de plein air
The Clown and His Donkey (Charles Urban, 1910) tinted
sur Progetto Turconi via 50 watts
Quand j'étais petit, je n'étais pas grand, j'avais des culottes et j'y faisais dedans. J'allais aussi, une (ou deux?) fois l'an, sur la place du Gond, au cinéma de plein air et par soirs de beau temps (sinon, c'était râpé) , pour un ou deux francs (je vous parle d'un temps où le franc était ancien, ce serait maintenant un centime de cent, devenu donc centime avec le nouveau franc; à titre d'exemple avec un franc, on pouvait s'acheter un bonbon cachou (ne pas chercher à comprendre, je m'y perds moi-même) si l'on n'avait pas pu resquiller ( j'ai encore mal au cœur, des dizaines d'années après, de l'avoir fait ou tenté de le faire), une estrade, un drap tendu entre deux piquets, un appareil de projection sur la camionnette et vogue la galère, E la nave va...
Le cinéma était tenu par un couple de romanichels (romanichel, bien c'est joli quand on est petit). J'ai dû connaitre leur nom mais je ne m'en souviens plus, pourtant je me rappelle bien le nom de Benoit, le stand de tir à flèches, sur cette même place du Gond, pour les Fêtes, où l'on vous projetait un nougat quand on avait touché la cible (j'aimais bien viser Pat Hibulaire), mais là, rien à faire.
Monsieur était projectionniste et vannier de son état, Madame était ouvreuse de plein air et cartomancienne (est-ce que je ne confonds pas avec Madame Irma, (Irma vraiment?) qui elle-aussi avait une roulotte , près des arènes, vers la Pedouille? ). Monsieur était petit, sec et nerveux. Madame était plus grande, forte et mamelue. (avaient-ils la moustache?)
On les connaissait; ils habitaient une jolie roulotte comme dans les livres à l'ancienne près du chemin des maraîchers (à cinq cents mètres à vol d'oiseau de la Cathédrale) et ne manquaient pas de nous donner un gentil bonjour quand on passait devant chez eux. (chaque fois qu'on allait "en ville" en passant par "les jardins")
Je ne me souviens plus trop des films qui passaient : Laurel et Hardy, Charlie Chaplin, Fernandel ? Moi, c'était Laurel et Hardy qui me bottaient. Je trouvais que Charlot manquait de naturel. Par contre, j'ai un souvenir très vivace de la bande d'actualités (Pathé) qui nous était présentée avant le film, toujours la même chaque année.
C'est ainsi que pendant plusieurs années consécutives, à la même époque, j'avais la douleur d'apprendre la mort de Colette (3 août 1954). (On est bien peu de chose)
J'ai mis du temps à déchiffrer l'image. Mais voilà je vois l'âne , le clown et le singe ?
RépondreSupprimerBesoin de lunettes, comme moi ? voir ici : http://cocoduc.blogspot.fr/2007/12/optik-2000.html
RépondreSupprimerSalut Coco,
RépondreSupprimerJe retrouve ma fidélité de lecteur après de longues vacances et une panne d'ADSL.Ton article a des airs de "Cinema Paradiso" et fait remonter dans ma mémoire les séances de ciné-club du lycée bénévolement proposées par M.Charrier, prof (comme sa jolie femme)."Hiroshima, mon amour","Los olvidados","Le salaire de la peur",et j'en passe, autant de classiques qui marquaient les esprits adolescents d'alors.
La diseuse de bonne aventure que je situais près des bains St Pierre ne s'appelait pas Irma, à mon avis.Promis, j'enquête mais sans toutefois perdre la boule.
Salut Trufandé
RépondreSupprimerContent de te revoir.
Je vois que tu as bonne mémoire. Le ciné-club au lycée, j'ai dû le rater. Dommage car j'aurais gagné quelques années mais bon, je me suis rattrapé et les films que tu cites me sont toujours très chers.
Pour Irma (la douce),j'avais prévenu mais tu vas finir par nous trouver ça !