Camino de Caballos
Chemin des chevaux
Minorque : en bleu le Cami de Cavalls |
Le Cami de Cavalls sur l'île de Minorque a été construit pour relier les tours de guet, forteresses et canons établis le long de la côte de l’île et pour faciliter le transport de troupes et de pièces d’artillerie nous dit Wikipedia en français, plus prolixe que le wiki catalan et espagnol. [ à mon avis, le contributeur du dit Wiki n'a jamais mis les pieds sur ce chemin, où dans de multiples sections, un Vtt et même un cheval ne passent pas]
Si certains font remonter la date de sa création au XIVe siècle, d’autres attribuent sa construction aux Français qui dominèrent l’île de 1756 à 1763. Sa fonction primaire étant la défense et le contrôle de l’île, il était parcouru par des soldats montés sur des chevaux minorquins, d’où la désignation du chemin (cavalls = chevaux en catalan) poursuit-il..
Une cala, je ne sais plus laquelle |
Plus sobre, Wikipedia en catalan indique que ce chemin a probablement été créé dans un but éminemment militaire, pour faciliter la surveillance de la côte, relier les différentes tours de guet et regrouper les troupes en cas de débarquement ennemi. "Presumiblement aquest camí es va construir amb una funció eminentment militar, per facilitar la vigilància de la costa, unir les diferents torres de vigía, i agrupar les tropes en cas d'un desembarcament enemic."
Le cami d'Algaiarens à Punta Nati |
Ceci posé, le Parlement des Baléares, en 2000 a adopté la loi du Cami de Cavalls, qui, considérant le sentier comme « une réalité historique et culturelle du peuple de Minorque, a pour objectif « d'établir un passage public sur le tracé original du Camí de Cavalls, dans le but de permettre son utilisation générale, libre et gratuite.
Accords et expropriations ensuite (car le chemin passait dans des propriétés privées), restauration et balisage jusqu'en 2011.
L'idée donc de faire le Cami en son entier, 185 kms, ce n'est pas le bout du monde sauf qu'il est difficile de trouver de l'eau sur la côte nord, la plus sauvage, que ce n'est pas le chemin de Saint-Jacques avec ses refuges, ses hôtelleries, ses campings... qu'en dehors de Ciutadella et Maó (le nom catalan de Mahon ou Port-Mahon), les deux principales villes de l'île, sur les sites touristiques installés dans les Calas (calanques) il n'existe pas d'hôtellerie de type traditionnel, que le camping sauvage y est interdit et le bivouac également comme précisé sur les plages du sud.
On a passé outre l'interdiction. D'anciens souvenirs de nuits passés à la belle étoile dans des pinèdes longeant la mer à Formentera m'avaient rendu trop optimiste. On s'est fait dévorer par les moustiques et tremper par l'humidité, heureusement que le soleil tapait dur de bon matin, souvent 24 ° à 9 heures, pour sécher.
Bivouac au Pou d'en Caldes |
Je n'ai trouvé sur Goo-gle qu'une personne qui ait fait ce chemin en entier ou presque : Ninizone sur le site Randonner-leger.org. On s'est servi de son récit qui nous a bien rendu service mais on s'est aperçu qu'elle cavalait comme une chèvre alors que nous étions plutôt au pas de la mule, chargés de sacs à dos de 12 ou 13 kilos.(avec l'eau).
Cala en Turqueta (par ma photographe qui ne sait pas que le zoom a été inventé) |
Quelques sites sur le Cami :
De fait, une alternative au parcours intégral consiste à se baser à Ciutadella, à l'ouest, et à Mahon, à l'est, à prendre un bus pour se rendre au point de départ des balades, d'effectuer des tronçons à la journée et revenir en bus. Une très bonne solution qui permet le soir de s'offrir quelques verres de Merluzo, un bon vin blanc de là-bas, tout en dégustant pan con tomate, anchois grillés et calamars, poissons de roche et autres tortillas. Le plan ci-dessus a découpé le chemin en 20 parties qui évitent les zones urbanisées.
Palau Oliver - Maó - Mahon |
Trop bien ce petit voyage, je m'en frotte les houilles de contentement.
Je me doutais bien que vous étiez parti par monts et par vaux.
RépondreSupprimerIl faut bien que jeunesse se passe.
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