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18 décembre 2024

Le voyage initiatique

Dans mon souvenir, elle ressemblait bien à ça

   On l'appelait la Micheline, (le nom provenant d'André Michelin) mais aussi la Pauline (en référence à Jean-Raoul Paul, directeur de la Compagnie des chemins de fer du Midi de 1913 à 1932). Le terme le plus approchant en exactitude devait être la Pauline encore que ce ne devait être ni l'un, ni l'autre mais  un autorail unifié à kiosque U150 (Unifiés 150 chevaux). A l'époque on ne savait rien de ces finesses techniques et l'on ne se posait pas de questions .
 
Le passage à niveau de Peyrouton

Pedibus jambus, venant du Gond, on la prenait cette Micheline à la halte de Peyrouton, (petit Pierre ou petite pierre) à 8h54 sur le trajet Dax Mont de Marsan à 3.7 kms de la gare de Dax (départ  8h47)

La halte de Narrosse

et l'on filait vaillamment  vers la halte de Narrosse (étymologie non déterminée) 
au km 7,0. (9h1)
(La SNCF a vendu, il y a quelques dizaines d'années les maisons de Garde-barrières)

La gare de Hinx

Après l'arrêt de rigueur, voilà que nous repartions jusqu'à la gare de Hinx (9h13) [du latin fines : limites entre peuples, frontières (c'était déjà l'étranger)] au km 14.5'.

Gare de Gamarde-les-Bains

Nouvel arrêt ( 9h21) à  Gamarde (etym : peut être source ferrugineuse), 18.5 km et nouveau départ pour  Montfort  (comme son nom l'indique)


Ah oui, elle filait bon train, cette Micheline Pauline, pour ma part, j'aurais voulu qu'elle  ne s'arrête jamais,


Mais déjà, ce pont nous indiquait que nous étions bientôt arrivés 

La gare de Montfort en Chalosse

 Et nous touchions au but : (9h37) la gare de Montfort (Monhòrt de Shalòssa en gascon) (km 22,0) où habitait notre grand-mère.
(A nouveau pedibus jambus, on devait se colleter une bonne marche à pied pour arriver à destination.)

Je n'ai jamais été plus loin, je n'ai jamais fréquenté la halte de Lourquen (km 28,5), les gares de Mugron (km 32,7) de Montaut-Landes (km 40,8), la halte d'Augreilh (km 44,8), les gares de Saint-Sever-Landes (km 47,9) de Mauco-Benquet (km 56,9) et et Mont-de-Marsan (km 64,0) mais je me rattrape, j'y fais désormais de la marche à pied et du vélo (c'est devenu une voie verte sur presque tout le trajet).

               : reseau-train-ho-de-paquito40 (en déshérence)


Et puis, et puis je laisse la parole à mon ami Marcel qui raconte beaucoup mieux que moi ses émois ferroviaires :

    J’aurais voulu prendre dès le lendemain le beau train généreux d’une heure vingt-deux dont je ne pouvais jamais sans que mon cœur palpitât lire, dans les réclames des compagnies de chemin de fer, dans les annonces de voyages circulaires, l’heure de départ : elle me semblait inciser à un point précis de l’après-midi une savoureuse entaille, une marque mystérieuse à partir de laquelle les heures déviées conduisaient bien encore au soir, au matin du lendemain, mais qu’on verrait, au lieu de Paris, dans l’une de ces villes par où le train passe et entre lesquelles il nous permettait de choisir ; car il s’arrêtait à Bayeux, à Coutances, à Vitré, à Questambert, à Pontorson, à Balbec, à Lannion, à Lamballe, à Benodet, à Pont-Aven, à Quimperlé, et s’avançait magnifiquement surchargé de noms qu’il m’offrait et entre lesquels je ne savais lequel j’aurais préféré, par impossibilité d’en sacrifier aucun. Mais sans même l’attendre, j’aurais pu en m’habillant à la hâte partir le soir même, si mes parents me l’avaient permis, et arriver à Balbec quand le petit jour se lèverait sur la mer furieuse, contre les écumes envolées de laquelle j’irais me réfugier dans l’église de style persan. 

12 juin 2023

2023 Le Tour de France passe à Dax


 Les équipes techniques s'affairent.

Dax, un ancien monde qui s'accroche : Tour de France, corridas, ferias, et bientôt un golf, noon !! sii !!!
Addendum Janvier 2004 :
et puis Pascal O....O aux arènes, 30 ans de succès. Tarif : de 45.00 € à 69.00 €.

