C'était l'heure de l'apéritif : la lune immense comme un million présentait beaucoup d'analogie avec une pilule digérée pour les lumbagos bleus. J'avais 34 ans et j'étais cigare. J'avais plié mes 2 mètres dans l'auto où mes genoux avançaient deux mondes vitrés et j'apercevais sur les pavés qui répandaient leurs arcs-en-ciel les cartilages grenats croiser les biftecks verts; les spécimen d'or frôler les arbres aux rayons irisés, les noyaux solaires des bipèdes arrêtés; enfin, avec des franges roses et des fesses aux paysages sentimentaux, les passants du sexe adoré et, de temps à autre, je voyais encore, parmi les chieurs enflammés, apparaître des phénix resplendissants.
Arthur Cravan : Poète et boxeur, Maintenant, Revue littéraire 1915
Jack Johnson, negro de 110 kilos
Athur Cravan, blanco de 108 kilos
Arthur Cravan : ko au 6° round
Les 5 numéros, 5 de la revue Maintenant ici