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16 juillet 2025

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Le Petit Journal
de Lecteurs

Chocolat Louit


Exigez la Brillantine
Forvil
La plus brillante Brillantine

Peintures murales à Saint-Martory sur l'ancienne  Nationale 117.
Avant 1972, la RN 117 allait de Perpignan à Bayonne. (et vice-versa certainement)

Notre Route 66 à nous

09 avril 2024

Votre bain est bientôt prêt

L'Océan atlantique par ici

    Il ne reste plus qu'à donner un petit coup de balai mécanique et tout sera en place pour le 15 juin, quand l'avant-garde du troupeau en maillot  pointera le bout de son nez.

    Penser en outre à éviter particulièrement le bassin d'Arcachon et le triangle d'or Biarritz, Anglet, Bayonne où,  en raison de la  surpopulation, de la surconstruction,  de la surfréquentation  touristique et des changements climatiques, vous pourrez vous retrouver après de fortes pluies provoquant la saturation des réseaux d'eaux usées et d'eaux pluviales, nageant la brasse (ou le crawl ou le papillon, à votre guise) dans une fosse septique. 


Porca miseria !

[Possibilité d'updater le transistor
vers un smartphone.]

C'est rien de le dire !

05 janvier 2020

Koenigsmark

Kœnigsmark, de Pierre Benoit 1886 Albi 1962 Ciboure, 
paru le 11 novembre 1918, jour de l’armistice ,


fut le premier ouvrage publié par le Livre de Poche, collection lancée en 1953 par Henri Filipacchi créateur en 1931 de la Bibliothèque de la Pléiade. Henri Filipacchi a été chargé également en 1940  par la Propaganda Staffel de recenser les livres "susceptibles d'indisposer les autorités d'occupation" la liste Otto (du nom de l'ambassadeur d'Allemagne à Paris, Otto Abetz). Ceci explique peut-être ce choix du roman d'un écrivain conservateur et réactionnaire comme entame d'une collection qui deviendra un immense succès.
Filipacchi et Benoit connurent quelques ennuis à la Libération et furent jugés : affaire classée par la Commission d'épuration pour le premier, relaxe pour le second.

[parmi les rares souvenirs notables évoqués par mon père, il y avait le fait que dans sa jeunesse, il s'était tiré involontairement une balle de revolver dans le sexe et également qu'il avait participé à l'arrestation de Pierre Benoit. Ne l'ayant jamais vu un livre entre les mains, j'ai toujours imaginé qu'il ne l'avait pas inventé, ce nom d'écrivain.
En fait, après recherches, (tout n'est pas bien net cependant) : Pierre Benoit a été arrêté une première fois à Bayonne le 15 septembre 1944 par un groupe de jeunes maquisards espagnols (???) et sera ensuite  incarcéré à la prison de Dax. Mis en résidence surveillée à partir du 15 novembre 1944, le 23 novembre 1944, un ordre d'arrestation est à nouveau lancé (intervention paternelle présumée). Après un séjour dans une clinique dacquoise pour soigner un genou, il sera incarcéré à la prison de Fresnes du 23 janvier 1945 au 4 avril 1945.]

Je n'ai pas lu Kœnigsmark, par contre j'ai lu Mademoiselle de la Ferté (1923) du même Pierre Benoit dont l'intrigue se déroule à Saint Paul lés Dax.
Commentaire de lecteur sur Babelio : un roman avec pour toile de fond des marais malodorants, chargés de brumes épaisses et une maison humide et malsaine dans laquelle l’héroïne, seule et sans avenir, est condamnée à croupir.
[il n'y a plus de nos jours de marais malodorants mais un grand centre commercial à la place avec plein de bretelles d'accès et des lotissements de partout.]

Ecoutons Eric-Emmanuel Schmitt  parler de l'auteur dans sa préface de Mademoiselle de la Ferté : Aujourd'hui sa position relève du paradoxe; lui qui fut aimé du public et ignoré par les lettrés connaît la situation inverse : ignoré par le public et aimé des lettrés.
Romancier du trouble et de l'écriture oblique, Pierre Benoit n'est lui-même que lorsqu'il se retire. Il ne se présente pleinement qu'absent. Au lecteur de compléter la trame...