15 mai 2023

Le fameux Kôkô

qui a créé le Nabout twist,

C'est ... c'est... 


comme le Port-Salut, c'est écrit dessus

[ J'ai vu le fameux Kôkô, à l'Atrium à Dax. En première partie passait le Petit Prince, un chanteur Suisse  de 11 ans retourné depuis à l'anonymat [il a disparu après sa mue, Wikipedia nous dit qu'il  devint  père de famille (un fabuleux destin) et qu'il travailla en tant que fonctionnaire pour l'Etat de Vaud (le champ du fort possible)].  J'étais au dernier étage, au poulailler, en compagnie de jeunes abrutis comme moi. La mode était alors à l'hystérie pour les jeunes dames, (c'était l'époque des Beatles)


et à la démonstration de force pour les jeunes messieurs. Dans un élan de fol humour, le fils du docteur Nouibeau, sur la chanson Si j'avais un marteau, If i had a hammer, jeta sur scène un marteau  et les occupants du poulailler s'attachèrent à massacrer les rangées de sièges sur lesquels ils étaient assis.
Résultat des courses, le poulailler où la place de cinéma coûtait  3 francs 6 sous ne fut jamais réparé et l'on dut mettre la main à la poche plus lourdement pour se payer une place au balcon, qui lui, avait été épargné.

Retour à Kôkô, devenant par la suite Clo-Clo, et à son Nabout twist, son premier enregistrement, en version franco-arabe ici. (Kôkô, comme sa consœur Dalida, est né et a vécu en Egypte.)]

12 mars 2023

Boule et bille


De nos jours, le joueur de billes bénéficie d'un très large choix dans la taille de ses munitions : tétine, mini, bélier, normale, boulet ou berlon, maxi boulets,  bisquaillin, calot ou tacot, boulard, maxi boulard, baleine, mammouth, aigle, caille, bigaro et  le Triard.

Handmade Marble - Rinky Dink
Bille faite main

Les différentes techniques de tir ne sont pas en reste : pichenette, pointage, pince, calage...

De nombreux jeux sont possibles : la ville fortifiée, le pot (ou la fosse), la pyramide, le parcours (ou Tour de France), le jeu du triangle, du carré ou du cercle (ou l'enclos), la poursuite (ou touche-touche ou la tic), le mur, le viaduc, le au plus près (ou victoire à l'empan), la trame (ou les prunes), le gardien du dé...

Jeu de billes : le mur
 
Les règles, les manières de jouer au jeu de billes se sont toujours transmises oralement jusqu'à maintenant et font partie de la culture enfantine. 
Les éléments ci-dessus sont tirés d'un Pdf  créé par un instit (professeur des écoles actuel) Jean-Christophe Rochelle, passionné depuis tout petit par les billes.

Un sac de boules (billes)

Pour ma part, je ne parlais pas de billes mais de boules. Je ne connaissais que l'agathe, rare, qui servait à tirer, et la boule en terre qui constituait le butin habituel. Je n'aimais pas le boulard ou le plomb, trop gros. Je ne savais pas que je pratiquais le calage pour technique de tir. Quand au type de jeu, je pratiquais surtout le rond, le triangle, la poque, (le pot, le trou), le viaduc et quelque peu le Tour de France. Je me souviens bien aussi de "preum", "deuss" "der" pour l'ordre de jeu, de point de hougne aussi (pas de main qui s'avance en tirant) et de point de hisse (pas de possibilité d'élever la main .) pour les interdictions d'avant-jeu.

Jouer aux caniques
Un gascon qui avait du exporter le terme à Saint-Pierre et Miquelon

Pourquoi appelait-on boules les billes dans cette cours de récré de l'école du Gond. Voyons ce qu'en disait à ce sujet notre voisin l'abbé Vincent Foix, Narrosse 1857 -  Laurède 1932,  dans son dictionnaire Gascon-Français : 

canique sub. fém. Boule, boulette (Maremne) - Lou yoc de canique, ha à les caniques, faire aux boules, jouer aux boulettes. Rem. : Le mot boule ou boulette a plusieurs mots correspondants en gascon, qui varient selon les pays : en Maremne, on dit canique, dans une partie du Marensin fourbiale, dans l'autre gailhère, en Chalosse bole, etc, etc. (je connaissais aussi gayole.)

Et puis en Amérique aussi on jouait aux marbles, même au cinoch :

The Soul of Youth (1920)

23 février 2023

Bolides d'autrefois

Munissez-vous de colle à séchage rapide.
Pour les essieux employez 2 allumettes de 5cm minimum de longueur.
Des mines de crayon peuvent aussi être utilisées avec succès.
Détachez les différentes pièces et formez bien les plis.
Avant d'enfoncer un axe, mettre un point de colle à son extrémité.

