être moi-aussi un mâle dominant.
La Monstrueuse Parade-Freaks-Tod Browning-1932.
Je n'ai, inexplicablement, rencontré alors qu'incompréhension, et n'ai suscité que gloussements, rires sous cape quand ce n'étaient pas lazzis et quolibets . Pourtant, j'avais imaginé qu'elles seraient tombées comme des mouches, raides dingues, car Hercules dans le film avait un succès fou.
Sitôt descendu du train, néo Bubu (Coco?) de Montparnasse, je me rendis directement à l'Hôtel du Nord mais ce dernier étant fermé pour travaux, je pris une chambre dans un hôtel de facture moderne où une charmante hôtesse d'accueil me tuyauta sur les quartiers où je pourrais exercer ma pratique. Sur ses conseils et ayant feuilleté, pour réviser, quelques polars de Léo Malet, j'avisais un débit de boisson où j'avais constaté un va et vient incessant de femmes, jeunes et moins jeunes mais toutes fort remarquables.
Machonnant une virile gauloise sans filtre (éteinte, j'allais pas me choper 35 euros d'amende), j'avais commandé un mandarin-curaçao et faisais rouler mes biscottos au comptoir en lançant des œillades à la cantonade.
J'ai vite arrêté mon cinéma comprenant que je m'étais salement trompé d'époque. Je voyais les proxos, attablés devant une coupette, sapés comme à la City, entrer leurs données sur leur Mac : trois pipes, sept complets, deux suppléments fouet...; le seul élément auquel je pouvais me raccrocher, c'était le barman qui avait gardé l'œil torve et l'air con comme dans les films d'autrefois. J'ai fini par le payer , un peu gêné en lui disant qu'il fallait que j'y aille car j'étais figurant dans une série télé sur les années trente et que j'étais déjà en retard.
Simone Signoret, Dominique Davray
Je connais mes faiblesses, j'apporte toujours dans mes bagages, sous le prétexte de prévisions météo souvent aléatoires, lors de mes déplacements, ce trench-coat douillet mâtiné cache-poussière, sous lequel je peux m'établir nu comme l'enfant qui vient de naître. Pour ne pas avoir monté cette expédition vers la terre capitale en pure perte, je fis donc quelques sorties d'école, avant (j'aime bien faire part aussi de mon questionnement aux parentes d'élèves) et après la cloche, quelques cages d'escalier à l'heure où les ménagères de plus de cinquante ans retirent leur courrier et où les dealers dorment encore, quelques incursions éclair auprès de nounous dans les parcs et jardins publics, la routine en somme mais rien de transcendant, le coeur n'y était pas et une fois de plus, j'ai pu constater que personne ne mordait à l’appât...
Je fus même sérieusement douché (sans trop de conséquences toutefois, j'avais l'imper) : au Bois de Boulogne, alors que je m'étais posté le long d'un parcours de jogging, une jeune insolente qui devait avoir pas mal roulé sa bosse et n'avait pas froid aux œufs, à qui j' adressais (on peut le dire, je ne me vante pas) le célèbre cri de la profession : "Et des comme ça, vous en avez déjà vu des comme ça ?" me répondit tout à trac : "Bé oui, elle est tout à fait ordinaire !". (Les gens sont d'une incivilité, c'est pas croyable !)
La suite de ma quête (qui quête ? le marchand de braguettes) dans un prochain numéro.
24 novembre 2012
L'amour des bêtes
25 juillet 2012
Un, deux, trois, soleil
[Mais cette image ne conviendrait-elle pas mieux au jeu de cache-cache ?
Les joueurs doivent toucher le mur et dire : « Soleil ! », sans que le meneur ne les voie bouger.
Déroulement :
22 avril 2012
Les mouches changent de coach
14 février 2012
Le baiser
Constantin Brâncuși - Le baiser
♫ Besame, besame mucho,
Como si fuera esta noche la última vez,
Besame, besame mucho,
Que tengo miedo a perderte, perderte despues...
Consuelo Velázquez, d'après Enrique Granados.
12 février 2012
Landais Cœurs vaillants
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La trahison des images - Magritte - 1929 |
23 décembre 2011
Idée cadeau de dernière minute !
(photo non contractuelle)