28 août 2013

Halte au crime



Halte au crime à Trois-Rivières


Échec au crime à Montréal

     Je ne me le suis pas  fait dire deux fois. J'en ai profité pour passer quelques appels, d'autant que les numéros sont gratuits et que l'on peut même gagner des sous dollars.
A mon premier essai, j'ai dénoncé un individu de type féminin (une individue alors?) une dame sur la trentaine, dont j'estimais le poids à ma balance (balance ?) personnelle à 300 livres (et je suis bienveillant),  qui léchait un cornet de glace deux boules (vanille, je crois) assise nonchalamment sur un banc public, le bas vêtu d'un inconvenant cycliste qui laissait apparaître une entrejambe moulée à la louche.
     Ça n'a pas fait un pli, voyant là un attentat à ma pudeur, ni une, ni deux, j'ai saisi le téléphone et j'ai eu le plaisir dix minutes après de voir arriver au trot un policier monté (bien ?, j'ai pas pu voir, il est resté à cheval) qui a jeté une couverture de survie sur les parties honteuses de la criminelle puis l'a tirée à lui à grand-peine ( la criminelle, pas la couverture ) pour la prendre en croupe. Je ne sais quelles suites ont été données à son affaire mais j'espère que cela lui servira de leçon.
Un seul regret, je n'ai rien touché. 


     Au Québec, de même qu'au Canada anglophone et aux Etats-Unis, ce qu'il y a de bien, c'est que l'on peut traquer le crime un peu partout et l'on ne se sent pas seul, il y a toujours une oreille attentive pour vous écouter. Partout, les criminels qui s'imaginent pouvoir se servir des parkings stationnements  privés des habitants, des commerces, des entreprises... sont menacés de se voir embarquer leur véhicule  et de se faire  frapper durement au porte-monnaie (les amendes sont nettes, penser à rajouter les taxes).
     Pourtant, certains contreviennent encore. J'ai pu le constater moi-même. Je me suis posté sur l'aire de stationnement d'un super marché bien achalandé, surveillant les arrivées de véhicules et les déplacements exacts de leurs occupants. Et bien, j'en étais sûr, nombreux, par manque de civisme commercial, par indolence, trop fatigués pour chercher une place, par volonté de nuire ou pour éviter tout simplement de payer les parcmètres, sitôt garés, quittaient immédiatement l’enceinte du centre commercial pour vaquer à leurs occupations. Ils n'ont pas tardé à comprendre leur douleur. Oui ! simple comme un coup de fil ! J'ai vu arriver les camions de la fourrière avec une intense satisfaction. 


     J'étais parti pour faire un carton mais j'ai fini par remarquer un putain de drone qui s'agitait à mon zénith. Sûr que le mec qui le télécommandait devait se demander ce que je pouvais bien branler sur un parking de supermarché pendant des heures.
J'ai plié bagages. Je n'avais pas envie de me retrouver under arrest.
Si l'on ne peut plus faire son devoir tranquille, alors !

3 commentaires:

  1. Toutes ces photos font froid dans le dos. Quelle insécurité!

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  2. Un bel exemple de citoyenneté. Bravo! Continuez!

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  3. Oui, Luc, merci de confirmer mon sentiment et merci Anaïs (Bonjour en passant) pour vos encouragements.

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