Panhard et Levassor 1894

En 1867, le nom de Panhard était déjà très connu: il désignait à cette époque une importante affaire dont la prospérité avait à l'origine l'exploitation d'un brevet pour la fabrication de machines à découper le bois. Cette firme avait été créée 20 ans plus tôt par Périn. Ce fondateur s'associa avec René Panhard, ingénieur de l'Ecole Centrale. Après la guerre de 1870, l’usine Périn-Panhard transporta  ses activités avenue d'Ivry, à l'emplacement qu'elle occupe encore aujourd'hui.
Lorsqu'en 1886 Périn disparut un nouvel ingénieur de Centrale, Emile Levassor, le remplaça. La raison sociale devint alors Panhard et Levassor.
En 1889, un autre Centralien, l'ingénieur Sarazin chargé par Gottlieb Daimler de négocier l'exploitation du brevet de son moteur en France entra chez Panhard et Levassor. Les tractations engagées aboutirent finalement à un accord. C'est ce qui explique la présence d'un moteur Daimler sur les premières Panhard et Levassor.
Dans la Panhard et Levassor 1894, le moteur est à l'avant, sous un capot, et la disposition des organes mécaniques est simplifiée.
Ce fut une performance technique si parfaite que, plus de vingt ans après leur mise en service,on pouvait voir encore sur les routes menant au front des Panhard et Levassor 1894 assurant les périlleuses missions qu'exigeait la première guerre.

Mercedes - 1901

Construite par l'ingénieur Wilhelm Maybach, cette voiture fut la première à porter le nom maintenant célèbre de Mercedes, prénom de la fille d'un des principaux actionnaires de la firme Daimler. Elle apportait des nouveautés techniques sensationnelles : un châssis en tôle emboutie, un allumage par magnéto, une boîte de vitesse "sélective"et un radiateur de type nid d'abeilles.
La Mercedes 1901, par les solutions qu'elle proposait à l'Industrie Automobile, doit être réellement considérée comme le prototype de la voiture moderne.

Serpollet-1902

Serpollet-1902, dite l'Œuf de Pâques.
Toutes les voitures construites par l'ingénieur Léon Serpollet étaient mues à la vapeur. Le premier modèle, sorti en 1888, permit à Serpollet d'effectuer le voyage Paris-Lyon en ... 13 jours. Dès 1900, l'ingénieur s’intéresse aux voitures de compétition : l'Œuf de Pâques, qui atteignit 120 km/h sur la Promenade des Anglais, à Nice, fût le plus rapide de tous les modèles Serpollet.
Caractéristiques techniques : propulsion par chaudière à vaporisation instantanée (brevet Serpollet).

Renault-1906

A cette voiture, dont le moteur comportait 4 cylindres de 165 mm d'alésage et 150 mm de course, s'attache le souvenir d'une prestigieuse victoire de l'Industrie Automobile française.
C'est, en effet, les 26 et 27 juin 1906, que ce modèle Renault, piloté par Sziss, remporta , à 102 km de moyenne horaire, le 1er Grand Prix de l'Automobile Club de France, disputé sur le circuit du Mans. C'est d'ailleurs à partir de cette époque que Le Mans devint le centre mondial des grandes compétitions automobiles.
Le triomphe de Renault en 1906 eut pour conséquence heureuse d'attirer, enfin, l'attention des pouvoirs publics sur les pionniers de l'automobile lesquels, jusqu'alors, ne devaient compter que sur eux-mêmes, sur leur courage, leur persévérance et leurs faibles moyens financiers.
Dès la naissance de l'automobile, les courses ont constitué un remarquable banc d'essai qui a permis d'améliorer sans cesse la qualité de la mécanique, des carburants et des lubrifiants.Shell Berre (passez-moi effectivement le lubrifiant) s'est toujours intéressé de très prés à la compétition. Elle fournit aux constructeurs ou aux coureurs huiles et carburants. Elle participe à l'organisation d'une des grandes épreuves annuelles : Le Tour de France Automobile.


Ces planches font partie d'une collection éditée spécialement pour les petits amis de Shell Berre. Vous trouverez gratuitement chaque mois un modèle nouveau dans la station-service habituelle de vos parents.

[ J'étais un petit ami de contrebande de Shell Berre car mes parents n'avaient ni permis ni voiture. Mon père qui devait connaitre le proprio ou le gérant ou l'employé du Bon Coin, route de Tercis, qui faisait si je m'en souviens bien, bar, tabac, station-service Shell et même dancing, il me semble ou alors j'embellis et qui maintenant est un restau indien, me rapportait ces très précieux cartons de découpage. ]

01 mai 2020

Créateurs de mode

Etel Badiane : robe à la pigne et coiffe d'aiguilles de pin
[ papier, crayons ]

    La pigne est à la pomme de pin ce que la chocolatine est au pain au chocolat, la poche à la bourse...

Coco : boubou africain
[ Assiette plate, crêpe au chocolat, fourchette à dessert ]

    Je n'ai pas conservé cette oeuvre d'art modeste : j'ai tout léché à la fin, je sais, cela ne se fait pas mais j'assume, de plus, ça me donne moins de boulot pour la vaisselle (manuelle).

