L’histoire de Jeannot
"Jeannot, est un enfant calme né en 1939, en Béarn, d’un père travailleur, taciturne et secret et d’une mère dite étrange et solitaire. Adolescent, il se montre éveillé et serviable, et fait des études secondaires jusqu’au concours d’entrée de l’école des instituteurs. Selon la rumeur, c’est à la suite d’un chagrin d’amour qu’il s’engage, bien que fervent antimilitariste, dans un régiment parachutiste en opération en Algérie.
Jeannot revient en France en 1959, suite au suicide inexpliqué de son père, par pendaison. Il faut noter que ce décès intervient au moment où l’enfant de Paule, soeur aînée de Jeannot, jeune femme au caractère qualifié de manipulateur et inadapté, naît puis disparaît dans des circonstances étranges.
A 20 ans, Jeannot devient chef de famille. Mais si la vie reprend à la ferme, la propriété jusqu’alors prospère s’enfonce progressivement dans une lente décadence. Irrégularité du travail, absence de persévérance dans les activités mises en place, et enfin, incurie totale s’instaurent lentement. Jeannot se révèle passif, et imagine progressivement une limite virtuelle autour de la maison. Il garde la propriété en se livrant à des rondes, monté sur son tracteur et armé de son fusil.
Cette attitude, associée à d’autres troubles de son comportement (insultes, menaces de mort) et à certains évènements inexpliqués (incendie dans la ferme voisine) viennent lentement détériorer ses relations avec le voisinage et l’ensemble de la population du village, l’amenant progressivement à vivre en reclus.
Cette « claustration pathologique », ce rejet de la vie sociale sont des signes apparents d’une maladie psychotique. Pourtant aucune action du médecin (qui a délivré un certificat de placement d’office resté sans effet), du maire (convocations, assignations), des villageois (nombreuses pétitions) n’arriveront à rétablir un contact social. Jeannot continuera pendant plusieurs années à effrayer la population en donnant le spectacle étrange d’une homme menaçant, auréolé d’une réputation redoutable, grandie par l’impuissance des forces publiques.
"Jeannot, est un enfant calme né en 1939, en Béarn, d’un père travailleur, taciturne et secret et d’une mère dite étrange et solitaire. Adolescent, il se montre éveillé et serviable, et fait des études secondaires jusqu’au concours d’entrée de l’école des instituteurs. Selon la rumeur, c’est à la suite d’un chagrin d’amour qu’il s’engage, bien que fervent antimilitariste, dans un régiment parachutiste en opération en Algérie.
Jeannot revient en France en 1959, suite au suicide inexpliqué de son père, par pendaison. Il faut noter que ce décès intervient au moment où l’enfant de Paule, soeur aînée de Jeannot, jeune femme au caractère qualifié de manipulateur et inadapté, naît puis disparaît dans des circonstances étranges.
A 20 ans, Jeannot devient chef de famille. Mais si la vie reprend à la ferme, la propriété jusqu’alors prospère s’enfonce progressivement dans une lente décadence. Irrégularité du travail, absence de persévérance dans les activités mises en place, et enfin, incurie totale s’instaurent lentement. Jeannot se révèle passif, et imagine progressivement une limite virtuelle autour de la maison. Il garde la propriété en se livrant à des rondes, monté sur son tracteur et armé de son fusil.
Cette attitude, associée à d’autres troubles de son comportement (insultes, menaces de mort) et à certains évènements inexpliqués (incendie dans la ferme voisine) viennent lentement détériorer ses relations avec le voisinage et l’ensemble de la population du village, l’amenant progressivement à vivre en reclus.
Cette « claustration pathologique », ce rejet de la vie sociale sont des signes apparents d’une maladie psychotique. Pourtant aucune action du médecin (qui a délivré un certificat de placement d’office resté sans effet), du maire (convocations, assignations), des villageois (nombreuses pétitions) n’arriveront à rétablir un contact social. Jeannot continuera pendant plusieurs années à effrayer la population en donnant le spectacle étrange d’une homme menaçant, auréolé d’une réputation redoutable, grandie par l’impuissance des forces publiques.
C’est le vétérinaire qui, en 1971, découvre la mère de Jeannot, morte depuis plusieurs jours et placée au coin du feu, « pour la réchauffer ». Jeannot, en plein déni du décès de sa mère, refuse son enterrement au cimetière et obtient des autorités compétentes une autorisation officielle d’inhumer la défunte dans la maison ( !!!). Jeannot enterrera donc sa mère sous l’escalier, près de sa chambre.
Jeannot sombre alors complètement dans la folie. Il se confine dans sa chambre, et grave ses hallucinations et son délire de persécution sur le plancher tout autour de son lit. Puis il cessera progressivement de s’alimenter et se laissera mourir quelques mois plus tard, à l’âge de 33 ans."
Texte pris sur le site du labo Bristol-Myers Squibb qui avait acheté le plancher au Docteur Roux et l'a finalement cédé à l'Hôpital psychiatrique Sainte-Anne à Paris.
Depuis le 2 juillet 2007, le plancher est exposé face au bâtiment de l'hôpital, sur le trottoir de la rue Cabanis.
Le plancher de Jeannot sur animula vagula.
Le texte gravé sur le plancher.