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16 septembre 2013

Anarchie vaincra !

Il ne faut pas s'absenter longtemps pour que ça tourne à la chienlit. Encore une fois, il va falloir que je reprenne les choses en main.
Manifestation anti-corrida le 8 septembre à Dax à l'occasion de Toros y Salsa
pont vieux bloqué, manifestants tenus à 500 mètres des arènes par décret municipal.


Ici, un membre des forces de l'ordre pactise avec les anti-corridas et n'hésite pas à afficher ses tendances libertaires. Mais que fait la police ?
Photo réalisée sans trucage.


Anarchy symbol


Jean-Marc Reiser : Vive l'anarchie

[Moi aussi, je me vois anarchiste (mais du centre, tendance Morin, - Morin des Maures ?  - non pas celui-là, en plus, ce n'est pas la même orthographe, l'autre, aux cheveux blancs, qui a été ministre, le parangon (gon?) du Centre !)]

19 août 2011

Cocorrida

La Corrida suscite les passions


Dubout - Torero en rouge 1958 - peinture

Il y a quelques dizaines d'années, personne ne se souciait des corridas, cinq fois moins nombreuses qu'aujourd'hui. Les indigènes s'y rendaient sans faire caguer personne. De nos jours, consommation cul-turelle aidant, devenues un produit, l'on s'étonne que, comme au loto, personne n'ait pensé à en faire deux tirages par jour. Les zozos branchouilles affluent de partout, employés du dimanche, classes moyennes, chaubise, popo(caca)litiques, petit commerce et grande distribution, professions très libérales... le tout  se prenant pour gitans de Badajoz ou de Sanlúcar de Barrameda en parcourant , le torse fier, périnée contracté, compagne au bras, figue émue et pantelante, les quatre cents mètres qui séparent le Splendid de leur place payée à prix d'or aux arènes.


Burro catala donant pel cul al toro espanyol
(faut-il traduire? j'ai aussi l'image en format gif avec le mouvement mais c'est lassant, c'est pas assez varié)

La corrida a viré politique et identitaire : Elle est désormais interdite en Catalogne et le Pays Basque a de fortes chances d'arriver au même résultat, avec sous-tendu une forte volonté de se démarquer du pouvoir central de Madrid.
[En parlant d'âne, Bébé Lantitorine, avait fait castrer,(elle n'avait pas osé le faire elle-même d'un coup de dent rageur)  l'âne que son voisin lui avait confié lors de son départ en vacances. Quel plus grand crime peut être perpétré contre l'humanité des ânes que d'enlever à Equus Asinus l'appareil qui fait toute sa fierté et lui permet une sexualité ardente et épanouie.] 


Taureau, queue coupée
(Soleil, cou coupé . Guillaume Appolinaire)

Attentat taurin -  Il y a quelques années, de lâches individus (non, non, c'est pas moi, je ne suis pas bricoleur pour un sou et n'ai jamais voulu la mort du petit toro) avaient amputé de sa queue le taureau qui trône à l'entrée principale du Parc des Arènes de Dax.
A l'entrée secondaire, on a repoussé Fédérale, vache landaise de renom. C'est ainsi, nous sommes en Gascogne, on a jeté aux orties, au contraire de la Catalogne et du Pays Basque,  langue et fondations, bradé le pays à l'immobilier et au tourisme héliotropique (triste, quand c'est trop...) et avons acheté, morts à crédit, en seconde main, une identité d’opérette en passant par le Châtelet et Luis Mariano, au voisin espagnol. J'ai été moi aussi figurant en rouge et blanc comme à Pampelune,  à Dax et à Bayonne mais l'uniforme commence à me peser et je finis par avoir envie de me rendre aux fêtes, le cheveu bien coiffé d'une jolie raie nette tracée au peigne de corne, en costume gris souris trois pièces, pour montrer aux arsouilles (my lord!) que l'on peut boire avec tenue.


Pablo Picasso - Tête de taureau

Bon, après la pose de ces quelques banderilles, j'ai vu une fois Paquirri à Dax sous le soleil exactement et ça m'a laissé tout chose et puis j'ai visité aussi le musée de la tauromachie aux arènes de Ronda, largement consacré à Manolete et ça m'a beaucoup parlé. 


Dubout - Toréador en cape d'apparat

Adieu bientôt au pain pain, au fromage qui coule, aux vins d’appellation, aux élevages en liberté, aux légumes poussant au sol, à la chasse (je m'en fous, je suis pas chasseur), à  la Corrida puis peut-être aussi aux courses de vaches (c'est méchant de les faire courir pour rien)...

Je nous vois bien, un jour pas si lointain, souriez, vous êtes filmés, en forte surcharge pondérale, l'oeil chassieux, dévorant de larges tranches de pain de mie sous vide à la Vache qui Rit arrosées de Fanta citron, roses comme des culs de cochon, la libido muselée par quelque bromure en pastilles, le coeur en portefeuille rivé aux cours de la Bouse, l'intellect nourri par Fessebouc et les Journuls télévisés, cocus mais contents.

Vierge de Buglose, Nuestra Señora del  Rocío, priez pour nous.

10 septembre 2006

Corrida


 Trés belle corrida à Bayonne le 3 septembre, selon les spécialistes, (et selon moi) avec Morante de la Puebla, El Juli, Sébastien Castella.
Mais en arrière plan, le souvenir de ce que chantait l'ami Jacques en 1963:

Les toros s'ennuient le dimanche
Quand il s'agit de courir pour nous
Un peu de sable du soleil et des planches
Un peu de sang pour faire un peu de boue
C'est l'heure où les épiciers se prennent pour Don Juan
C'est l'heure où les Anglaises se prennent pour Montherlant
Ah!

Qui nous dira à quoi ça pense
Un toro qui tourne et danse
Et s'aperçoit soudain qu'il est tout nu
Ah!

Qui nous dira à quoi ça rêve
Un toro dont l'œil se lève
Et qui découvre les cornes des cocus

Les toros s'ennuient le dimanche
Quand il s'agit de souffrir pour nous
Voici les picadors et la foule se venge
Voici les toreros et la foule est à genoux
C'est l'heure où les épiciers se prennent pour Garcia Lorca
C'est l'heure où les Anglaises se prennent pour la Carmencita

Les toros s'ennuient le dimanche
Quand il s'agit de mourir pour nous
Mais l'épée va plonger et la foule se penche
Mais l'épée a plongé et la foule est debout
C'est l'instant de triomphe où les épiciers se prennent pour Néron
C'est l'instant de triomphe où les Anglaises se prennent pour Wellington
Ah!

Est-ce qu'en tombant à terre
Les toros rêvent d'un enfer
Où brûleraient hommes et toreros défunts
Ah!

Ou bien à l'heure du trépas
Ne nous pardonneraient-ils pas
En pensant à Carthage Waterloo et Verdun
Verdun
Jacques Brel

Quelques jours avant, à Bilbao, lors de la Semana Grande, Aste Nagusia, les stands anti-corrida voisinaient avec ceux des indépendantistes. Se profilerait-il au Pays Basque le rejet d'une tradition trouvant son origine chez "l'occupant"?