23 février 2019

Le songe de Nabuchodonosor

10. Voici les visions de mon esprit, pendant que j’étais sur ma couche. Je regardais, et voici, il y avait au milieu de la terre un arbre d’une grande hauteur.
11. Cet arbre était devenu grand et fort, sa cime s’élevait jusqu’aux cieux, et on le voyait des extrémités de toute la terre.
12.  Son feuillage était beau, et ses fruits abondants ; il portait de la nourriture pour tous ; les bêtes des champs s’abritaient sous son ombre, les oiseaux du ciel faisaient leur demeure parmi ses branches, et tout être vivant tirait de lui sa nourriture.
13. Dans les visions de mon esprit, que j’avais sur ma couche, je regardais, et voici, un de ceux qui veillent et qui sont saints descendit des cieux.
14. Il cria avec force et parla ainsi : Abattez l’arbre, et coupez ses branches ; secouez le feuillage, et dispersez les fruits ; que les bêtes fuient de dessous, et les oiseaux du milieu de ses branches !
15. Mais laissez en terre le tronc où se trouvent les racines, et liez-le avec des chaînes de fer et d’airain, parmi l’herbe des champs. Qu’il soit trempé de la rosée du ciel, et qu’il ait, comme les bêtes, l’herbe de la terre pour partage.
16. Son cœur d’homme lui sera ôté, et un cœur de bête lui sera donné ; et sept temps passeront sur lui.
17. Cette sentence est un décret de ceux qui veillent, cette résolution est un ordre des saints, afin que les vivants sachent que le Très Haut domine sur le règne des hommes, qu’il le donne à qui il lui plaît, et qu’il y élève le plus vil des hommes.
18. Voilà le songe que j’ai eu, moi, le roi Nebucadnetsar. Toi, Beltschatsar, donnes-en l’explication, puisque tous les sages de mon royaume ne peuvent me la donner ; toi, tu le peux, car tu as en toi l’esprit des dieux saints.

Árbol, pájaros, sueños, hombre, buey y hierba.  Beato de San Miguel de Escalada.
Arbre, oiseaux, songes, homme, bœuf  et herbe.

[---   Enluminure du Beatus de  San Miguel de Escalada, (province de León) dit aussi de Morgan (conservé à la Pierpont Morgan Library de New York) milieu du Xe siècle, manuscrit contenant un commentaire de l'Apocalypse de Beatus de Liébana. ---
D'autres Beatus :  de Saint-Sever, (le seul qui ne soit pas espagnol) ici et , de l'Escorial .]

19. Alors Daniel, nommé Beltschatsar, fut un moment stupéfait, et ses pensées le troublaient. Le roi reprit et dit : Beltschatsar, que le songe et l’explication ne te troublent pas ! Et Beltschatsar répondit : Mon seigneur, que le songe soit pour tes ennemis, et son explication pour tes adversaires !
20. L’arbre que tu as vu, qui était devenu grand et fort, dont la cime s’élevait jusqu’aux cieux, et qu’on voyait de tous les points de la terre ;
21. cet arbre, dont le feuillage était beau et les fruits abondants, qui portait de la nourriture pour tous, sous lequel s’abritaient les bêtes des champs, et parmi les branches duquel les oiseaux du ciel Faisaient leur demeure,
22. c’est toi, ô roi, qui es devenu grand et fort, dont la grandeur s’est accrue et s’est élevée jusqu’aux cieux, et dont la domination s’étend jusqu’aux extrémités de la terre.
23. Le roi a vu l’un de ceux qui veillent et qui sont saints descendre des cieux et dire : Abattez l’arbre, et détruisez-le ; mais laissez en terre le tronc où se trouvent les racines, et liez-le avec des chaînes de fer et d’airain, parmi l’herbe des champs ; qu’il soit trempé de la rosée du ciel, et que son partage soit avec les bêtes des champs, jusqu’à ce que sept temps soient passés sur lui.
24. Voici l’explication, ô roi, voici le décret du Très Haut, qui s’accomplira sur mon seigneur le roi.
         Nous voici parvenus à la Genèse de ce billet : pourquoi le monsieur , sur l'image ,il mange de l'herbe ? et voilà la réponse : 
25. On te chassera du milieu des hommes, tu auras ta demeure avec les bêtes des champs, et l’on te donnera comme aux bœufs de l’herbe à manger ; tu seras trempé de la rosée du ciel, et sept temps passeront sur toi, jusqu’à ce que tu saches que le Très Haut domine sur le règne des hommes et qu’il le donne à qui il lui plaît.

Livre de Daniel, Ancien Testament, traduction Louis Segond – 1910

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