[Daniel Filipacchi (Salut les copains) est le fils de Henri Filipacchi.
Le livre de poche, c'est bien mais ça vieillit mal]

25 avril 2016

Gens d'Espagne

Carlos Saura, cinéaste, [rappellons-nous Cría cuervos, du proverbe : "Cría cuervos y te sacarán los ojos" - "Élève des corbeaux et ils t'arracheront les yeux", entonnons   Junto a la estación lloraré igual que un niño, porque te vas, porque te vas, porque te vas... chanté par Jeanette], possède également des talents de photographe.

Por tierras de Castilla, 1955 - Segadora castellana
Moissonneuse castillane

Por tierras de Castilla - Cerca de Tarancon - 1955
Vers Tarancon

Niños - 1955
Enfants

Por tierras de Castilla- El castillo de Belmonte- 1956
Terres de Castille - Le château de Belmonte

Gitanos, 1956
Gitans

La matanza del cerdo en Cañete - 1962
Le tue-cochon à Cañete

Por tierras de Castilla - 1955
L'Espagne en marche

La Ville de Bayonne présente España años 50, qui réunit 92 clichés de Carlos Saura, au DIDAM du 6 février jusqu'au dimanche 24 avril 2016. [raté pour les retardataires]

12 avril 2016

L'affaire Dominici enfin résolue

Gaston, le patriarche a tout avoué !!!

Dans la nuit du 4 au 5 août 1952, sur la commune de Lurs dans les Alpes de Haute-Provence, un couple d' Anglais et leur fille sont assassinés près de leur voiture, à proximité de La Grand’Terre, la ferme de la famille Dominici.

Le 15 novembre 1953, à 11 heures 15

Devant M. Roger Périès, Juge d'Instruction, assisté de M. Barras, Greffier assermenté.
Gaston Dominici a déclaré, après avoir prêté serment :

    Je me nomme Dominici Gaston, âgé de 77 ans, profession cultivateur, demeurant à Lurs (La Grand'Terre).

