21 juin 2010

Sardines.fr

La maman des poissons, elle est bien gentille !

Elle ne leur fait jamais la vie
Ne leur fait jamais de tartines
Ils mangent quand ils ont envie
Et quand ça a dîné, ça r'dîne

Boby Lapointe


La Quiberonnaise
Sardines à l'huile d'olive aromatisées au citron


La belle-iloise
Sardines Saint-Georges à l'huile d olive


Pêcheurs pêchant - Porche de l'église de Cléden

[Eveillé de nature, j'ai découvert très jeune le secret de la sardine. Je remplaçais pendant les vacances un voisin apprenti boucher, durant le temps de ses congés. Le patron et moi cassions la croûte sur les 9 heures du matin. Casse-croûte généralement constitué de ce qui n'était plus vendable, entame de jambon , fin de coupe de fromage ou boites de sardines un peu rouillées ( le boucher avait un petit rayon d'appoint). Il m'échut un matin une vieille  petite boite de sardines que je trouvais incompréhensiblement délicieuse. J'ignorais alors que les conserves de sardines se bonifiaient avec l'âge.
Et c'est ainsi que ma madeleine à moi fut une sardine.]

Des boites de sardines bretonnes sur Boites sardines
L'étrange affaire des Boîtes de sardines du Maroc ici

Homme libre toujours tu chériras la sardine

20 juin 2010

Arbres bretonnants



Vers Ploërmel -  Ploermael


Du côté de Ploermael - Ploërmel 

Breizh - Bertaèyn - Bretagne - Brittania

14 juin 2010

Au commencement était l'arbre

Au jardin d'Eden

   L'Eternel Dieu fit pousser du sol des arbres de toute espèce, agréables à voir et bons à manger, et l'arbre de la vie au milieu du jardin, et l'arbre de la connaissance du bien et du mal.


Beatus de l'Escorial
Le péché originel -  env. 950-955
Enluminure sur parchemin

   L'Eternel Dieu prit l'homme, et le plaça dans le jardin d'Eden pour le cultiver et pour le garder. L'Eternel Dieu donna cet ordre à l'homme: Tu pourras manger de tous les arbres du jardin;  mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras.

    Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs, que l'Eternel Dieu avait faits. Il dit à la femme: Dieu a-t-il réellement dit : Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin? La femme répondit au serpent: Nous mangeons du fruit des arbres du jardin.  Mais quant au fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit: Vous n'en mangerez point et vous n'y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. Alors le serpent dit à la femme: Vous ne mourrez point;  mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. La femme vit que l'arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu'il était précieux pour ouvrir l'intelligence; elle prit de son fruit, et en mangea; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d'elle, et il en mangea. Les yeux de l'un et de l'autre s'ouvrirent, ils connurent qu'ils étaient nus, et ayant cousu des feuilles de figuier, ils s'en firent des ceintures.

Bible Segon -  Genèse

( j'aime bien les histoires ) 

12 juin 2010

Adam, ubi es ?

Adam, où es-tu ?


Voltaire jouant aux échecs avec le père Adam (1775)
Huber Jean (1721-1786)

  Rien de tel pour mettre en condition et déstabiliser l'adversaire qu'un aimable petit bitos à quoi l'on peut rajouter coups d'oeil par en-dessous, raclements de gorge répétés, contorsions sur sa chaise avec risques de chute, bourdon lointain d'une petite chanson fredonnée, tripotages intempestifs des pièces, (j'adoube) et si l'on peut, quelques tics ou tocs bien placés, mais Voltaire avait beau faire, rien ne marchait pour lui :

  Voltaire le 12 février 1764: "Je les aime, je me passionne et le père Adam qui est une bête m'y gagne sans cesse, sans pitié ! tout a des bornes ! pourquoi suis-je aux échecs et pour lui le dernier des hommes ? tout a des bornes..."
 
   Quand la partie s'annonçait mal pour lui, Voltaire se mettait à chanter une sorte de "tourloutoutou" que le père Adam écoutait comme un affreux présage. Plus d'une fois on vit le père s'enfuir en courant, bombardé par les pièces du jeu qui s'accrochaient dans sa perruque. Parfois, poursuivi par la canne, il se cache dans un placard. L'orage s'apaisait vite. Voltaire demandait: "Adam, ubi es ?" Adam réapparaissait, on lui avait pardonné son involontaire victoire. 
Extrait : Source :  Mjae 

10 juin 2010

Se me olvidó que te olvidé

( Je me suis oublié que je t'ai oubliée )
se me olvidó que te dejé,
lejos muy lejos de mi vida,


Bebo Valdés -  La Havane - 1918 - piano


Diego El Cigala - Madrid - 1968 -  chant


El Cigala

[ Pour changer des tronches de clones tristes ]


08 juin 2010

En 2 sets gagnants



Roland Garros / Borg par Arroyo

Finale hommes 1981 :

Tonton (FRA) bat Valy (FRA) 7-6, 7-6  

06 juin 2010

Jardinier de petits légumes

Ortaggi in una ciotola o L'ortolano


Arcimboldo - Le jardinier - ~1590
huile sur bois
35 x 24 cm
Musée Civico - Crémone

Nez et oreille : raifort blanc; yeux : noix et noisette; tempe ? : ail; joues: oignon et navet; lèvres : champignons; barbe : racines et feuilles de chicorée, bogue de châtaigne, cou : courgette; chevelure: feuilles de ?, décoration : menthe.


