Numentia ou Numance, cité au nord de l'Hispanie (à sept kilomètres de l'actuelle Soria) a longtemps résisté à la conquête par les Romains de -143 à -133. Elle fut finalement prise et détruite en -133 par Scipion Émilien après un siège long et brutal.
Une résistance héroïque
Ils voulaient se rendre, si on leur avait fait des conditions dignes de soldats. Mais Scipion voulait une véritable victoire sans réserve. Poussés par la nécessité, d'abord ils se ruèrent au combat pour une mort certaine. Auparavant , lors d'un repas ressemblant à une cérémonie funèbre, ils s'étaient gavés de viande demi-crue et de célia (c'est le nom donné chez eux à une boisson à base de froment). Cette intention fut comprise du général. Il refusa le combat à des hommes qui voulaient mourir. La faim accabla alors ces hommes encerclés par un fossé, une clôture et quatre camps. Ils supplièrent le général de les combattre pour qu'ils meurent comme des soldats. Comme celui-ci refusait, ils décidèrent une sortie. On en vint aux mains et beaucoup périrent. La faim devenant insoutenable, ils vécurent quelque temps de cadavres. Finalement ils décidèrent de fuir. Mais cela aussi leur fut empêché par leurs femmes qui coupèrent les baudriers : crime suprême fait par amour. C'est pourquoi, toute issue leur étant fermée, ils se lancèrent dans une dernière rage et fureur : sous la conduite de Rhoecogenes, ils se liquidèrent, eux-mêmes, les leurs et leur patrie par le fer, le poison et l'incendie qu'ils avaient allumé partout.
Ils voulaient se rendre, si on leur avait fait des conditions dignes de soldats. Mais Scipion voulait une véritable victoire sans réserve. Poussés par la nécessité, d'abord ils se ruèrent au combat pour une mort certaine. Auparavant , lors d'un repas ressemblant à une cérémonie funèbre, ils s'étaient gavés de viande demi-crue et de célia (c'est le nom donné chez eux à une boisson à base de froment). Cette intention fut comprise du général. Il refusa le combat à des hommes qui voulaient mourir. La faim accabla alors ces hommes encerclés par un fossé, une clôture et quatre camps. Ils supplièrent le général de les combattre pour qu'ils meurent comme des soldats. Comme celui-ci refusait, ils décidèrent une sortie. On en vint aux mains et beaucoup périrent. La faim devenant insoutenable, ils vécurent quelque temps de cadavres. Finalement ils décidèrent de fuir. Mais cela aussi leur fut empêché par leurs femmes qui coupèrent les baudriers : crime suprême fait par amour. C'est pourquoi, toute issue leur étant fermée, ils se lancèrent dans une dernière rage et fureur : sous la conduite de Rhoecogenes, ils se liquidèrent, eux-mêmes, les leurs et leur patrie par le fer, le poison et l'incendie qu'ils avaient allumé partout.
Un triomphe sans gloireBravo à cette ville si courageuse et, à mon avis, si heureuse dans ses malheurs! Elle soutint avec loyauté ses alliés, elle résista longtemps, avec ses seules forces, contre un peuple soutenu par les ressources du monde entier. Finalement cette ville abattue par le plus grand des généraux ne laissa à ses ennemis aucun sujet de joie. Pas un seul habitant de Numance pour être emmené dans les chaînes. Aucun butin parce qu'ils étaient très pauvres. Ils brûlèrent leurs armes. Il n'y eut de triomphe que de nom.
FLORUS, II, XVIII
FLORUS : On ne sait rien de Florus. Il écrivit une histoire romaine (-753 - +9). Son oeuvre est publiée à la fin du règne d'Hadrien
Sur le riche site de l'antiquité grecque et latine.