13 avril 2020

Une bévue dans la Caro-Kann

    L’ouverture est la première phase d'une partie d'échecs. Certaines de ces ouvertures comportent parfois des pièges mortels. La Caro-Kann : 1. e4 c6 2. d4 d5 fait partie de ces dernières.



    J'avais les noirs. J'ai commis cette bévue au café des Trois marchands, place Saint Pierre à Dax, assis sur une mauvaise banquette de moleskine rouge. Mon adversaire s'appelait Roland; un buveur d'anisette surveillait d'un air goguenard le déroulement de la partie. C'était en 1977. Les oreilles m'en cuisent encore.

08 juillet 2019

Le plan Million

   Après guerre, en 1950, les Hlm (habitations à loyer modéré) remplacent les Hbm (habitations bon marché). Les logements font cruellement défaut et  les travailleurs pauvres ne peuvent se loger même aux conditions  de loyers  HLM.

   Pierre Groues, l'abbé Pierre qui a fondé la communauté d’Emmaüs en, côtoie la misère quotidiennement. En 1954, lui qui a été député de 1945 à 1951 tente de faire passer par l'intermédiaire de son ami Léo Hamon un amendement : Il s’agit de prélever un milliard, sur les 90 prévus pour la reconstruction, afin d’édifier des cités de première nécessité. Dans la nuit du 3 au 4 janvier, après 72 heures de débat, le projet est rejeté.

    L'abbé n'en reste pas là. S'étant rendu compte du potentiel que représentait la radio, ( il a participé au jeu du Quitte au double de Zappy Max en 1953 et a gagné pour sa communauté 250000 francs), il lance un appel sur Radio-Luxembourg :

"Mes amis, au secours...

Une femme vient de mourir gelée, cette nuit à 3 heures, sur le trottoir du boulevard Sébastopol, serrant sur elle le papier par lequel, avant-hier, on l'avait expulsée. Chaque nuit, ils sont plus de 2000 recroquevillés sous le gel, sans toit, sans pain, plus d'un presque nu. Devant l'horreur, les cités d'urgence, ce n'est même plus assez urgent!

Écoutez-moi ! En trois heures, deux premiers centres de dépannage viennent de se créer : l'un sous la tente au pied du Panthéon, rue de la Montagne Sainte Geneviève; l'autre à Courbevoie. Ils regorgent déjà, il faut en ouvrir partout. Il faut que ce soir-même, dans toutes les villes de France, dans chaque quartier de Paris, des pancartes s'accrochent sous une lumière dans la nuit, à la porte de lieux où il y ait couvertures, paille, soupe, et où l'on lise sous ce titre « centre fraternel de dépannage », ces simples mots : « Toi qui souffres, qui que tu sois, entre, dors, mange, reprends espoir, ici on t'aime ».

La météo annonce un mois de gelées terribles. Tant que dure l'hiver, que ces centres subsistent, devant leurs frères mourant de misère, une seule opinion doit exister entre hommes : la volonté de rendre impossible que cela dure. Je vous prie, aimons-nous assez tout de suite pour faire cela. Que tant de douleur nous ait rendu cette chose merveilleuse : l'âme commune de la France. Merci! Chacun de nous peut venir en aide aux sans abri. Il nous faut pour ce soir, et au plus tard pour demain: 5.000 couvertures, 300 grandes tentes américaines, 200 poêles catalytiques.

Déposez-les vite à l'hôtel Rochester, 92, rue de la Boétie ! Rendez-vous des volontaires et des camions pour le ramassage, ce soir à 23 heures, devant la tente de la montagne Sainte Geneviève.

Grâce à vous, aucun homme, aucun gosse ne couchera ce soir sur l'asphalte ou sur les quais de Paris."

1954  l’Abbé Pierre pique un petit roupillon bien mérité après son appel

   Cet appel à la radio va connaitre un  très fort retentissement  et provoquer un immense mouvement d’entraide.  Le nez mis dans le caca, les politiques vont finir par se bouger l'arrière-train.
   Il sera créé dans l’urgence des Logements Économiques de Première Nécessité financés par la Caisse des Dépôts et Consignations, puis sera organisé en 1955 le concours : 
Opération Un logement pour un million
 (soit 21 300 € valeur 2018, actuellement , on obtiendrait à peu près pour ce prix une niche aménagée sous un escalier d'immeuble)

   A Dax, seront construits deux petits ensembles de ce type, l'un à Berre qui sera dit "A l'abbé Pierre", l'autre au Gond, qui s'appellera tout naturellement  "le plan Million". L'idée  était donc de construire un logement pour un million d'anciens francs (les légers, le franc lourd ou nouveau franc viendra en 1960 ). Pour le prix, il y avait électricité, eau froide à volonté et un trou au plafond pour faire passer le tuyau du mirus chargé de chauffer toutes les pièces.