Gaston Dominici et ses chèvres © Izis Bidermanas
    C'est un grand malheur qui m'est arrivé. Les choses se sont passées comme je l'ai indiqué à la Police.
    Je ne me souviens pas, cependant, exactement de l'heure à laquelle j'ai quitté la ferme en pleine nuit. J'avais bavardé avec la dame et la fillette peu avant la tombée de la nuit au quartier de Saint-Pons où je gardais mes chèvres. La dame parlait très mal le français, mais sa fille, elle, le parlait bien. Nous nous sommes entretenus de la beauté du paysage. A ce moment- là, le mari se trouvait un peu à l'écart en train de lire.
    Un peu plus tard, lorsque je suis entré à la ferme, j'ai constaté que ces trois personnes avaient établi leur campement sur le terre-plein situé à l'extrémité de ma propriété.
    Donc, en partant de la ferme un certain temps après l'arrêt du side-car devant la Grand'Terre, j'ai pris la carabine qui se trouvait dans le garage entre deux planches superposées formant étagère, au fond et à droite. Le chargeur était placé sur l'arme. Je savais qu'il était entièrement garni, mais j'ai pris en plus deux ou trois cartouches qui se trouvaient à proximité, sur les planches. Si je me suis muni de cette arme, c'est que j'avais l'espoir d'apercevoir quelque blaireau ou quelque lapin.
    Lorsque je suis sorti, en effet, de chez moi, j'avais l'intention d'aller me rendre compte de l'état de l'éboulement et ensuite d'aller faire un tour de chasse.
    Je me suis dirigé, en passant le long de ma luzerne, vers le mûrier à proximité duquel était établi le camp des Anglais.
    J'ai constaté que l'homme était couché sur un lit de camp placé contre la voiture et paraissait dormir, tandis que sa femme à ce moment-là était en train d'enlever sa robe. Quant à l’enfant, elle ne se voyait pas (sic). J'ai su par la suite qu'elle était couchée à l'intérieur de la voiture. De derrière le muret, j'ai regardé se déshabiller cette femme. Soudain, j'ai été pris de l'envie de la "baiser". Je me suis approché d'elle. J'avais déposé l'arme peu avant d'arriver à la hauteur de l'avant de la voiture. La dame n'a pas paru effrayée en m'apercevant. Aussitôt, je lui ai envoyé la main à la "fraise" (sic). Elle n'a pas réagi. Je n'ai pas hésité. J'ai sorti ma queue. La femme s'est étendue sur le sol et j'ai commencé à la "baiser". Nous avons dû faire du bruit car le mari s'est réveillé peu après. Il s'est dressé, l'air en colère. Moi je me suis relevé et aussitôt j'ai ramassé la carabine. L'homme est venu sur moi. Il a essayé de m'enlever l'arme. Nous nous sommes débattus un instant. Nous nous trouvions à ce moment-là à l'arrière de la voiture. L'homme tenait l'arme par le canon. Je ne sais comment à un moment un coup est parti sans que j'ai volontairement appuyé sur la gâchette. J'insiste sur ce point : ce premier coup a été accidentel. La balle a traversé la main de mon adversaire qui a cependant essayé de m'attraper à la gorge. Comme je me rendais compte qu'il allait prendre le dessus (je sentais, en effet qu'il était plus fort que moi) j'ai tiré un second coup à bout portant. Il a fui en passant derrière la voiture. Je l'ai poursuivi et alors qu'il traversait la route, j'ai tiré une troisième fois. Lorsqu'il est arrivé de 'autre côté de la chaussée il est tombé pour "tout de bon" (sic).
   La femme s'est mise à crier. Me retournant vers elle, j'ai tiré dans sa direction. Je ne me souviens pas si, sur elle, j'ai tiré une fois ou deux fois.
    A ce moment, la petite est sortie de la voiture par la porte arrière. Elle a un peu crié mais guère. Elle est partie en courant dans la direction du pont de chemin de fer, en coupant droit entre le mûrier et les buissons. Je l'ai poursuivie. J'ai tiré une première fois. Le coup a raté. Une seconde fois, j'ai manqué mon but. Puis je me suis aperçu que je n'avais plus de balle dans le chargeur. Je n'ai pu d'ailleurs m'expliquer cette circonstance car je croyais le chargeur plein. Certainement, j'avais dû perdre des cartouches en route (sic). J'ai dû perdre aussi les deux ou trois cartouches que j'avais mises dans ma poche au moment où j'avais pris ma carabine dans le garage.
    J'ai vu que la petite traversait le pont et dévalait le talus. Je me demande comment je l'ai rattrapée. Quand je suis arrivé sur elle, elle se trouvait à genoux. Elle m'a regardé, mais elle ne m'a rien dit. Elle n'a pas crié. J'ai saisi l'arme par le canon et lui en ai envoyé un coup sur la tête. J'étais saoul, je ne savais plus ce que je faisais. J'étais fou.
    J'affirme qu'au premier coup la carabine s'est cassée. L'enfant s'est affaissée de suite sans même gémir. J'ai fait quelques pas vers la Durance et j'ai lancé dans le courant les restes de ma carabine. Je suis ensuite allé me laver les mains qui étaient ensanglantées.
    Je précise que pour lancer la carabine, j'avais choisi un endroit surélevé, à une vingtaine de mètres de l’endroit où j'avais frappé la petite et en direction de la ferme.
    Ensuite je suis revenu sur mes pas. J'ai constaté que la petite était morte puisqu'elle ne remuait plus et c'est alors que je suis allé me laver les mains. Je suis remonté ensuite au lieu du campement pour m'assurer que les parents étaient bien morts. J'ai recouvert le corps de la femme avec une couverture qui se trouvait à terre, à côté de la voiture. Puis, j'ai pris un lit de camp et j'en ai recouvert le corps de l'homme.
  Je n'ai fouillé ni dans la voiture ni dans les affaires qui se trouvaient éparses tout autour. J'ai regagné ensuite mon domicile en empruntant à nouveau le chemin qui conduit au pont. J'ai traversé cet ouvrage puis j'ai pris à droite sans regarder vers l'endroit où gisait la petite. J'ai longé et traversé la voie ferrée et ai regagné ma ferme en passant par le sentier qui aboutit dans la cour.
    Je me suis couché, il devait être deux heures trente. A quatre heures, je suis reparti avec mon troupeau de chèvres. Je n'ai vu Gustave ni quand je me suis recouché, ni quand je suis reparti. Mais ne m'étant pas rendormi, j'ai entendu qu'à trois reprises Gustave était sorti.
    J'affirme que je n'ai jamais parlé de rien à personne. Pas plus Gustave que Clovis ne sont au courant de ce que j'ai fait.

