Blogger Coco a dit... Luc, votre citation m'a perturbé,du coup je suis parti aux urgences pour faire une vérification. J'ai beaucoup attendu pour m'entendre dire que mon cas ne présentait justement pas de caractère d'urgence. Je suis rentré chez moi rassuré.
Berthoise, ci- dessous ce qu'en dit Emile Littré. Je me demande toujours comment il a pu compiler autant de données :
HISTORIQUE
XIIIe s. ♦ Par vous.... Sui-je mis en la confrerie Saint-Ernol, le seignor des cous Dont nus ne puest estre rescous, Qui fame ait.... la Rose, 9167 Uns dist à un autre par grand maltalent : voz estes coz, et de moi meïsme, BEAUMANOIR, XXX, 101 XVe s. ♦ Et vous pourrez ouir comment ung grant tas de vieilles commeres sçavent bien trouver les manieres de faire leurs maris coqus, VILLON, Repues franches. ♦ Sans que le pauvre coux de la ruelle s'osast onques montrer, LOUIS XI, Nouv. IV ♦ Le quel vous aimeriez mieux estre cous en herbe ou en gerbe [avant ou après mariage] ?, DESPER., Contes, v. ♦ Et tout ainsi comme Aesopus dit que les petits oyseaux respondirent au cocu [coucou], qui leur demandoit pour quelle raison ilz le fuyoient, AMYOT, Aratus, 38 ♦ Qui disoient que tels et tels s'estoyent faicts declarer coquus par arrest de la cour de parlement, H. EST., Apol. pour Hérod. ch. XI ♦ Encore faut-il estimer ces dames qui elevent ainsy leurs maris en biens, et ne les rendent coquins [gueux, pauvres] et cocus tout ensemble, BRANT., Dames gal. t. I, p. 135, dans LACURNE ♦ Il fut dit qu'on appelloit un homme marié cocu, qui avoit une femme impudique, d'un bel oiseau qu'on appelle le cocu, les autres l'appellent couquon, ainsi nommé de son chant ; et pour ce que ce bel oiseau va pondre au nid des autres oiseaux, estant si sot qu'il n'en sauroit faire un pour luy, par antithese et contrarieté on appelle celui-là cocu, au nid duquel on vient pondre, c'est à dire faire des petits, BOUCHET, Serées, liv. I, p. 275, dans LACURNE ♦ Non seulement ceux qui abusent des femmes d'autruy, mais aussi les maris abusez sont appelez cocus ; de sorte que, ce nom estant actif et passif et commun à tous les deux, nous pouvons dire cocu cocuant et cocu cocué, DU VERDIER, Div. leçons, p. 500, dans LACURNE
ÉTYMOLOGIE
Provenç. cogot, coguos, coutz ; anc. catal. cugus. Le coucou est l'origine de ce mot, cocu dans l'ancien français signifiant le coucou. Cogul en provençal signifie également coucou et cocu, venant de cuculus, (2nd u allongé), coucou, qui s'est dit à côté de cuculus, ( 2nd u bref). Cous de l'ancien français répond à cucus qui se trouve dans Isidore pour cuculus. Cocu en français et cogot en provençal supposent une forme cucutus, comme qui dirait traité en coucou.
"Tout homme bien portant est un malade qui s'ignore" dixit le docteur Knock
RépondreSupprimerCocu, ça vient de coucou ?
RépondreSupprimerOn ne rit pas de ma naïveté, là-bas dans le fond.
Blogger Coco a dit...
RépondreSupprimerLuc, votre citation m'a perturbé,du coup je suis parti aux urgences pour faire une vérification. J'ai beaucoup attendu pour m'entendre dire que mon cas ne présentait justement pas de caractère d'urgence. Je suis rentré chez moi rassuré.
Berthoise, ci- dessous ce qu'en dit Emile Littré. Je me demande toujours comment il a pu compiler autant de données :
HISTORIQUE
XIIIe s. ♦ Par vous.... Sui-je mis en la confrerie Saint-Ernol, le seignor des cous Dont nus ne puest estre rescous, Qui fame ait.... la Rose, 9167 Uns dist à un autre par grand maltalent : voz estes coz, et de moi meïsme, BEAUMANOIR, XXX, 101 XVe s. ♦ Et vous pourrez ouir comment ung grant tas de vieilles commeres sçavent bien trouver les manieres de faire leurs maris coqus, VILLON, Repues franches. ♦ Sans que le pauvre coux de la ruelle s'osast onques montrer, LOUIS XI, Nouv. IV ♦ Le quel vous aimeriez mieux estre cous en herbe ou en gerbe [avant ou après mariage] ?, DESPER., Contes, v. ♦ Et tout ainsi comme Aesopus dit que les petits oyseaux respondirent au cocu [coucou], qui leur demandoit pour quelle raison ilz le fuyoient, AMYOT, Aratus,
38 ♦ Qui disoient que tels et tels s'estoyent faicts declarer coquus par arrest de la cour de parlement, H. EST., Apol. pour Hérod. ch. XI ♦ Encore faut-il estimer ces dames qui elevent ainsy leurs maris en biens, et ne les rendent coquins [gueux, pauvres] et cocus tout ensemble, BRANT., Dames gal. t. I, p. 135, dans LACURNE ♦ Il fut dit qu'on appelloit un homme marié cocu, qui avoit une femme impudique, d'un bel oiseau qu'on appelle le cocu, les autres l'appellent couquon, ainsi nommé de son chant ; et pour ce que ce bel oiseau va pondre au nid des autres oiseaux, estant si
sot qu'il n'en sauroit faire un pour luy, par antithese et contrarieté on appelle celui-là cocu, au nid duquel on vient pondre, c'est à dire faire des petits, BOUCHET, Serées, liv. I, p. 275, dans LACURNE ♦ Non seulement ceux qui abusent des femmes d'autruy, mais aussi les maris abusez sont appelez cocus ; de sorte que, ce nom estant actif et passif et commun à tous les deux, nous pouvons dire cocu cocuant et cocu cocué, DU VERDIER, Div. leçons, p. 500, dans LACURNE
ÉTYMOLOGIE
Provenç. cogot, coguos, coutz ; anc. catal. cugus. Le coucou est l'origine de ce mot, cocu dans l'ancien français signifiant le coucou. Cogul en provençal signifie également coucou et cocu, venant de cuculus, (2nd u allongé), coucou, qui s'est dit à côté de cuculus, ( 2nd u bref). Cous de l'ancien français répond à cucus qui se trouve dans Isidore pour cuculus. Cocu en français et cogot en provençal supposent une forme cucutus, comme qui dirait traité en coucou.