   J'y ai passé quatorze ans au plan Million et c'était notre adresse au début : Famille D., Plan Million 40 Dax, Ensuite, il a fallu gommer Plan Million (ça la foutait mal certainement de toujours rappeler le prix que ça avait coûté et puis il fallait bien commencer à effacer les années de misère), c'est devenu quartier Biarritz (bien plus chic), pour en arriver à avoir un nom de rue. Il nous échut la rue des Cigales pas loin de la rue des Abeilles (je nous aurais plutôt vu en fourmis).

   Qui habitait là ? Pas comme à Paris, des sans-abris ou d'anciens habitants de bidonvilles mais deux grandes familles, d'un coté, des  économiquement faibles (une charmante locution apparue en 1954) issus pour la plupart de l'exode rural : enfants ou petits enfants de paysans, fermiers, journaliers, ouvriers agricoles, métayers descendus des collines de Chalosse ou des pinèdes du nord de l'Adour,  sans qualifications mais largement pourvus en progéniture (on jouait dans cette catégorie) et de l'autre, le volet social : des filles-mères (une appellation légèrement infamante de l'époque) et leurs rejetons.

Le plan Million et sa majestueuse allée de prunus
(Et ta sœur? Elle fait du vélo!)

Le plan Million ne nous a pas survécu. Avant démolition, on sentait chez lui comme un désir de retourner à ses origines modestes : il avait fini par ressembler à un bidonville,  mais il avait accompli sa vaillante mission.

━ Et alors il dit quoi, l'athée anti-clérical ?
━ Eh bé, il dit :  Merci l'abbé !

20 juin 2018

Chez Alice


Alice se servait chez Fischer
(étonnant que les ligues de vertu n'aient pas pensé à faire retirer cette pub)

    Chez Marie à Dax, quartier du Gond, a fermé il y a quelques années et c'est tout à fait dommageable. Je n'ai pas trop connu Marie mais plutôt sa lointaine prédécessrice, Alice. Son bistrot, à l'époque, il s'appelait, il s'appelait... Chez Alice. Après un mince boyau contenant quelques tables, rarement occupées, il n'y avait pas de passage, ou alors parfois de quartier à quartier, s'ouvrait l'arrière salle pour les habitués. Il y avait là une large table ovale,  pouvant contenir, oh oui, au moins vingt-cinq personnes (j'étais petit, je voyais tout en grand) où l'on prenait prenait place avec  les connaissances de mon père: Jeannot B. qui vendait des cravates dans un parapluie au marché de Dax, Six-Litres le peintre (j'ai longtemps cru qu'il s'appelait Silitre, un nom comme un autre, je l'ai compris beaucoup plus tard, il s'agissait en fait de sa consommation de vin quotidienne) , les frères Toucome (ils se torchaient souvent vilain mais ils me faisaient rire), Neunœuil (parce qu'il n'avait plus qu'un œil), le petit Broum (j'aimais bien ce nom), Auguste, le vieux coiffeur à la jambe de bois (un souvenir de quatorze) qui me taillait par ailleurs une frange à la Adolf qui m'est restée longtemps sur l'estomac, Anatole, à la mâchoire de trabiole, qui faisait parfois un saut depuis La Torte pour une belote, le Portugais (je n'ai jamais connu son véritable nom) qui travaillait avec mon père chez Andoche, le marchand de bois, et qui était tout noir de charbon, le béret, noir lui aussi, bien enfoncé jusqu'au dessus des sourcils... C'est là que j'ai bu ma première gorgée de bière, comme dit l'autre et c'est vrai que dans la bière, c'est le seul intérêt (et encore, quand il fait chaud).

 
Ce n'est pas un Landais mais à l'internationale de la binouze,
 il n'y a que des frères (et des sœurs)

 Alice qui perpétuait la noble tradition de l’Assommoir, avait aussi inventé sans le savoir, le café brun, comme en Hollande, patiné aux fumées de poêle et de  tabac et aux haleines chargées. Je n'ai de souvenir que de marron, plus clair pour la table, plus foncé pour le plafond et les murs, et pour le sol, sous la sciure qui étanchait les débordements, on devinait... du marron. Et les fenêtres devaient être aussi marron,  ou bien tout simplement il n'y en avait pas, car elles ne m'ont laissé aucune trace.
    Tous se retrouvaient là autour de force chopines pour des conversations dont je n'ai plus la moindre idée, mais j'ai encore dans le nez l'odeur du Gris et des Gauloises, et je vois toujours le mirus lancer  ses éclairs de lumière derrière sa petite fenêtre à feuille de mica. 
    Alice m'aimait bien et je le lui rendais. C'était son mari, (étaient-ils mariés?) qui m'impressionnait. A plusieurs reprises, je l'ai vu entre chien et loup se battre dans la rue contre des adversaires que je ne distinguais pas, certainement des animaux : des rats, des serpents, des éléphants..., à ce qu'on m'a dit.

