Cosmos aristotèlic simplificat, d’ús corrent al segle XIII.
L’Art débuta comme une méthode conçue pour la conversion des infidèles. Lulle s’était rendu compte que les méthodes traditionnelles basées sur l’autorité des textes sacrés étaient inutiles. Il s’agissait de méthodes qui, inévitablement, débouchaient sur des discussions sans fin autour de la manière dont il fallait interpréter ces textes ; ces discussions non seulement ne satisfaisaient personne, mais, en plus, laissaient chacun dans la conviction que son interprétation était la seule possible. Lulle décida de substituer ces débats herméneutiques et inefficaces par un système basé sur des principes généraux acceptables dans les trois religions. Toutes les trois, par exemple, coïncidaient dans l’existence d’un seul Dieu nécessairement bon, grand et éternel, qui, en plus, présentait ces qualités à un degré maximal. Chacune d’elles admettait aussi le monde physique de la science grecque, ainsi que le cadre conceptuel de la logique et de la métaphysique aristotéliciennes. C’est pourquoi, Lulle créa une méthode capable de combiner ces concepts avec d’autres généralement considérés comme acceptables, dans le but de montrer, entre autres, quelles étaient les combinaisons qui concordaient ou ne concordaient pas les unes avec les autres. Cette méthode impliquait une technique combinatoire capable de générer des arguments afin de confirmer ou de démentir une supposition originelle (ou, en dernier lieu, afin de réfuter la négation, de manière à en confirmer la vérité). La supposition mise à l’épreuve pouvait être un article de foi, n’importe quel autre point de la doctrine ou même une question relative à la philosophie, à la médecine, au droit ou à n’importe quel autre domaine de connaissance contemporaine. Une méthode comme celle-ci n’avait pas seulement des applications plus générales, puisque, comme Lulle allait le vérifier très vite, sa portée générale la transformait aussi en un outil de persuasion ; en effet, elle devenait un piège pour les adversaires qui acceptaient des considérations apparemment inoffensives derrière lesquelles, pourtant, se cachaient des implications doctrinales insoupçonnées.
Raymond Lulle au porte à porte pour convertir les infidèles
Raymond, reviens!
Qui és Ramon Llull?
L’Art débuta comme une méthode conçue pour la conversion des infidèles. Lulle s’était rendu compte que les méthodes traditionnelles basées sur l’autorité des textes sacrés étaient inutiles. Il s’agissait de méthodes qui, inévitablement, débouchaient sur des discussions sans fin autour de la manière dont il fallait interpréter ces textes ; ces discussions non seulement ne satisfaisaient personne, mais, en plus, laissaient chacun dans la conviction que son interprétation était la seule possible. Lulle décida de substituer ces débats herméneutiques et inefficaces par un système basé sur des principes généraux acceptables dans les trois religions. Toutes les trois, par exemple, coïncidaient dans l’existence d’un seul Dieu nécessairement bon, grand et éternel, qui, en plus, présentait ces qualités à un degré maximal. Chacune d’elles admettait aussi le monde physique de la science grecque, ainsi que le cadre conceptuel de la logique et de la métaphysique aristotéliciennes. C’est pourquoi, Lulle créa une méthode capable de combiner ces concepts avec d’autres généralement considérés comme acceptables, dans le but de montrer, entre autres, quelles étaient les combinaisons qui concordaient ou ne concordaient pas les unes avec les autres. Cette méthode impliquait une technique combinatoire capable de générer des arguments afin de confirmer ou de démentir une supposition originelle (ou, en dernier lieu, afin de réfuter la négation, de manière à en confirmer la vérité). La supposition mise à l’épreuve pouvait être un article de foi, n’importe quel autre point de la doctrine ou même une question relative à la philosophie, à la médecine, au droit ou à n’importe quel autre domaine de connaissance contemporaine. Une méthode comme celle-ci n’avait pas seulement des applications plus générales, puisque, comme Lulle allait le vérifier très vite, sa portée générale la transformait aussi en un outil de persuasion ; en effet, elle devenait un piège pour les adversaires qui acceptaient des considérations apparemment inoffensives derrière lesquelles, pourtant, se cachaient des implications doctrinales insoupçonnées.
Raymond Lulle au porte à porte pour convertir les infidèles
Raymond, reviens!
(non, je plaisante)