13 septembre 2010

La mobylette bleue

François-Marie Banier était à la manif à Paris le 7 septembre contre la réforme des retraites pour faire des photos avec son Leica. Quelqu'un l'a reconnu, l'a filmé mais sans penser à me faire une photo de lui et sa mobylette bleue sur laquelle il se trimballe depuis des années car cette mobylette, elle est introuvable sur le net et du coup, je suis obligé de mettre une photo de substitution.


François-Marie Banier lors de la manif sur les retraites le 7 septembre
à Paris, avant l'arrivée du cortège.

Dans ce film, FMB se fait interpeller par un militant tant de Sud Radio, défenseur du Grand Capital, qui l'a traité de crapule.

Tout d'abord, rien ne dit pour l'heure que FMB soit une crapule ou un arnaqueur car il n'a pas été jugé.
D'ordinaire, l'arnaqueur fascine, fait rire aux dépens mais là non, personne n'a envie de rire, le sujet est trop sérieux.

Personne ne l'aime, FMB, tout le monde le hait, à gauche comme à droite. Car chacun se voit avec effroi dans la peau de la fille à Liliane. Chez les nantis, on a compris, c'est pas nouveau, on a l'habitude de manier la thune, le placement, l'embrouille et de se faire des coups fourrés en famille; l'ennemi a vite été identifié et rejeté comme la peste mais les émergents moyennement riches, les héritiers de 1968, les grands accédants à la propriété, ma maison, mon jardin, l'appartement pour les enfants, la voiture pour chacun, s'imaginent avec effroi Papa qui vit seul dans cette grande maison (trop grande pour lui, oui, il faut absolument qu'on la vende) depuis la mort de Maman, se faire tirlipoter l'auguste par l'aide-ménagère (qui nous coûte si cher) tournant assistante par trop maternelle, et succomber à la passion en la faisant légataire universelle ou alors Maman qui,  très vite après la mort de Papa, s'est entichée de ce jeune voisin au chômage, qui ne fait rien de ses dix doigts mais l'emmène aux commissions, qui est toujours fourré à la maison, qu'on se demande bien ce qu'il y fout et qu'il ferait mieux de chercher du boulot, il espère quand même pas se faire adopter (j'espère qu'il n'y a pas autre chose) et qu'il va falloir qu'on vérifie le carnet de chèques, hou, j'y vais sans faute dimanche. ...

Hé bé, moi, FMB, il lui cramerait toute sa fortune à Madame B. et à sa famille, ça me laisserait de glace, ça m’en toucherait une sans faire bouger l’autre comme dirait l'ami d'Hariri.