Lecture faite persiste et signe avec nous et notre greffier.
Suivent les signatures.

La Grand'Terre investie par les forces de Gendarmerie 

 Oui mais Gaston s'est rétracté ensuite.

"Nous avons affaire à un procès de mots", résume Jean Giono dans Notes sur l'affaire Dominici,  "En effet, l'accusé parle un langage primitif, sans syntaxe ; on transcrit ses déclarations et on l'interroge dans un autre langage, le français officiel". Gaston Dominici n'utilisera que trente-cinq à quarante mots lors de son procès s'espante encore Giono.

Roland Barthes dans Mythologies y va de sa vision :
"Le président d’assises, qui lit le Figaro, n’éprouve visiblement aucun scrupule à dialoguer avec le vieux chevrier « illettré ». N’ont-ils pas en commun une même langue et la plus claire qui soit, le français? Merveilleuse assurance de l’éducation classique, où les bergers conversent sans gêne avec les juges! Mais ici encore, derrière la morale prestigieuse (et grotesque) des versions latines et des dissertations françaises, c’est la tête d’un homme qui est en jeu."

Giono, le bon jacobin qui a toujours été soucieux de ne pas passer pour un écrivain régional comme Barthes le gascon monté à la capitale faire son intellectuel évacuent tous deux  le fait que la première langue de Gaston Dominici n'était pas le français mais l'occitan provençal.
[Je donne 0 à Barthes qui a passé son enfance à Bayonne et - 5 à Giono, né à Manosque à quelques kilomètres de Lurs]

Gaston Dominici à son procès

En fait, Gaston Dominici a avoué pour la première fois ses meurtres le 14 novembre 1953, (la veille des aveux en bon français administratif ci-dessus) au gardien de la paix Guérino qui était là pour le garder et non pour l'interroger. Et qu'avait de particulier ce gardien de la paix Guérino ? - il parlait l'occitan provençal et cette communauté de langue a favorisé les épanchements de Gaston.

Le bon Roland B. conclut ainsi son article de Mythologies :
Dominici ou le triomphe de la littérature :
Voler son langage à un homme au nom même du langage, tous les meurtres légaux commencent par là.
[Il a bien raison, ma foi]

20 mars 2015

Coco, j'écris ton nom


Moi aussi ma poulette (enfin, j'espère que tu es bien  une poulette) mais je t'avais pourtant dit de ne pas le crier sur les toits, ni de l'écrire sur les murs (ou autres supports).


L'envers du décor

[Quel choc, quand en route pour l'Espagne en passant par le chemin des écoliers, le long de l'Adour, de Sainte Marie de Gosse à Bayonne, via Urt, je pris de plein fouet cette déclaration. Heureusement, je roulais à trente, comme d'habitude. Il n'y a pas eu de dégâts collatéraux]

24 juillet 2014

Vin deus peluts

Vin corsé landais

Réclame du Tampographe Sardon

Comment initier les enfants au vin ? En commençant par un petit 11°.

Dans les Landes - Muletiers dans la forêt

Tous ensemble, tous ensemble...
De là vient certainement l'expression : il a chargé la mule


Artiste basque jouant de la zahato. (détail)

Coup de béret aux  Ets Menjucq (64) et aux Ets Lapique (40) (Buvez Coup-franc !)  
qui ont bercé ma jeunesse de leurs 9 °5 (c'était le bon temps).

Fêtes de Bayonne du 23 au 27 juillet 2014.
[Depuis 2011, les fêtes ont été avancées en juillet pour éviter l'afflux des vilains aoûtiens.]

20 décembre 2013

Contre l'ivresse du vin

Les fêtes sont là.
Le moment de faire un peu de prévention sans saouler.