Arcimboldo - Légumes dans un saladier
[ Tableau réversible, deux pour le prix d'un ! ]

  Mais considérons ces éléments potagers de plus près pour essayer de savoir ce qu’ils peuvent signifier. Il tesoro della sanità de Castor Durante da Gualdo, célèbre médecin et botaniste contemporain d’Arcimboldo, publié en latin en 1565 puis en italien en 1586, indiquant les vertus et défauts de tout ce qui se mangeait et buvait alors, nous éclaire un peu sur le choix de l’artiste. Le raifort est efficace dans toutes les situations de la vie domestique, mais « genera ventosità, move rutti fetidi e infiamma il fegato, e difficilmente si digerisce ». Le navet accroît le coït et donne une bonne vue, mais il engendre des vents et ralentit la digestion. L’oignon éveille l’appétit, fluidifie les humeurs et accroît la vertu génitale, mais il engendre des vents et donne libre cours à la luxure. Les châtaignes provoquent entre autre le coït, mais engendrent des vents. L’ail, placé à côté de l’oeil droit, est « la thériaque des paysans », mais elle excite Vénus, nuit au cerveau et à la vue, donne mauvaise haleine. La courgette, à droite de la châtaigne, n’est pas à recommander en tout temps, à tous les âges de la vie et à toutes les complexions : « sono cibo per genti rustiche, che si faticano assai e che hanno lo stomaco molto caldo, ma non è cibo da persone delicate ». La chicorée calme les ardeurs et les inflammations, mais ne convient pas à ceux qui ont l’estomac faible et froid. Les champignons, s’ils sont fort appréciés, peuvent aussi causer la stupeur, l’apoplexie et l’étouffement. La menthe enfin, placée comme un insigne décoratif, stimule Vénus, à tel point qu’en temps de guerre on en interdit l’usage « perché per l’uso di Venere i corpi diventano frigidi, magri e manco animosi »

Extrait d'un bel article de Jeannine Guérin Dalle Mese : Le Bibliothécaire, le Cuisinier et le Jardinier, ou Arcimboldo l’ambigu sur Italies

04 juin 2010

Vocabulaire des arbres



Exemplaire fragmentaire, portant un extrait de la troisième tablette concernant toutes les variétés d’arbres et arbustes et énumérant leurs différentes parties.
Extrait de la grande encyclopédie thématique babylonienne

Basse Mésopotamie, époque néo-babylonienne,
env. VIe siècle av. J.-C. Argile,
h. 13 x l. 14,5 x ép. 2,8 cm.
Paris, Louvre.

A la BNF

02 juin 2010

Urinoir



Fontaine, de Marcel Duchamp.
Musée national d'Art moderne.

3e réplique. Réalisée sous la direction de l'artiste en 1964 par la Galerie Schwarz. Faïence blanche recouverte de glaçure céramique et de peinture. 63 × 48 × 35 cm.


   J'ai encore été pisser récemment dans un moderne bâtiment. S'agissant d'une miction de prévention et non d'une envie irrépressible qui vous monte à la gorge et vous conduit  à faire lever vingt-cinq personnes dans la travée, sous l'oeil assassin de l'orateur(trice) choqué(e) que l'on imagine pouvoir perdre un seul mot de sa divine parole, je gagnais  l'endroit , attaquant la souple moquette d'un pas mesuré et confiant. Un vert clin d'oeil sur la porte m'avertit que la voie était libre. J'appuyai sur l'aimable poignée de bakélite blanche qui céda sans résistance. Et la lumière fut. Blanc et bleu était le monde feutré et intemporel qui m'accueillit. Le tic,tic,tic,tic discret d'une minuterie m'informa qu'élu parmi les élus, il m'était accordé quelques minutes de bonheur. J'avançai. Comme une vieille connaissance que l'on n'a pas revu depuis longtemps et qui tremble d'émotion, l'urinoir perdit ses eaux , me laissant place propre. Bien qu'un peu gêné par cette faiblesse urinaire, je m'épanchais sur lui en toute amitié. Il ne m'en voulut point car, alors que j'étais bien soulagé et lui-même ayant pressenti qu'il s'agissait de la dernière goutte, il resservit une tournée glougloutante.
   J'attends maintenant que dans une prochaine version, deux mains amies, sortant des côtés de l'urinoir, me débraguettent d'un doigt expert et dégagent délicatement mon robinet en or massif, tandis qu'une voix douce de maman à son enfant sur le pot psalmodiera :
pshiii !, pshiii !!!...


Louis Armstrong

Louis : What a Wonderful World !
Coco : Oh oui, Louis !

♫ I see skies so blue..... and clouds so white
The bright blessed days....the dark sacred nights
And I think to myself .....what a wonderful world.