29 juillet 2009

Labyrinthe

(1)LABYRINTHE n. m. XVe siècle. Emprunté, par l'intermédiaire du latin labyrinthus, du grec laburinthos.
1. ANTIQ. Édifice construit à des fins magiques ou rituelles, qui était composé d'un grand nombre de chambres et de galeries agencées de manière si complexe que ceux qui s'y engageaient parvenaient difficilement à en trouver l'issue. Le labyrinthe d'Égypte, bâti dans le Fayoum vers 1900 av. J.-C. et que nous a décrit Hérodote, était un immense palais dont la partie souterraine servait de sépulture. Absolt. et, parfois avec une majuscule, désigne le labyrinthe construit à Cnossos par Dédale pour le roi Minos, afin de servir d'antre au Minotaure. Thésée sortit du Labyrinthe en suivant le fil d'Ariane.
2. Par anal. ARCHIT. Dallage formant, sur le pavement de certaines églises, des dessins géométriques et des méandres dont certains fidèles suivaient le parcours à genoux, en mémoire de la montée du Christ au Calvaire, et pour obtenir des indulgences (on disait parfois Dédale ou Chemin de Jérusalem).

Le labyrinthe de la cathédrale de Chartres.


Le labyrinthe de la cathédrale de Chartres

Terme d'antiquité. Édifice composé d'un grand nombre de chambres et de passages disposés tellement, qu'une fois engagé on n'en pouvait trouver l'issue. Le plus célèbre de tous et le modèle de tous les autres était le labyrinthe d'Égypte. Ce que nous avons dit sur le jugement qu'on doit porter des pyramides, peut être appliqué aussi au labyrinthe, qu'Hérodote, qui l'avait vu, nous assure avoir été encore plus surprenant que les pyramides, ROLLIN,
Hist. anc. Oeuv. t. I, p. 24, dans POUGENS. Le labyrinthe de Crète, celui qui fut construit par Dédale pour Minos ; sa fille Ariadne remit à Thésée, qui allait y combattre le Minotaure, un peloton de fil sans lequel il n'aurait pu retrouver la sortie. C'est moi, prince, c'est moi, dont l'utile secours Vous eût du labyrinthe enseigné les détours, RAC. Phèdre, II, 5.
Littré

[J'aime bien les dictionnaires, c'est reposant]