27 novembre 2013

Bonnet rouge ®

Aux voleurs !

Qui a oublié de déposer l’appellation Bonnet rouge ?
Et qui a perdu ainsi un max de thunes ?
La bonne ville de Saint Paul lès Dax qui s'est (certains emploient le conditionnel) appelée ainsi après la révolution au cours de la période de la Convention nationale (1792-1795).

Jehanne et Robert des Armoises

Bonnet bleu et bonnet rouge
Bonnet blanc et blanc bonnet

Camicie nere mussoliniennes, chemises noires, béret sur le côté de la Milice, blousons noirs d'après guerre (WWII), chapeaux ronds des Bretons, bérets basques (l'uniforme français complété de sa baguette de pain à l'orée des 30 glorieuses),  chemises à fleurs des années 60 (là, j'adhère, j'aime les fleurs) , bérets rouges (parachutistes), bérets verts (légionnaires), bérets bleus (ONU), skinheads en Lonsdale ou Ben Sherman, rappeurs et hip-hopers en Lacoste, gauchos et fachos en Fred Perry (coloso) (cette dernière marque en raison du logo qui représente une couronne de lauriers, comme quoi.)
Aah ! la prégnante tentation  de l'uniforme.

Nique, nique, là !

Quant à moi, vous me reconnaîtrez sans peine, costume croisé gris souris, (tu es filmé!) économique et indémodable de chez Armand Thiery, pantalon en Tergal (Comment ? mais bien sûr que ça existe encore !) tombant impeccablement sur une paire de richelieu André, noirs à lacets , [ Le richelieu est le meilleur ami du costume. Ces chaussures apportent la touche finale à un look tiré à quatre épingles (c'est André lui-même qui le dit).] chemise blanche 100%  viscose,  cravate sobrement rayée, frappée discrètement de mon monogramme : C.

La tête près du bonnet

Ça n'a rien à voir mais en époussetant la toile à la recherche d'un article de bonneterie  propre à égayer ce petit billet, je suis tombé sur la gravure du haut qui représente Jehanne et Robert des Armoises. Et d'où ils sortent ceux-là ? Patience. Jehanne des Armoises nous intéresse particulièrement : d’après une source tardive (trouvée en 1686 à Metz) elle se serait fait connaître le 20 mai 1436 dans la région de Metz affirmant être Jeanne d'Arc (laquelle aurait échappé au bûcher). Les frères de Jeanne d'Arc la reconnurent pour leur sœur. W . Je lis par ailleurs que les fausses Jeanne étaient légion et que l'on n'est sûr de rien. Je suis perturbé par ces lectures. Jeanne n'aurait donc peut-être pas brûlé sur le bûcher comme on voudrait nous le faire accroire. Sur la foi de ces témoignages, j'envisage désormais l'hypothèse selon laquelle Jeanne serait toujours vivante.

Renée Falconetti - La  passion de Jeanne d'Arc
Carl Theodor Dreyer-1929

Jeanne d'Arc m'a marqué. Je me souviens que toute ma classe de lycée s’était rendue de manière exceptionnelle, à une séance du cinéma Le Rio à Dax voir : Procès de Jeanne d'Arc, de Robert Bresson, sorti en 1962. Enfin, je le suppute, car il semble ne pas y avoir eu ensuite de films consacrés à Jeanne d'Arc jusqu'en 1994.  En fait j'ai surtout gardé le souvenir de l’évêque Cauchon (quel vieux salaud, celui-là).
Au Rio, avant qu'il ne ferme, pour survivre, ils passaient aussi des films cochons. (si la facilité s'impose à nous, il n'y a pas de raisons de faire la fine bouche).

La tonte des moutons

Mais revenons à nos moutons. Saint Paul lès Dax, commune à gauche depuis les temps immémoriaux, comme on dit dans les offices de tourisme (on ne dit plus Syndicat d'initiative, un vieux terme  inventé sans aucun doute par un précurseur Grand Communicant, qui sentait pourtant bon sa modernité (on reconnait la modernité d'un terme, à ce qu' après sa mort, on se demande toujours ce qu'il voulait dire).

Saint Paul donc, la gauche socialiste déchirée.  Le couvert est mis. La soupe garbure doit être bonne. On se bouscule devant le buffet gratuit. (mais on sert de la garbure dans les buffets chez vous ? non mais c'est une image).

Dissidence donc, deux listes fratricides, l'on voit d'ici les coups bas, les tentatives de déstabilisation, la perte de confiance, les sous-marins (de poche) manœuvrant dans les eaux troubles du lac de Christus, l'appel à l'unité pour un mariage arrangé de la carpe et du lapin, le déchirement pour les impétrants d'avoir à miser sans se tromper sur la bonne cavale ou le bon cheval sinon adieu veaux, vaches, cochons... (animal on est mal !)
Mais que fait donc notre gros bonnet landais, (lou nouste Henric E.), il ne tient plus ses troupes ?

Et les autres ? Cocos (té!) en perdition se réfugiant sous l'aile d'un Front de gauche qui ne sait plus où donner de la tête (le genre de contorsions à se prendre les pieds dans le tapis) et qui s'allieraient avec les Verts, verts d'être tenus éloignés de la sainte table communautaire et de ne ramasser que des miettes ( bio). 

A ce train, (un LGV), on finira bien un jour par se choper le Éffène. Dans cette éventualité, je pense avoir bien assuré mes arrières. En un tour de main, j'aurai vite fait  de retourner ma polaire Quechua (j'ai vérifié, elle est réversible) et Jeanne ci-dessus pourra se porter caution pour moi.

Municipales ! Votez !  Mais pour qui ?

2 commentaires:

  1. Avant quand il y avait le choix entre plusieurs programmes, on pouvait se poser la question : voter pour quoi ? Maintenant ce n'est plus qu'une question de personne et de plan de carrière (je ne parle pas des petites communes) . Ils se déchirent entre camarade, ils veulent tous être le chef comme dans la cour de l'école … primaire. Voter pour qui ? Les communes, structures de base de la république, sont intégrées de force dans les métropoles ou dans les intercommunalités et ont de moins en moins de marges de manœuvre. On en est là depuis que la sociale démocratie patauge dans la boue du libéralisme ! Voter ????

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  2. Bien d'accord avec vous, Luc, mais malgré tout, je conserve une lueur d'espoir. Ne plus aller voter, ce serait pour moi la fin des haricots (coco).

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