[Prochains numéros : Chez Jeannotte (Dieu ait son âme) à Peyrouton, Aux Platanes, (en ville disait-on) pour une omelette arrosée de bon matin, Chez Labadie, à la Torte, déjà plus classe, il avait la télé, le Bon Coin à Saint-Vincent (un bon coin vraiment), le Spoutnik, à Saint-Pierre, huit mètres carrés pour une réputation sulfureuse (pas possible, il devait y avoir un étage), chez Diago, Saint-Pierre idem, pour un tiercé dans l'ordre, et puis plus tardif, le Panier à salade, toujours Saint-Pierre, tenu par un  comptable véreux qui n'avait pas peur d'annoncer la couleur...]

Moine caviste goûtant le vin de la barrique tout en remplissant une jarre
A monk-cellarer tasting wine from a barrel while filling a jug.
 From Li Livres dou Santé by Aldobrandino of Siena (France, late 13th century).

    Après cette gorgée de bière qui fut décevante, passant pour les vacances de la ville à la campagne,  chez l'oncle, j'eus alors la révélation de cette incomparable boisson immémoriale qu'est le vin, auprès de quoi, la bière, comme le dit bien l'expression, n'est que de la petite bière (Munich ne fait pas le poids contre Dionysos).
    Chargé d'aller remplir la bouteille au chai, je m’exécutais avec plaisir et une fois celle-ci pleine, chassant les moucherons, je m'envoyais au goulot une bonne lampée et recomplétais le flacon, ni vu ni connu, à la barrique.

Ce sont de ces petits riens qui forgent une destinée.

10 janvier 2017

Faucheurs de chaises

à Dax

Plusieurs associations telles qu’Attac, Bizi ! ou les Amis de la Terre ont lancé un appel à des réquisitions citoyennes de chaises dans les banques.
Le but : rappeler que l’argent que les banques cachent dans les paradis fiscaux pourrait plutôt servir à la lutte contre le changement climatique. 
Un jeune landais est poursuivi en justice par la Bnp-Paribas le 9 janvier pour vol (de chaises) en réunion. (il a refusé ensuite de se soumettre à un prélèvement ADN). 


La Bnp ne s'est pas faite représenter au procès, elle réclame 1 euro symbolique. Le procureur a demandé la relaxe. Le verdict sera rendu le 23 janvier.


Déploiement de force démesuré pour cette manifestation ultra-pacifiste et festive : 5 CRS pour un manifestant ! Où passent nos impôts, je vous jure ! La police municipale aurait largement suffi en barrant deux trois rues une heure ou deux.
(De mille à deux mille manifestants selon les sources, sur le carreau des Halles et dans les rues de Dax, des Halles au Tribunal, pour soutenir l'accusé.)


Elle est trop forte, Coco.

[Mais gardons la tête froide et analysons à l'aune du bon sens populaire les modalités de ce procès 
Le plaignant : il ne se présente pas : de quoi lui coller une amende maousse pour avoir occasionné des dépenses inutiles payées par le service public :  frais de justice, de sécurité, bilan carbone des manifestants venus de partout...
L'accusé : non-violent mais comme dit le proverbe, qui vole une chaise vole un fauteuil et chez les colériques, qui déchire une chemise peut ensuite déchirer un pantalon ou même un loden (comme en porte notre futur président) et comment aller à la messe dignement avec un loden pourri par des manants.
Le procureur : il demande la relaxe, il agit comme un Crs qui ferait profession de non-violence.
Je n'ai décidément plus confiance en personne.]

23 août 2016

Notre mer d'Aral

à nous




L'étang d'Abesse en été

Le journal Sud-Ouest : " L'étendue d'eau s'est brutalement vidée. Un marché public est lancé jusqu’au 5 septembre en vue des réparations.
L'étang saint-paulois d'Abesse s'est brutalement vidé au cours de la première semaine du mois d'août. Et personne, aujourd'hui encore, n'est en mesure d'expliquer précisément ce qui a pu se passer.
En huit jours, la retenue d'eau, destination très prisée des amoureux de balades en pleine nature, s'est transformée en une étendue de sable et de boue nauséabonde, où faune et flore suffoquent.
L'hypothèse retenue est celle d'un « renard », terme technique désignant une fente ou un trou dans un barrage, cet étang étant artificiel."

Mais où le journaleux prend-il ses sources ? il ne doit pas y aller souvent à Abesse. L'étang était déjà à sec en juillet et encore à sec l'été 2015.
Le mois dernier, j'ai parlé cinq minutes avec un riverain contemplant comme moi le désastre et pour lui l’assèchement venait tout simplement du fait qu'une exploitation agricole bien extensive pompait jusqu'à l'os les ruisseaux qui alimentent l'étang. 


L'Adour aussi perd ses eaux à Dax, peut-être un problème de bouchon de vidange.