Velázquez - El Triunfo de Baco o Los Borrachos -détail- Museo del Prado-Madrid-1628

"Comme l'homme n'a rien de plus estimable que sa raison, & qu'il lui arrive souvent de la perdre, par l'excès du vin, il est convenable de lui donner quelque préservatif pour s'en garantir; quand vous serez convié à quelque repas, où vous craindrez de succomber à la douce violence de Bacchus, vous boirez avant que de vous mettre à table deux cuillerées d'eau de bétoine & une cuillerée de bonne huile d'olive, & vous pourrez boire du vin en toute sûreté.... Vous prendrez garde que le verre ou la tasse dans quoi on vous servira à boire, ne sente point la sariette ou la rapure d'ongles, car ces deux ingrédiens contribuent beaucoup à l'ivresse... Si l'on s'est laissé surprendre par le vin il faut, pour l'homme, qu'il enveloppe ses génitoires dans un linge qui soit imbibé de fort vinaigre, & que la femme qui a succombé à l'ivresse, mette un semblable linge sur ses tetons, l'un & l'autre reviendront en leur bon sens." 
[je l'ai testé, ça marche, le truc des génitoires, ça pique un peu mais on s'y fait et j'ai retrouvé effectivement tout mon bon sens.]

Le Petit Albert - 1782

Le troisième ivrogne-Alexandre Benois pour Petrouchka de Stravinsky-1936
Tous ensemble :    
 Ah Léon Léon, Roi de Bayonne, Roi de Bayonne,
Ah Léon Léon, Roi de Bayonne et des couillons !

09 septembre 2013

¡Baco! ¡Baco!


J'avais nourri l'espoir de déboucher une bonne bouteille de Baco noir, en terrasse à Montréal ou en pique-nique au bord du lac Saint-Jean, par exemple. Hélas, malgré mes efforts, je n'ai pas pu dégoter le précieux nectar. Les québécois sont évidemment plus branchés bière mais ils commencent à venir au jus de la treille. La vigne est cultivée au Canada dans les Cantons de l'Est au Québec et en Ontario.


Les américains font du vin sur la Côte Ouest bien sûr mais aussi sur la côte Est. Le vignoble ci-dessus n'est pas sur la 5ème Avenue mais dans l'Etat de New-York.


Et qu’utilisent Canadiens et Américains entre autres comme cépage ? du Baco noir du nom de François Baco, né à Peyrehorade en 1865 et mort en 1947 à Labatut. Instituteur de profession, il se fixera à Bélus en 1893.
François Baco, par ses travaux d'hybridation  a contribué en son temps à la lutte contre le phylloxéra  et voit aujourd'hui son Baco 22A (Baco blanc) représenter 17 % de la zone d'appellation d'origine armagnac
Ses cépages se sont exportés via Bayonne, Bordeaux, Nantes...


Dessins de François Baco - Collection Musée de la Chalosse


François Baco occupé à ses travaux d'hybridation - Mairie de Bélus
Plus d'infos : 
Le Centre culturel du Pays d'Orthe à qui  j'ai emprunté deux images ci-dessus.
François Baco sur Wikipedia, sur Sud-Ouest ici et .
Même à Nantes, on le connaît, François Baco, ici chez Lucm.


Sonque un travèrs de dit !
A la vòsta !

22 février 2013

L'Adour en crue

L’Adour en crue, qui l'eût crue?

La route Arnaudin à Saint Vincent de Paul sous les eaux
Chplaouch ! Chplaouch ! (mon plaisir depuis toujours)
Foin !


En Gascogne et au Pays basque
on appelle barthe (du gascon barta), barthes, les plaines alluviales inondables longeant les cours d'eau.


Echelle des grandes eaux - Dax

L'Adour déborde depuis que je la connais et elle débordait sans aucun doute avant mais c'est bien la première fois que je la vois faire l'ouverture du 20 heures, sensationnalisme à la petite semaine, boniment gourmand du Pouyadas de service se délectant de la  catastrophe annoncée, vigilance! alerte! orange ! et tout le toutim pour une crue somme toute bien ordinaire. 


L'Adour en crue vue du Vieux pont à Dax

[Que d'eau! que d'eau!, (Raymond) aurait dit Mac Mahon au vu des terribles inondations de la Garonne  en juin 1875]


Partie de la capitainerie garde costes de Bayonne -1690

L'Adour a toujours débordé, moins il me semble depuis le réchauffement, [cigognes, cormorans, hérons pique-bœuf la fréquentent désormais (en attendant les ibis sacrés et les flamants roses)]. Elle a son petit caractère, a  souvent fait sa capricieuse, changeant d'embouchure (de là, mal embouchée) au gré de ses humeurs.

