19 novembre 2014

Sud ou Est ?

Par Maritxu Txerri Txuleta, sociologue des médias.

Retour sur l’épopée Sud-ou-Est?
avec la sociologue spécialiste des médias, Maritxu Txerri Txuleta

En ces années de vaches maigres, voire faméliques, pour la presse, rares sont les sujets de réjouissance à se mettre sous la dent. Et pourtant, il est un site qui parvient à tirer son épingle du jeu, combinant de façon inédite professionnalisme, rigueur rédactionnelle, analyse pointue, angle aigu et authenticité gasconne : il s’agit bien entendu de Sud-ou-Est?. Bref retour sur cette aventure journalistique inédite, à l’occasion de son 100e article.


Si son édition papier, fondée par le grand Gérard Labirette, circulait largement à travers la Haute Lande depuis des décennies, c’est en annonçant la collaboration Major Lazer / Alain Juppé, le 21 novembre 2013, que l’édition électronique de Sud-ou-Est? commença à étendre son audience. Le même jour, un article de fond consacré à la chasse à la palombe à mains nues amena les spécialistes à considérer d’un autre œil ce nouveau venu dans le cercle très fermé des médias de référence.

Dès lors, scoops et analyses de fond se succédèrent, jusqu’à ce fameux 30 janvier 2014, où tout changea : depuis sa terre aquitaine, Sud-ou-Est? conquit le monde, révélant la mésaventure inédite de Pascal Cagastens, qui, dans un Peyrehorade inondé, but de l’eau pour la première fois. De Pissos à Vladivostok, de l’Alaska à la Patagonie, des déserts brûlants du Sahara aux forêts luxuriantes de l’Afrique équatoriale, le monde entier s’émut du terrible destin du malheureux Landais. La révélation, quelques jours plus tard, de la catastrophe sanitaire causée par l’inondation de l’usine Ricard de Lormont (33), acheva de propulser le site sur le devant de la scène internationale.

Faits divers (les canards gras gavés à la cocaïne…), politique, sports : plus rien n’échappe au regard perçant et à la plume acérée des journalistes de Sud-ou-Est?. Au siège de la rédaction, à Bordeaux, dans les nombreux bureaux de la région, c’est un fourmillement perpétuel : au crépitement incessant des machines à écrire se rajoutent les nombreux Hilh de Pute ! et autres Cap de Bious ! par lesquels s’apostrophent les journalistes, heureux et fiers d’œuvrer chaque jour au bien-être et à l’information de leurs concitoyens. Puissent ces serviteurs de l’intérêt général continuer à mener leur mission dans les meilleures conditions !

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