Quand c'est flou, il y a un loup ! comme disent les politiques.

22 juillet 2016

Babylone Tu Déconnes

Pieter Brueghel l'Ancien-vers 1563
Kunsthistorisches Museum, Vienne - Autriche

Peu après le Déluge, alors qu'ils parlent tous la même langue, les hommes atteignent une plaine dans le pays de Shinar et s'y installent tous. Là, ils entreprennent par eux-mêmes de bâtir une ville et une tour dont le sommet touche le ciel, pour se faire un nom. Alors Dieu brouille leur langue afin qu'ils ne se comprennent plus, et les disperse sur toute la surface de la terre. La construction cesse. La ville est alors nommée Babel (terme proche du mot hébreu traduit par « brouillés »).W.
[Vindicatif, le gars Dieu et pas branché espéranto.]


Bill Deraime en concert gratuit lors de Dax Motors n' Blues, une manifestation qui allie musique de Blues et rassemblement de motards. Les motos, c'est beau mais pas très écolo, il semble bien que les normes anti-pollution de ces engins ont un considérable retard par rapport à l'auto et puis j'ai gardé le mauvais souvenir de revendications de  motards qui voulaient dézinguer les platanes sur les routes. Mais les motards de  Motors n' Blues sont plutôt amateurs de grosses et rutilantes, type Harley, et ne roulent pas trop vite pour que l'on puisse bien les voir. L'ambiance de cette fête est tout à fait détendue et chaleureuse, comme quoi, il faut en rabattre parfois sur ses préjugés.

Pieter Brueghel l'Ancien - Tour de Babel
Museum Boijmans Van Beuningen - Rotterdam

Sèvres-Babylone, tout le monde descend !

11 janvier 2016

Fête du centenaire

Après les vœux de bonne année, voici le temps des commémorations. Préparons-nous à fêter comme il se doit le centenaire de la cure thermale que Félix Vallotton suivit en avril 1916 à Dax.

Félix Vallotton 1865-1925 - L'Adour à Dax, temps gris - 1916

De l'Adour à Dax, temps de gris. Les peintures de paysages à partir de 1916 est, par Félix Vallotton dans son catalogue des œuvres, la soi-disant Livre de raison comme « Vue de l'Adour un Dax. Temps gris » énumérés.
La fin de Avril de 1916, après un séjour de trois mois en Suisse, Vallotton est tombé malade avec une inflammation du nerf sciatique aiguë. Lorsque la douleur est devenue insupportable et Vallotton était obligé de se déplacer à l'aide de béquilles, il a décidé de guérir à Dax. La ville française du sud de Dax, qui est divisée par la rivière Adour dans deux domaines, est principalement connue pour ses cures et la première station thermale de France.
Pendant ce séjour à l'Hôtel des Baignots, quatre paysages, dont trois seulement recevaient dans le sien, Livre de raison émergé. Cette série avec de très belles vues de la ville et autour de Dax a également signalé que la douleur Vallotton ont pas empêché d'aller travailler.

Notes de Hermann Chuquedit

Félix Vallotton - Les bancs de sable sur la Loire, 1923


14 mai 2014

Dax by night

La nueit tots los gats que’s semblan.
La nuit tous les chats sont bleus. 


Dax - Le Pont du Sablar(d) 
 G. Artaud, Avenue de la Close, Nantes


Le viaduc - Paul Delvaux - 1963
 Museo Thyssen-Bornemisza - Madrid


Dax la nuit - Le Casino et les Grands Thermes sur les bords de l'Adour
Henri Guillier, éditeur-Libourne


Jeunes curistes rentrant des bains de boue au petit matin.

[tout cela me semble un brin surréaliste]

19 février 2014

Vérité historique


Plonk & Replonk  - Facteur dans la Grande Lande

Nos amis suisses Plonk & Replonkde La Chaux de Fonds, tentent de nous faire prendre des vessies pour des lanternes en offrant au Facteur de la Grande Lande un cheval équipé d’échasses.


Ferdinand BernèdeFacteur dans la Grande Lande

Craignant que certain(e)s, peu au fait des us et coutumes de l'endroit, ne prennent pour échasses comptantes cet équipement fort cavalier, je m'empresse de rétablir l'historique vérité avec ce cliché initial de Ferdinand Bernède.

[Né à Arjuzanx le 20 novembre 1869 et mort à Dax le 9 novembre 1963, Ferdinand Bernède fut photographe professionnel.
Après des études à Mont-de-Marsan, il monte  à Paris où il apprend la technique de la retouche photographique. Il vivra à Paris    de 1892 à 1895, travaillant dans un studio de photographie.
De retour  dans ses Landes natales, Ferdinand Bernède lance une série de cartes postales folkloriques (je barre, je n'aime pas le mot) sur la vie quotidienne dans les Landes].