La route Arnaudin à Saint Vincent de Paul sous les eaux
Chplaouch ! Chplaouch ! (et aussi l'été, pieds nus en remontant les ruisseaux)
Paille !

[pour faire marcher au pas les conscrits venus de la campagne ne distinguant pas la droite de la gauche, on fourrait leurs croquenots gauches de foin et les droites de paille. L'instructeur n'avait plus alors qu'à entonner : foin ! paille ! pour un joli pas cadencé
- Quel rapport avec la crue ? - Aucun, ce sont les bottes qui m'y ont fait penser.]

L'Adour en crue : l'eusse-tu crue ?

19 août 2011

Cocorrida

La Corrida suscite les passions


Dubout - Torero en rouge 1958 - peinture

Il y a quelques dizaines d'années, personne ne se souciait des corridas, cinq fois moins nombreuses qu'aujourd'hui. Les indigènes s'y rendaient sans faire caguer personne. De nos jours, consommation cul-turelle aidant, devenues un produit, l'on s'étonne que, comme au loto, personne n'ait pensé à en faire deux tirages par jour. Les zozos branchouilles affluent de partout, employés du dimanche, classes moyennes, chaubise, popo(caca)litiques, petit commerce et grande distribution, professions très libérales... le tout  se prenant pour gitans de Badajoz ou de Sanlúcar de Barrameda en parcourant , le torse fier, périnée contracté, compagne au bras, figue émue et pantelante, les quatre cents mètres qui séparent le Splendid de leur place payée à prix d'or aux arènes.


Burro catala donant pel cul al toro espanyol
(faut-il traduire? j'ai aussi l'image en format gif avec le mouvement mais c'est lassant, c'est pas assez varié)

La corrida a viré politique et identitaire : Elle est désormais interdite en Catalogne et le Pays Basque a de fortes chances d'arriver au même résultat, avec sous-tendu une forte volonté de se démarquer du pouvoir central de Madrid.
[En parlant d'âne, Bébé Lantitorine, avait fait castrer,(elle n'avait pas osé le faire elle-même d'un coup de dent rageur)  l'âne que son voisin lui avait confié lors de son départ en vacances. Quel plus grand crime peut être perpétré contre l'humanité des ânes que d'enlever à Equus Asinus l'appareil qui fait toute sa fierté et lui permet une sexualité ardente et épanouie.] 


Taureau, queue coupée
(Soleil, cou coupé . Guillaume Appolinaire)

Attentat taurin -  Il y a quelques années, de lâches individus (non, non, c'est pas moi, je ne suis pas bricoleur pour un sou et n'ai jamais voulu la mort du petit toro) avaient amputé de sa queue le taureau qui trône à l'entrée principale du Parc des Arènes de Dax.
A l'entrée secondaire, on a repoussé Fédérale, vache landaise de renom. C'est ainsi, nous sommes en Gascogne, on a jeté aux orties, au contraire de la Catalogne et du Pays Basque,  langue et fondations, bradé le pays à l'immobilier et au tourisme héliotropique (triste, quand c'est trop...) et avons acheté, morts à crédit, en seconde main, une identité d’opérette en passant par le Châtelet et Luis Mariano, au voisin espagnol. J'ai été moi aussi figurant en rouge et blanc comme à Pampelune,  à Dax et à Bayonne mais l'uniforme commence à me peser et je finis par avoir envie de me rendre aux fêtes, le cheveu bien coiffé d'une jolie raie nette tracée au peigne de corne, en costume gris souris trois pièces, pour montrer aux arsouilles (my lord!) que l'on peut boire avec tenue.


Pablo Picasso - Tête de taureau

Bon, après la pose de ces quelques banderilles, j'ai vu une fois Paquirri à Dax sous le soleil exactement et ça m'a laissé tout chose et puis j'ai visité aussi le musée de la tauromachie aux arènes de Ronda, largement consacré à Manolete et ça m'a beaucoup parlé. 


Dubout - Toréador en cape d'apparat

Adieu bientôt au pain pain, au fromage qui coule, aux vins d’appellation, aux élevages en liberté, aux légumes poussant au sol, à la chasse (je m'en fous, je suis pas chasseur), à  la Corrida puis peut-être aussi aux courses de vaches (c'est méchant de les faire courir pour rien)...

Je nous vois bien, un jour pas si lointain, souriez, vous êtes filmés, en forte surcharge pondérale, l'oeil chassieux, dévorant de larges tranches de pain de mie sous vide à la Vache qui Rit arrosées de Fanta citron, roses comme des culs de cochon, la libido muselée par quelque bromure en pastilles, le coeur en portefeuille rivé aux cours de la Bouse, l'intellect nourri par Fessebouc et les Journuls télévisés, cocus mais contents.

Vierge de Buglose, Nuestra Señora del  Rocío, priez pour nous.

15 novembre 2010

Quand passent les grues


Grues de Brest


Titan grise (de Nantes ? la réponse est oui) - Luc Moreau



Grues de Boucau - Bayonne     

03 octobre 2010

Parce qu'ils le volent bien !


Il est si mignon


Il est si propre sur lui

    Alors que j'ai plutôt tendance à me mettre en queue de peloton, ai défilé, à l'insu de mon plein gré, entraîné par un ami cher, à Bayonne, sous la bannière du plus gros parti de gauche (ça commence par un P et ça finit par un S) lors de la manif du 2 octobre, manif triste comme un minimum vieillesse.
La seule note un peu rigolote est venue de NPA qui distribuait des billets de 500 euros.

    Essayé de passer un de ces billets ensuite pour payer quatre petits blancs post-manifestation (du Tariquet) à la Verbena aux Halles mais après que la serveuse (charmante) m'a pris le billet des mains et a interpellé ses collègues pour leur demander si elle pouvait accepter les coupures de 500 euros, elle a malencontreusement retourné ce fichu billet et s'est aperçue de la supercherie (ça l'a fait rire et c'est toujours ça de pris ). J'en ai été pour 12,80 euros sans le pourboire.

31 août 2010

Le pin des Landes

    La terre de La Brède où Montesquieu était né, mais qu'il mit en culture et augmenta, est située sur l'extrème bord des terres cultivées, à droite de la route de Bordeaux à Bazas et Bayonne... Un peu plus loin, on entre dans ce vaste désert de sable nommé les Landes. C'est le pays le plus triste du monde! l'eau y est couleur de café, comme la Sprée qui coule à Berlin et le sable est à peine couvert, de temps à autre, par des pins qu'on écorche pour avoir de la résine. Même quand il n'est pas écorché, ce pin est le plus vilain arbre du monde. Il n'a rien de commun avec le magnifique pin à tête ronde qui fait la gloire de la vila Ludovisi à Rome...

STENDHAL 1783-1842 Voyage dans le midi


Gemmage de Pinus pinaster à Mimizan
Photo Jibi 44

[Le pin, le vrai, celui d'avant les coupes rases et les plantations en rangs d'oignon; maintenant malheureux petits pins en  batterie comme les poulets.]

Le pin des Landes

  On ne voit en passant par les Landes désertes,
Vrai Sahara français, poudré de sable blanc,
Surgir de l'herbe sèche et des flaques d'eaux vertes
D'autre arbre que le pin avec sa plaie au flanc,

Car, pour lui dérober ses larmes de résine,
L'homme, avare bourreau de la création,
Qui ne vit qu'aux dépens de ceux qu'il assassine,
Dans son tronc douloureux ouvre un large sillon !

Sans regretter son sang qui coule goutte à goutte,
Le pin verse son baume et sa sève qui bout,
Et se tient toujours droit sur le bord de la route,
Comme un soldat blessé qui veut mourir debout.

Le poète est ainsi dans les Landes du monde ;
Lorsqu'il est sans blessure, il garde son trésor.
Il faut qu'il ait au coeur une entaille profonde
Pour épancher ses vers, divines larmes d'or !

Théophile Gautier (1811-1872)

[Heureusement qu'il était là, Théophile, pour nous défendre contre ce con
d'Henri [Beyle dit Stendhal]