Facteur dans la grande lande - Alphonse Benquet - Tartas
Ce tableau faisait partie de la Vente André Breton en 2003

[Charron de formation et compagnon du tour de France, Alphonse Benquet exerce ensuite comme quincaillier à Tartas. Il se met à peindre tardivement, la soixantaine passée. W . Ses sources d'inspiration sont des cartes postales ou des scènes régionales landaises, (paysages de Tartas, échassiers landais) (oui, voir plus haut )
Alphonse Benquet sculpte également. Une de ses œuvres est exposée au Centre Pompidou, La roue ovale]

Quand Plonk & Replonk  déconnent, et ça me fait bien rire, d'autres, sous l'apparence d'un grand sérieux, semblent prendre d'étonnantes libertés avec l'histoire [même s'il s'agit de l' histoire avec un petit h, celle que je préfère ].


J'ai vu un film sorti en 2013, intitulé tout bonnement "Landes" [Liéna, 35 ans, hérite à la mort de son mari de ses vastes propriétés au cœur d’une forêt industrielle et de son drôle de rêve : l’électricité partout sur ses terres. Elle veut à tout prix faire de ce rêve électrique une réalité. Sauf que personne n’en veut, ni son milieu, ni les syndicats. 
Alors elle se bat, s’entête… mais comprend qu’il existe d’autres batailles à livrer... Quand le destin d’une femme libre rencontre le destin d’un pays...] dont certains élus (je l'ai lu) qui avaient dû cracher au bassinet pour le produire, attendaient un succès comparable au Bonheur est dans le préqui se passe, comme on le sait, dans le Gers voisin et qui a rapporté à ce département de conséquentes rentrées sonnantes et trébuchantes liées a l'afflux des touristes cinéphiles.

Quand j'étais petit (- Ah non, papy, s'il te plait ! - La ferme bordel !) et ce n'était pas en 1926, dès que l'on dépassait Dax qui était déjà sérieusement francisé, tout le monde parlait gascon. Le français était réservé aux citadins et aux enfants (et c'était le début de la fin du gascon).
Dans ce film, qui se déroule donc dans les Landes des années 20 (du XXème), on n'entend pas un mot de gascon et un aveugle faute de pouvoir voir les pins, pourrait penser que l'action se déroule en Île de France. (peut-être parce qu'il s'agit d'une production franco-belge).
Les braves résiniers sont gras comme des oies,  habillés par Jules, portent la barette casquette comme dans Germinal.
Miou-Miou, la belle-doche sœur (vraiment ?) du proprio cané, chantonne en jouant du piano dans la maison du défunt. (on ne rigolait pourtant pas avec le deuil autrefois et ce genre de comportement aurait pu conduire directement à l'asile, tellement il aurait semblé inconsidéré)
La dauna, la patronne, veuve donc, fait sa lascive (avec mir laine) sur un banc, sous l'airial, avec son bel intendant et s'en va courir le guilledou dans la forêt avec lui...  Je veux bien mais je ne suis pas du tout sûr que l'époque se prêtait à l'étalage des sentiments et encore moins à la démonstration pratique dans la nature et tout particulièrement chez les possédants petits-bourgeois...


J'ai vu aussi Thérèse Desqueyroux, resucée par Claude Miller. Aie aie aie ! premier plan : une jeune fille en chapeau à longue jupe (c'est la jeune fille qui a une longue jupe, pas le chapeau) fait du vélo, le même que ma grand-mère, sur un chemin cavalier, (le signe irrémédiable que l'on a placé 8 ou 9 euros en pure perte), un petit pet de dune du Pyla, un coup d’œil sur les cabanes tchanquées (sur pilotis, sur échasses quoi ) du bassin d'Arcachon et c'est parti pour un tour au pays des poncifs actualisés à la sauce nouvelle...


Grève des résiniers de Lesperon - 9 mars 1906
Photo Ocana Dax (Ocaña non ?)

Pour revenir sur l'habit : Je ne vois qu'une forêt de bérets, en cherchant bien, on peut trouver effectivement un déviant portant casquette mais il s'agit sans doute d'un envoyé du Komintern (c'était à cette époque, le Komintern ? (ça va, ça va, c'était en 1919, c'est pas loin).

Moi aussi, je me suis plu à travestir l'histoire. Ici, j'attribue à Emile Castagnet la sculpture de la dame de Brassempouy. J'espère bien que sur les 1335 fois que ce billet a été vu, selon ce que me dit Grand Frère Gougueul, il y aura bien quelque élève copieur qui se sera pris un soufflon devant toute sa classe pour avoir sorti une énormité pareille, ses camarades outrés des mauvaises manières de leur professeur n'ayant pas réagi, ne voyant là rien d'anormal à ce que l'on attribue la paternité de la Dame au brave Emile.

Merci Jean and Co 

Ne cau pas desconar, totun!